En combat contre le régime de Macky Sall, Ousmane Sonko change de stratégie. Le maire de Ziguinchor abandonne sa grève de la faim pour réorganiser son parti politique dissous. Selon Assane Samb, journaliste politique, les décisions de la CEDEAO et de la Cour Suprême « sont les causes de ce changement du leader de Pastef qui fait maintenant de la realpolitik ».
«Avec le verdict de la Cour suprême, Sono se retrouve dans une bataille politique beaucoup plus modérée qui consiste justement à envisager l’éventualité d’un plan B et peut- être pourquoi pas d’un plan C », analyse-t-il.
Ayant désigné son secrétaire général Bassirou Diomaye Faye comme plan B, l’ancien député baisse le ton et se focalise sur ses ambitions de chef de l’Etat.
« Il a abandonné non seulement la résistance populaire, mais également il a peu d’espoir par rapport au verdict qui est attendu par rapport au tribunal d’instance ».
C’est pourquoi, ajoute-t-il « le maire de la capitale du sud s’est réconcilié avec la nourriture. Désormais, Sonko mange, bouge, dort, et écrit sa nouvelle vie en prison. Il pense à son corps, mais aussi à son discours. A partir de ce moment-là, je pense qu’il est en train de civiliser la démarche et de s’inscrire dans une dynamique beaucoup plus rigoureuse », estime Assane Sam ?
À ce propos, les notes publiées hier par Habib Sy, Cheikh Tidiane Dieye et le député Guy Marius Sagna ont montré que le maire de Ziguinchor a changé de stratégie dans le combat qu’il mène contre le gouvernement et ce, malgré sa détention depuis juin dernier.