Agée de 30 ans, Sarata Mané peut remercier sa bonne étoile pour l’avoir sauvée d’une mort certaine. A la suite d’une altercation, sa colocataire lui a planté un violent coup de couteau entre le dos et le cou, lui occasionnant 45 jours d’incapacité de travail.
Elle revient de loin, de très loin même, au point que ces proches se demandent si elle n’a pas tout simplement frôlé la mort. Et pourtant, la dame, Sarata Mané a retrouvé tous ses sens, après avoir séjourné aux urgences de l’hôpital Fann, après avoir reçu bien profond, un couteau entre le cou et le dos. Veinarde et même si elle ne se porte pas encore comme un charme, le pronostic vital n’est plus engagé et mieux, le risque de la voir être victime d’une paralysie dorsale est écarté.
Mariée et mère de 3 enfants, Sarata Mané qui vit à Wakhinane-nimzatt (banlieue Dakar), a remarqué il y a 3 mois, la venue de nouveaux locataires, (un homme et sa femme), qui ont aménagé dans leur bâtiment. Sa nouvelle colocataire répondant au nom de Fatou Sow, dégageait déjà un air de dame de fer, belliqueuse. Une situation qui n’augure rien de bon entre les deux dames, qui vont très vite entretenir des rapports très heurtés. A chaque fois qu’elles se croisent dans les couloirs, les deux dames ne manquent de se lancer des piques, se traitant de sorcières. Le 22 décembre dernier, aux environs de 10 heures, elles se croisent sur les escaliers qui mènent à la terrasse, où elles séchaient des habits. Il s’ensuit une altercation, chacune accusant l’autre d’avoir empiété sur sa ligne de linges. Après avoir violemment toisé sa voisine de maison, Fatou Sow est retournée dans sa chambre et en ressort plus énervée. Elle s’en prend aux habits de Sarata jetés à terre. Attiré par les hurlements, le voisinage accourt pour les séparer.
Après cela, Sarata s’est retirée dans son coin, prenant tranquillement son déjeuner. Elle sera prise de court par sa colocataire qui lui a jeté un caillou à la tête. Avant qu’elle ne comprenne ce qui lui arrivait, Sarata est attaquée par sa colocataire qui, armée d’un couteau, lui a asséné un violent coup de poignard. Sarata est atteinte dans la région dorsale par le couteau. La violence du coup est telle que la lame est restée coincée. Comme pour achever sa proie, Fatou Sow lui mord le pouce droit. Une fois de plus, Sarata sera secourue par le voisinage qui l’a tirée des griffes de «l’agresseuse». C’est avec le couteau coincé au dos, que Sarata est acheminée d’urgence au centre hospitalier universitaire de Fann, où les docteurs constatent que le poignard s’est logé à la place de «D 6 latéro-vertébral gauche.» Selon les blouses blanches, «en l’absence heureusement de déficit sensitico-moteur, la chirurgie est vite préconisée et elle est pratiquée sous anesthésie générale, car la lame s’est arrêtée à quelques millimètres du canal médullaire (la cavité renfermant la moelle épinière au cœur de la colonne vertébrale), donc ne l’a pas pénétré.» En clair, notent les médecins, Sarata Mané a ainsi été sauvée de la mort et de la paralysie partielle, mais bénéficie de 45 jours d’incapacité temporaire de travail. Sa colocataire, mise aux arrêts, a été déférée au parquet par les limiers de Wakhinane.