Dans sa stratégie de lutte contre la mortalité maternelle et néonatale, le Sénégal a adopté la planification familiale. C'est aussi, pour les autorités, un levier de capture du dividende démographique.
"La contraception et la planification sont des moyens très efficaces pour lutter contre la mortalité maternelle. Depuis 2011, Marie Stopes International accompagne le ministère de la Santé, à travers la Division de la Direction de la santé de la mère et de l'enfant, afin de lutter contre la mortalité maternelle, mais surtout de baisser les besoins non-satisfaits en termes de planification familiale", a affirmé Salimata Diouf Cissé, Directrice de Marie Stopes International Sénégal (MSIS).
En effet, avec plusieurs stratégies mises en œuvre, d'importants résultats ont été obtenus. Mais du chemin reste encore à faire par rapport aux besoins non-satisfaits en planification familiale qui, selon Mme Cissé, ont été réduits depuis 2012 de 36 à 22 %.
"Entre 2010 et 2011, le Sénégal a fait des pas extrêmement importants ayant permis de faire progresser le taux de prévalence contraceptif qui, de 12 % aujourd'hui, est à 27 %. L'ambition est d'atteindre, d'ici 2026, un taux de 46 %", a assuré le Dr Amadou Doucouré, Directeur de la Santé de la mère et de l'enfant au Sénégal.
Ainsi, dans un souci de renforcer l'offre de services en planification familiale et autres services, un atelier de partage sur les stratégies développées en matière de planification familiale au Sénégal par Marie Stopes International, regroupe, avec l'appui du ministère de la Santé, durant quatre jours, les acteurs de la santé et de la société civile.
"Avec l'appui des partenaires et la mobilisation de la société civile, nous pensons atteindre notre objectif. A ce jour, le projet intervient dans 13 régions, excepté Matam. Nous sommes en train de faire le plaidoyer pour que Matam, qui présente toutes les caractéristiques, puisse être enrôlée", a soutenu le Dr Doucouré. Renseigne Vipeoples .