Pour avoir voulu toucher illégalement une prime à laquelle elle n’avait pas droit, l’assistante de direction dans une structure publique de la place, Khady Haïdara, risque de passer six mois en prison.
Elle a voulu trop gagner en réclamant une prime de 700.000 francs conformément à son statut. Ainsi, elle a déposé aux Ressources humaines de sa structure une attestation provisoire de réussite au baccalauréat qu’elle aurait obtenu en 2016.
Après vérification de l’authentification, il a été constaté que celle-ci était fausse. Prévenue de faux et usage de faux dans un document administratif et de tentative d’escroquerie sur des deniers publics, Khady Haïdara a contesté les faits qui lui sont reprochés.
Et même si elle prétend avoir obtenu son diplôme en 2016, cela n’a pas été attesté par l’Office du Bac. Mieux, d’après l’accusation, le procès-verbal de délibération mentionne qu’elle a été ajournée. Ce qu’a attesté son relevé de notes qui montre qu’elle a eu une moyenne de 5,41 sur 20.
A la question du juge de savoir qui lui a remis l’attestation, la prévenue répond : « C’est le jury qui me l’a délivré », précisant avoir décroché son bac… au premier tour !
À ce propos, l’Agent judiciaire de l’État lui a objecté qu’un jury ne délivre pas d’attestation provisoire du bac, mais plutôt des relevés de notes.
Pour sa défense, Khady Haïdara confie que son arrestation fait suite à un désaccord avec sa hiérarchie sur le partage d’une prime. A en croire le représentant l’Office du Bac, le document est un faux. D’abord, il a montré que le numéro de table figurant sur l’attestation provisoire ne correspond pas à celui de la prévenue. Ensuite, il informe que le numéro renvoie à un autre candidat au bac.
Dans sa plaidoirie, l’agent judiciaire de l’Etat a soutenu que la dame a déjà bénéficié des avantages liés à ce diplôme. En 2017, a-t-il dit, elle a été reclassée avec une prime de 300.000 FCFA. Par la suite, elle a encore voulu réclamer une prime complémentaire de 700.000 francs.
Ainsi pour la réparation du préjudice subi par l’Etat, il a demandé 5 millions de francs. Pour sa part, le procureur s’est dit convaincu que les faits de faux sont caractérisés et imputables à la prévenue. Par conséquent, il a requis une peine de deux ans dont six mois ferme et une amende de 100.000 à l’encontre de la prévenue.
Selon la défense, rien n’a été versé au dossier pour démontrer que le document présenté par l’assistante de direction est un faux.
L’avocat a soutenu que sa cliente dérangeait et c’est la raison pour laquelle, il fallait se débarrasser d’elle. À ce titre, il a plaidé la relaxe, à défaut une relaxe au bénéfice du doute.
Le tribunal a mis l’affaire en délibéré pour le 8 juin prochain.
Le Témoin
Elle a voulu trop gagner en réclamant une prime de 700.000 francs conformément à son statut. Ainsi, elle a déposé aux Ressources humaines de sa structure une attestation provisoire de réussite au baccalauréat qu’elle aurait obtenu en 2016.
Après vérification de l’authentification, il a été constaté que celle-ci était fausse. Prévenue de faux et usage de faux dans un document administratif et de tentative d’escroquerie sur des deniers publics, Khady Haïdara a contesté les faits qui lui sont reprochés.
Et même si elle prétend avoir obtenu son diplôme en 2016, cela n’a pas été attesté par l’Office du Bac. Mieux, d’après l’accusation, le procès-verbal de délibération mentionne qu’elle a été ajournée. Ce qu’a attesté son relevé de notes qui montre qu’elle a eu une moyenne de 5,41 sur 20.
A la question du juge de savoir qui lui a remis l’attestation, la prévenue répond : « C’est le jury qui me l’a délivré », précisant avoir décroché son bac… au premier tour !
À ce propos, l’Agent judiciaire de l’État lui a objecté qu’un jury ne délivre pas d’attestation provisoire du bac, mais plutôt des relevés de notes.
Pour sa défense, Khady Haïdara confie que son arrestation fait suite à un désaccord avec sa hiérarchie sur le partage d’une prime. A en croire le représentant l’Office du Bac, le document est un faux. D’abord, il a montré que le numéro de table figurant sur l’attestation provisoire ne correspond pas à celui de la prévenue. Ensuite, il informe que le numéro renvoie à un autre candidat au bac.
Dans sa plaidoirie, l’agent judiciaire de l’Etat a soutenu que la dame a déjà bénéficié des avantages liés à ce diplôme. En 2017, a-t-il dit, elle a été reclassée avec une prime de 300.000 FCFA. Par la suite, elle a encore voulu réclamer une prime complémentaire de 700.000 francs.
Ainsi pour la réparation du préjudice subi par l’Etat, il a demandé 5 millions de francs. Pour sa part, le procureur s’est dit convaincu que les faits de faux sont caractérisés et imputables à la prévenue. Par conséquent, il a requis une peine de deux ans dont six mois ferme et une amende de 100.000 à l’encontre de la prévenue.
Selon la défense, rien n’a été versé au dossier pour démontrer que le document présenté par l’assistante de direction est un faux.
L’avocat a soutenu que sa cliente dérangeait et c’est la raison pour laquelle, il fallait se débarrasser d’elle. À ce titre, il a plaidé la relaxe, à défaut une relaxe au bénéfice du doute.
Le tribunal a mis l’affaire en délibéré pour le 8 juin prochain.
Le Témoin