Ancien ministre du Développement du Bénin, Marcel Alain De Souza qui a pris fonction le 8 avril 2016 n' pas fait usage du langage diplomatique durant la crise en Gambie. "Si à midi (samedi 21 janvier dernier), il (Jammeh) n'accepte pas de quitter le pays sous la bannière du Président Alpha Condé, les troupes vont passer à l'intervention militaire proprement dite. L'objectif est de le déloger", avait-il lancé après le début du déploiement des forces militaires de la CEDEAO. D'un ton ferme et résolu, le titulaire d'une maîtrise en Sciences économiques de l'Université de Dakar est monté au créneau pour appeler l'autocrate gambien à céder le pouvoir à Adama Barrow. L'ancien haut fonctionnaire de la BCEAO a été en première ligne depuis le début de la crise. La détermination chevillée au corps, le candidat malheureux à la présidentielle béninoise de mars 2016, s'active dans la préparation de la force d'intervention rapide de la CEDEAO. Il veut imprimer sa marque dans cette institution. Taxé parfois de va-t-en guerre, l'échec de la médiation entreprise par les leaders de la CEDEAO dans un premier temps, le conforte dans sa position. Il obtient l'aval des chefs d'Etat de la CEDEAO pour la mise en disposition des 7000 soldats chargés de déloger l'ancien dictateur gambien. Le banquier de formation n'a jamais hésité à user d'un ton belliqueux pour se faire entendre du Président gambien. Malgré le départ de Yahya Jammeh pour la Guinée équatoriale, il se préoccupe toujours du dossier. "Yahya Jammeh a eu à présenter des doléances à la conférence des chefs d'Etat de la CEDEAO, ensuite à l'Union Africaine et aux Nations-Unies. Il a souhaité avoir une sorte d'amnistie pour lui, ses doléances seront examinées par la conférence des chefs d'Etat de la CEDEAO". Marcel de Souza veut redorer l'image de l'institution ou la réformer. Il s'est engagé à faire des réformes institutionnelles afin de maîtriser les charges et d'atteindre les objectifs d'intégration avec la libre circulation des personnes et des biens. Il est bien décidé à laisser son empreinte dans cette institution communautaire.
source: l'AS
source: l'AS