Agée de vingt-quatre ans, Khoudia Sow a comparu, hier mardi 24 janvier 2023, devant la barre de la Chambre criminelle du Tribunal de Grande Instance de Diourbel, pour répondre du crime de coups et blessures volontaires commis avec préméditation sur une personne de sexe féminin et ayant occasionné une indisponibilité temporaire de travail (Itt) de soixante jours. Faits punis par les dispositions des articles 294 et 295 du code pénal sénégalais.
Le 8 novembre 2020, les éléments de la brigade de gendarmerie de Ndoulo sont alertés par des riverains, rapporte "L'As". Arrivés sur les lieux, les pandores sont tombés sur Mame Touty Dieng qui venait d’être violemment agressée par Khoudia Sow. Gisant à même le sol, la victime avait de graves blessures sur différentes parties du corps. En fait, elle venait d’être ébouillantée par sa voisine, Khoudia Sow. Transportée d’urgence à l’hôpital régional Heinrich Lübke de Diourbel, Mame Touty a été sauvée d’une mort certaine, après plusieurs heures passées au service des grands brûlés.Dès le lendemain, ses proches sont allés déposer une plainte à la brigade de gendarmerie de Ndoulo, contre Khoudia Sow.
Une fois arrêtée, cette dernière n’a même pas sourcillé lorsqu’elle avouait son crime aux gendarmes. Devant le magistrat-instructeur auprès de qui elle a été déférée au terme de sa garde-à -vue, Khoudia Sow a, une nouvelle fois, réitéré ses aveux en expliquant avoir agi sous le feu de la colère. Hier, mardi 24 janvier 2023, devant la barre de la Chambre criminelle du Tribunal de Grande Instance de Diourbel, elle a encore avoué son crime. « La veille du jour des faits, Mame Diarra m’a appelée au téléphone pour me narguer. A l’autre bout du fil, elle s’est moquée de moi, en me disant qu'elle m’a facilement piqué mon copain Bathie Sow dont je portais encore l’enfant. Elle m’a dit en ces termes : « Khoudia tu es une pute. Et justement parce que tu es une pute, Bathie Sow t’a mise enceinte, t’a quittée et s’est amouraché de moi. Je voulais que tu le saches, espèce d’idiote, de prostituée sans vergogne », a raconté l’accusée.
« Lorsqu’elle a raccroché, je n’ai pas dormi du reste de la nuit. Et c’est à cause de la colère, que j’ai fait bouillir une cafetière d’huile que je suis allée lui verser sur le corps chez elle. Maintenant, je regrette mon acte parce que si c’était à refaire, je ne le referais jamais », a-t-elle indiqué.
Cependant, ce mea culpa de l’accusée n’a nullement ébranlé le procureur de la République, Aly Ciré Ndiaye. Il a fait passer un sale quart d’heure à l’accusée lors de son réquisitoire. « La simplicité de cette affaire contraste avec la gravité des faits. Il ne s'agit ni plus ni moins que de la jalousie. Khoudia Sow n'a jamais accepté que l'homme qui l'a mise enceinte, la jette comme une vieille chemise pour aller s'amouracher avec sa voisine Mame Touty Dieng.
Pour se venger de Mame Touty Dieng, dont le seul tort a été de tomber amoureuse de Bathie Sow, pour corriger celle qu'elle voit comme sa rivale, Khoudia a chauffé de l'huile jusqu'à plus de cent degrés. Ensuite, elle est allée la trouver chez elle pour lui verser cette huile bouillante sur tout le corps.
Devant les enquêteurs et même jusque face au magistrat-instructeur, Khoudia Sow a avoué avoir exercé cette violence gratuite. Dans notre société, on a l'habitude de penser que la violence est l'apanage des hommes, mais malheureusement, on se rend compte que les femmes, elles aussi, peuvent être aussi ou même plus violentes que la gent masculine. Et des blessures de la victime, il en résulte un handicap à vie comme l'a attesté l'homme de l'art.
Les faits sont constants et je ne vois pas comment la défense pourrait plaider, si ce n'est présenter des excuses ou des regrets. De tels actes ne doivent pas rester impunis. Je requiers qu'il vous plaise de déclarer Khoudia Sow coupable des chefs qui lui sont reprochés et de la condamner à une peine de quinze ans de réclusion criminelle et à une amende ferme de trois cent mille francs Cfa et de réserver les droits de la victime, qui n'a pas comparu devant vous aujourd'hui », a requis le représentant du ministère public.
A la suite du parquet, Me Serigne Diongue de la défense a plaidé la clémence pour sa cliente. « Dans le cas d'espèce, nous sollicitons une application extrêmement bienveillante de la loi. Nous avons de la compassion pour cette dame, notre cliente qui, non seulement, a perdu l'amour de sa vie qui a refusé la paternité de son enfant, mais est en prison et risque fort bien d'y rester encore plusieurs années. Nous sollicitons la clémence», a déclaré la robe noire.
Rendant son verdict, la Chambre a reconnu la culpabilité de Khoudia Sow et l’a condamnée à cinq années de réclusion criminelle. Aussi, les droits de la victime qui n’a pas comparu, ont été réservés. Ce qui veut dire que Mame Touty Dieng a toute la latitude de solliciter ultérieurement, des dommages et intérêts devant la Chambre criminelle du Tribunal de Grande Instance de Diourbel.
Le 8 novembre 2020, les éléments de la brigade de gendarmerie de Ndoulo sont alertés par des riverains, rapporte "L'As". Arrivés sur les lieux, les pandores sont tombés sur Mame Touty Dieng qui venait d’être violemment agressée par Khoudia Sow. Gisant à même le sol, la victime avait de graves blessures sur différentes parties du corps. En fait, elle venait d’être ébouillantée par sa voisine, Khoudia Sow. Transportée d’urgence à l’hôpital régional Heinrich Lübke de Diourbel, Mame Touty a été sauvée d’une mort certaine, après plusieurs heures passées au service des grands brûlés.Dès le lendemain, ses proches sont allés déposer une plainte à la brigade de gendarmerie de Ndoulo, contre Khoudia Sow.
Une fois arrêtée, cette dernière n’a même pas sourcillé lorsqu’elle avouait son crime aux gendarmes. Devant le magistrat-instructeur auprès de qui elle a été déférée au terme de sa garde-à -vue, Khoudia Sow a, une nouvelle fois, réitéré ses aveux en expliquant avoir agi sous le feu de la colère. Hier, mardi 24 janvier 2023, devant la barre de la Chambre criminelle du Tribunal de Grande Instance de Diourbel, elle a encore avoué son crime. « La veille du jour des faits, Mame Diarra m’a appelée au téléphone pour me narguer. A l’autre bout du fil, elle s’est moquée de moi, en me disant qu'elle m’a facilement piqué mon copain Bathie Sow dont je portais encore l’enfant. Elle m’a dit en ces termes : « Khoudia tu es une pute. Et justement parce que tu es une pute, Bathie Sow t’a mise enceinte, t’a quittée et s’est amouraché de moi. Je voulais que tu le saches, espèce d’idiote, de prostituée sans vergogne », a raconté l’accusée.
« Lorsqu’elle a raccroché, je n’ai pas dormi du reste de la nuit. Et c’est à cause de la colère, que j’ai fait bouillir une cafetière d’huile que je suis allée lui verser sur le corps chez elle. Maintenant, je regrette mon acte parce que si c’était à refaire, je ne le referais jamais », a-t-elle indiqué.
Cependant, ce mea culpa de l’accusée n’a nullement ébranlé le procureur de la République, Aly Ciré Ndiaye. Il a fait passer un sale quart d’heure à l’accusée lors de son réquisitoire. « La simplicité de cette affaire contraste avec la gravité des faits. Il ne s'agit ni plus ni moins que de la jalousie. Khoudia Sow n'a jamais accepté que l'homme qui l'a mise enceinte, la jette comme une vieille chemise pour aller s'amouracher avec sa voisine Mame Touty Dieng.
Pour se venger de Mame Touty Dieng, dont le seul tort a été de tomber amoureuse de Bathie Sow, pour corriger celle qu'elle voit comme sa rivale, Khoudia a chauffé de l'huile jusqu'à plus de cent degrés. Ensuite, elle est allée la trouver chez elle pour lui verser cette huile bouillante sur tout le corps.
Devant les enquêteurs et même jusque face au magistrat-instructeur, Khoudia Sow a avoué avoir exercé cette violence gratuite. Dans notre société, on a l'habitude de penser que la violence est l'apanage des hommes, mais malheureusement, on se rend compte que les femmes, elles aussi, peuvent être aussi ou même plus violentes que la gent masculine. Et des blessures de la victime, il en résulte un handicap à vie comme l'a attesté l'homme de l'art.
Les faits sont constants et je ne vois pas comment la défense pourrait plaider, si ce n'est présenter des excuses ou des regrets. De tels actes ne doivent pas rester impunis. Je requiers qu'il vous plaise de déclarer Khoudia Sow coupable des chefs qui lui sont reprochés et de la condamner à une peine de quinze ans de réclusion criminelle et à une amende ferme de trois cent mille francs Cfa et de réserver les droits de la victime, qui n'a pas comparu devant vous aujourd'hui », a requis le représentant du ministère public.
A la suite du parquet, Me Serigne Diongue de la défense a plaidé la clémence pour sa cliente. « Dans le cas d'espèce, nous sollicitons une application extrêmement bienveillante de la loi. Nous avons de la compassion pour cette dame, notre cliente qui, non seulement, a perdu l'amour de sa vie qui a refusé la paternité de son enfant, mais est en prison et risque fort bien d'y rester encore plusieurs années. Nous sollicitons la clémence», a déclaré la robe noire.
Rendant son verdict, la Chambre a reconnu la culpabilité de Khoudia Sow et l’a condamnée à cinq années de réclusion criminelle. Aussi, les droits de la victime qui n’a pas comparu, ont été réservés. Ce qui veut dire que Mame Touty Dieng a toute la latitude de solliciter ultérieurement, des dommages et intérêts devant la Chambre criminelle du Tribunal de Grande Instance de Diourbel.
Ndèye Fatou Kébé