Lamine et Papa Masata Diack ont été élevés par Moscou, au grade de l’Ordre de l’Ours, une distinction russe très convoitée, a annoncé le ministre des Sports russe, Vitaly Mutko. «Les Diack ont joué un rôle déterminant dans la capacité de la Russie à rester une force mondiale dans l’athlétisme» a jouté le ministre Russe dont le pays a été cité dans l’affaire de dopage pour laquelle l’ancien Président de l’IAAF est mis en examen en France. Face à la justice française, Lamine Diack avait avoué notamment avoir participé au financement d’activités politiques pour empêcher Karim Wade de devenir maire de Dakar et son père, Abdoulaye Wade de gagner la présidentielle de 2012 grâce à de l’argent offert par le président russe.
«Nous nous sommes entendus, la Russie a financé, avait-il déclaré face au juge Van Ruymbeke, chargé de l'instruction. C’est Balakhnichev (le président de la fédération russe) qui a organisé tout ça. Papa Massata Diack s’est occupé du financement avec Balakhnichev. (...) Quand j’ai sollicité une aide de la part de Balakhnichev, je lui ai dit que pour gagner les élections, il me faudrait environ 1,5 million d’euros. (...) Il m'a dit : ''On va essayer de les trouver, il n’y a pas de problème''. Pour Lamine Diack, il s’agissait à l’époque de «gagner la ''bataille de Dakar'', c’est-à -dire renverser le pouvoir » du président Wade.
Au même moment se posait le problème d’athlètes russes aux passeports biologiques anormaux et donc sous la menace de suspension pour dopage. Avec Habib Cissé, son conseiller juridique, et Gabriel Dollé, le responsable du département médical et antidopage de l’IAAF, Lamine Diack couvre les pratiques dopantes et retarde les suspensions.
Il «fallait reporter la suspension jusqu’après les championnats du monde de 2013 (organisés Moscou). (...) S’il n’y avait pas eu de droits de télévision, de droits marketing, et si des athlètes avaient été suspendus, c’était la catastrophe» avait expliqué Lamine Diack au juge Van Ruymbeke en précisant que c’est Habib Cissé qui était «chargé de remettre personnellement les courriers de notification des passeports biologiques anormaux à Balakhnichev», opération qui ralentissait la procédure de suspension.
Et, pour que les passeports douteux soient traités le plus tard possible, Lamine Diack a rencontré Gabriel Dollé en janvier 2012 à Monaco, de l’aveu même du médecin français. «Il m’a été suggéré pour le cas de dopage de (la marathonienne) Lilya Shobukhova d’être accommodant afin de ralentir la procédure, a dit ce dernier dans Le Monde. A cette époque-là , il y avait des discussions avec un sponsor et Papa Massata Diack, et il m’avait dit qu’une mauvaise publicité nuirait aux négociations avec ce sponsor, dans la perspective des Jeux de Londres. J’ai accepté de ralentir la procédure la concernant.» Selon Le Monde, Dollé a d’abord touché 50 000 euros puis 140 000 euros (dont 90 000 des mains de Lamine Diack).
Cette décoration sonne donc comme une récompense pour «services rendus». N’est-ce pas la signification de la phrase du ministre russe : Les Diack ont joué un rôle déterminant dans la capacité de la Russie à rester une force mondiale dans l’athlétisme» ?
«Nous nous sommes entendus, la Russie a financé, avait-il déclaré face au juge Van Ruymbeke, chargé de l'instruction. C’est Balakhnichev (le président de la fédération russe) qui a organisé tout ça. Papa Massata Diack s’est occupé du financement avec Balakhnichev. (...) Quand j’ai sollicité une aide de la part de Balakhnichev, je lui ai dit que pour gagner les élections, il me faudrait environ 1,5 million d’euros. (...) Il m'a dit : ''On va essayer de les trouver, il n’y a pas de problème''. Pour Lamine Diack, il s’agissait à l’époque de «gagner la ''bataille de Dakar'', c’est-à -dire renverser le pouvoir » du président Wade.
Au même moment se posait le problème d’athlètes russes aux passeports biologiques anormaux et donc sous la menace de suspension pour dopage. Avec Habib Cissé, son conseiller juridique, et Gabriel Dollé, le responsable du département médical et antidopage de l’IAAF, Lamine Diack couvre les pratiques dopantes et retarde les suspensions.
Il «fallait reporter la suspension jusqu’après les championnats du monde de 2013 (organisés Moscou). (...) S’il n’y avait pas eu de droits de télévision, de droits marketing, et si des athlètes avaient été suspendus, c’était la catastrophe» avait expliqué Lamine Diack au juge Van Ruymbeke en précisant que c’est Habib Cissé qui était «chargé de remettre personnellement les courriers de notification des passeports biologiques anormaux à Balakhnichev», opération qui ralentissait la procédure de suspension.
Et, pour que les passeports douteux soient traités le plus tard possible, Lamine Diack a rencontré Gabriel Dollé en janvier 2012 à Monaco, de l’aveu même du médecin français. «Il m’a été suggéré pour le cas de dopage de (la marathonienne) Lilya Shobukhova d’être accommodant afin de ralentir la procédure, a dit ce dernier dans Le Monde. A cette époque-là , il y avait des discussions avec un sponsor et Papa Massata Diack, et il m’avait dit qu’une mauvaise publicité nuirait aux négociations avec ce sponsor, dans la perspective des Jeux de Londres. J’ai accepté de ralentir la procédure la concernant.» Selon Le Monde, Dollé a d’abord touché 50 000 euros puis 140 000 euros (dont 90 000 des mains de Lamine Diack).
Cette décoration sonne donc comme une récompense pour «services rendus». N’est-ce pas la signification de la phrase du ministre russe : Les Diack ont joué un rôle déterminant dans la capacité de la Russie à rester une force mondiale dans l’athlétisme» ?