En voulant gagner à tout prix de l'argent, Boubacar Diédhiou s'est délibérément jeté dans la gueule du loup. Né en 1985 et étudiant de son état, il a eu l'outrecuidance de publier sur Facebook qu'il s'adonnait à la vente du médicament Cytotec, destiné à l'interruption volontaire de grossesse. Mais mal lui en a pris. Dès que, les enquêteurs de la Brigade des mœurs, ont vu le post circulé sur le réseau social, ils ont procédé à son interpellation.
Entendu, le sieur Diédhiou qui détenait par devers lui, 5 comprimés du produit prohibé soutient qu'il l'avait acheté auparavant auprès du commerçant, Saliou Khouma pour le compte d'une ex-copine enceinte. Mais après cette expérience, il avait décidé de faire de la vente dudit produit son activité. C'est ainsi qu'il a fait l'annonce sur Facebook.
Aussitôt interpelé avec 4 comprimés, Saliou Khouma, né en 1997 désigne comme fournisseur son collègue commerçant, Libasse Diaw, établi au marché noir de "Keur Serigne Bi. Ce dernier, à son tour arrêté avec 5 comprimés déclare qu'il ignorait que le médicament était destiné à interrompre une grossesse. Sachant que les carottes sont cuites, il propose la somme de 60 mille francs aux enquêteurs pour recouvrer sa liberté.
Attrait ce lundi, devant le tribunal des flagrants délits de Dakar, les prévenus changent de fusil d'épaule." Je suis étudiant. Mais, à mes heures perdues, je travaille dans une boutique de cosmétique. C'est ainsi qu'une cliente m'a une fois dit de lui trouver le médicament Cytotec. Comme Saliou me vendait souvent des jeans, je lui ai demandé s'il connaissait le produit. Lorsqu'il m'a répondu par l'affirmative, je lui ai remis la somme de 10 mille francs et, il m'a livré le médicament.
C'est par la suite, qu'une autre dame m'a sollicité. Mais cette dernière, m'avait finalement dit qu'elle n'était plus enceinte. Ne voulant pas perdre mon argent, j'ai fait la publicité sur Facebook pour écouler le produit. Mais, j'ignorais qu'il était destiné à interrompre une grossesse. Parce qu'on a mentionné sur la boite, qu'il soulageait l'ulcère", a allégué Boubacar Diédhiou. " J'avais acheté à deux reprises le médicament pour le compte de Diédhiou auprès d'un commerçant du nom d'Abass, établi au marché noir de "Keur Serigne Bi", ajoute-t-il.
Lorsque les enquêteurs se sont rendus sur les lieux, ils ont arrêté Libasse Diaw. Alors qu'on ne se connait même pas. Je ne vends que des vêtements pour homme. « Si j'avais su que le médicament était destiné à l'avortement, je n'allais jamais l'acheter", a juré Saliou Khouma.
Lui emboîtant le pas, Libasse Diaw, né en 1985 et domicilié à Castor affirme : " Je ne connais aucun de mes co-prévenus. C'est un marchand ambulant qui m'avait trouvé dans mon lieu de commerce qui m'avait vendu une plaquette de 10 comprimés à 200 francs. Mais, ce dernier m'avait dit qu'il soulageait des maux de tête. Je prenais tous les jours un comprimé après le déjeuner. Ce sont les enquêteurs qui m'ont révélé à ma grande surprise que le produit était destiné à l'avortement. Personnellement, je vends des lampes en face du marché noir de "Keur Serigne Bi".
Pour ce qui est du délit de corruption, le sieur Diaw argue que, c'est le nommé Alioune Ndiaye, ami de son frère qui avait tenté de soudoyer à son insu les enquêteurs avec la somme de 60 mille francs.
Malgré cela, le procureur qui a estimé que les faits sont constants et très graves a requis 6 mois d'emprisonnement ferme contre Libasse Diaw. Et, trois mois ferme contre Boubacar Diédhiou et Saliou Khouma.
Selon le maître des poursuites, le fait que les médicaments soient retrouvés par devers eux, prouvent à suffisance qu'ils s'adonnaient à sa vente illégalement. En outre, dit-il, la perquisition effectuée sur le portable de Libasse Diaw avait permis de découvrir qu'il communiquait constamment avec Saliou Khouma.
Prenant son contrepied, les conseils de Libasse Diaw et de Saliou Khouma ont plaidé la relaxe. Pour l'avocat du premier nommé, les enquêteurs ont fait une erreur sur la personne de son client qui n'est ni de près ni de loin mêlé à cette histoire. " Pour le chef de corruption aussi, c'est l'ami de son frère qui est à l'origine de cette infraction. Mon client n'est coupable d'aucun délit dans cette affaire. C'est un Saloum-saloum qui a quitté son village natal pour venir gagner sa vie dignement à Dakar. Je vous demande Monsieur le juge de le renvoyer des fins de la poursuite sans peine ni dépens", a sollicité la robe noire.
Au terme des plaidoiries, le juge a fixé son délibéré au 10 septembre prochain.
Kady FATY Leral
Entendu, le sieur Diédhiou qui détenait par devers lui, 5 comprimés du produit prohibé soutient qu'il l'avait acheté auparavant auprès du commerçant, Saliou Khouma pour le compte d'une ex-copine enceinte. Mais après cette expérience, il avait décidé de faire de la vente dudit produit son activité. C'est ainsi qu'il a fait l'annonce sur Facebook.
Aussitôt interpelé avec 4 comprimés, Saliou Khouma, né en 1997 désigne comme fournisseur son collègue commerçant, Libasse Diaw, établi au marché noir de "Keur Serigne Bi. Ce dernier, à son tour arrêté avec 5 comprimés déclare qu'il ignorait que le médicament était destiné à interrompre une grossesse. Sachant que les carottes sont cuites, il propose la somme de 60 mille francs aux enquêteurs pour recouvrer sa liberté.
Attrait ce lundi, devant le tribunal des flagrants délits de Dakar, les prévenus changent de fusil d'épaule." Je suis étudiant. Mais, à mes heures perdues, je travaille dans une boutique de cosmétique. C'est ainsi qu'une cliente m'a une fois dit de lui trouver le médicament Cytotec. Comme Saliou me vendait souvent des jeans, je lui ai demandé s'il connaissait le produit. Lorsqu'il m'a répondu par l'affirmative, je lui ai remis la somme de 10 mille francs et, il m'a livré le médicament.
C'est par la suite, qu'une autre dame m'a sollicité. Mais cette dernière, m'avait finalement dit qu'elle n'était plus enceinte. Ne voulant pas perdre mon argent, j'ai fait la publicité sur Facebook pour écouler le produit. Mais, j'ignorais qu'il était destiné à interrompre une grossesse. Parce qu'on a mentionné sur la boite, qu'il soulageait l'ulcère", a allégué Boubacar Diédhiou. " J'avais acheté à deux reprises le médicament pour le compte de Diédhiou auprès d'un commerçant du nom d'Abass, établi au marché noir de "Keur Serigne Bi", ajoute-t-il.
Lorsque les enquêteurs se sont rendus sur les lieux, ils ont arrêté Libasse Diaw. Alors qu'on ne se connait même pas. Je ne vends que des vêtements pour homme. « Si j'avais su que le médicament était destiné à l'avortement, je n'allais jamais l'acheter", a juré Saliou Khouma.
Lui emboîtant le pas, Libasse Diaw, né en 1985 et domicilié à Castor affirme : " Je ne connais aucun de mes co-prévenus. C'est un marchand ambulant qui m'avait trouvé dans mon lieu de commerce qui m'avait vendu une plaquette de 10 comprimés à 200 francs. Mais, ce dernier m'avait dit qu'il soulageait des maux de tête. Je prenais tous les jours un comprimé après le déjeuner. Ce sont les enquêteurs qui m'ont révélé à ma grande surprise que le produit était destiné à l'avortement. Personnellement, je vends des lampes en face du marché noir de "Keur Serigne Bi".
Pour ce qui est du délit de corruption, le sieur Diaw argue que, c'est le nommé Alioune Ndiaye, ami de son frère qui avait tenté de soudoyer à son insu les enquêteurs avec la somme de 60 mille francs.
Malgré cela, le procureur qui a estimé que les faits sont constants et très graves a requis 6 mois d'emprisonnement ferme contre Libasse Diaw. Et, trois mois ferme contre Boubacar Diédhiou et Saliou Khouma.
Selon le maître des poursuites, le fait que les médicaments soient retrouvés par devers eux, prouvent à suffisance qu'ils s'adonnaient à sa vente illégalement. En outre, dit-il, la perquisition effectuée sur le portable de Libasse Diaw avait permis de découvrir qu'il communiquait constamment avec Saliou Khouma.
Prenant son contrepied, les conseils de Libasse Diaw et de Saliou Khouma ont plaidé la relaxe. Pour l'avocat du premier nommé, les enquêteurs ont fait une erreur sur la personne de son client qui n'est ni de près ni de loin mêlé à cette histoire. " Pour le chef de corruption aussi, c'est l'ami de son frère qui est à l'origine de cette infraction. Mon client n'est coupable d'aucun délit dans cette affaire. C'est un Saloum-saloum qui a quitté son village natal pour venir gagner sa vie dignement à Dakar. Je vous demande Monsieur le juge de le renvoyer des fins de la poursuite sans peine ni dépens", a sollicité la robe noire.
Au terme des plaidoiries, le juge a fixé son délibéré au 10 septembre prochain.
Kady FATY Leral