Une année et demie après le déplacement sur Paris, en février 2014, des symboles et institutions de la république Sénégalaise à dessein de convaincre des bailleurs étrangers pour la mobilisation des ressources financières destinées aux projets du plan Sénégal Emergent (PSE), des contributions financières à hauteur de 1871 milliards de francs CFA viennent d’être annoncées par Monsieur le Ministre de L’économie, des Finances et du Plan.
Les craintes de plusieurs économistes se précisent. Pendant plusieurs décennies, les institutions internationales notamment la Banque mondiale (BM) et le Fonds monétaire international (FMI) ont mis sous perfusion les pays moins avancés (PMA) parmi lesquels le Sénégal, les poussant à crouler sous le poids de la dette.
Rapporteur spécial de l’ONU pour le droit à l’alimentation, très au courant, Jean ZIEGLER assène : ‘’ Le FMI et la BM tuent par aveuglement, par adhésion dogmatique au consensus de Washington qui est une idéologie meurtrière pour les pays pauvres’’. En d’autres termes, la fonction des institutions en question a changé radicalement. Elles sont devenues des instruments d’oppression, de contrôle des pays ‘’souverains’’. Elles déroulent, imposent des politiques qui maintiennent à genou les pays détenteurs de matières premières, sacrifiés sous l’autel des affres de la globalisation au bonheur des puissances occidentales et multinationales.
Fraîchement dans nos mémoires, les réalisations illusionnistes, pharaoniques sous les vocables d’éléphants blancs qui ont enrichi les investisseurs étrangers avec la bénédiction des institutions internationales. La parfaite illustration constitue, sans nul doute, le fameux barrage d’INGA en RDC. Le peuple congolais continue, aujourd’hui, de payer la facture d’une centrale non conçue pour lui mais pour fournir de l’énergie aux mines du Katanga à 2000 km d’INGA.
Que dire de la spécialisation de nos agricultures aux produits d’exportation (cacao, coton, arachide et dernièrement l’agro carburant) au détriment des cultures vivrières protectrices contre les famines et malnutritions, jetant ainsi les bases d’un développement extraverti. Dans le même registre, les institutions de Brettons Wood encouragent la délocalisation de l’agriculture qui spolie les terres des pays moins avancés appauvrissant davantage, par la même occasion, les populations locales.
L’annulation de la dette des pays pauvres très endettés (PPTE), une farce, fut le prétexte choisi pour faire apparaître et mettre en œuvre les codes miniers, forestiers et d’investissements. Des codes qui permettent à des entreprises étrangères de faire main basse sur les matières des pays africains comme la Guinée, le Mali, le Congo etc.
Telle une ritournelle, nos pays, par de mauvaises politiques, sous le diktat des institutions, sur fond d’endettement, continuent de nourrir le sarcasme de la désolation et de la désillusion.
Les plans émergence africaine ne sont rien d’autre que de nouvelles stratégies de confinement de nos Etats à des positions d’éternels demandeurs pour mieux contrôler nos économies. Des patriotes sénégalais (politiques, économistes) ont choisi de tirer sur la sonnette d’alarme pas par pessimisme mais pour éviter une désillusion traumatique.
C’est dans ce cadre qu’il faut situer l’alerte du Président du Grand Parti, Monsieur Malik GAKOU, en lien avec l’encours de la dette publique (48.9% en 2014). Monsieur GAKOU pense : ‘’ qu’avec le PSE, le Sénégal risque de dépasser très largement l’encours de la dette autorisé par le pacte de convergence de l’UEMOA (70%)’’. GAKOU est convaincu qu’on ne peut pas développer une économie, un pays exclusivement sur des capitaux étrangers. C’est pourquoi il urge de renforcer l’épargne nationale, de compter sur nos ressources propres (financières, humaines, valeurs etc.), de corriger le PSE pour ne pas compromettre l’avenir des générations futures.
Mamadou Badiane
Les craintes de plusieurs économistes se précisent. Pendant plusieurs décennies, les institutions internationales notamment la Banque mondiale (BM) et le Fonds monétaire international (FMI) ont mis sous perfusion les pays moins avancés (PMA) parmi lesquels le Sénégal, les poussant à crouler sous le poids de la dette.
Rapporteur spécial de l’ONU pour le droit à l’alimentation, très au courant, Jean ZIEGLER assène : ‘’ Le FMI et la BM tuent par aveuglement, par adhésion dogmatique au consensus de Washington qui est une idéologie meurtrière pour les pays pauvres’’. En d’autres termes, la fonction des institutions en question a changé radicalement. Elles sont devenues des instruments d’oppression, de contrôle des pays ‘’souverains’’. Elles déroulent, imposent des politiques qui maintiennent à genou les pays détenteurs de matières premières, sacrifiés sous l’autel des affres de la globalisation au bonheur des puissances occidentales et multinationales.
Fraîchement dans nos mémoires, les réalisations illusionnistes, pharaoniques sous les vocables d’éléphants blancs qui ont enrichi les investisseurs étrangers avec la bénédiction des institutions internationales. La parfaite illustration constitue, sans nul doute, le fameux barrage d’INGA en RDC. Le peuple congolais continue, aujourd’hui, de payer la facture d’une centrale non conçue pour lui mais pour fournir de l’énergie aux mines du Katanga à 2000 km d’INGA.
Que dire de la spécialisation de nos agricultures aux produits d’exportation (cacao, coton, arachide et dernièrement l’agro carburant) au détriment des cultures vivrières protectrices contre les famines et malnutritions, jetant ainsi les bases d’un développement extraverti. Dans le même registre, les institutions de Brettons Wood encouragent la délocalisation de l’agriculture qui spolie les terres des pays moins avancés appauvrissant davantage, par la même occasion, les populations locales.
L’annulation de la dette des pays pauvres très endettés (PPTE), une farce, fut le prétexte choisi pour faire apparaître et mettre en œuvre les codes miniers, forestiers et d’investissements. Des codes qui permettent à des entreprises étrangères de faire main basse sur les matières des pays africains comme la Guinée, le Mali, le Congo etc.
Telle une ritournelle, nos pays, par de mauvaises politiques, sous le diktat des institutions, sur fond d’endettement, continuent de nourrir le sarcasme de la désolation et de la désillusion.
Les plans émergence africaine ne sont rien d’autre que de nouvelles stratégies de confinement de nos Etats à des positions d’éternels demandeurs pour mieux contrôler nos économies. Des patriotes sénégalais (politiques, économistes) ont choisi de tirer sur la sonnette d’alarme pas par pessimisme mais pour éviter une désillusion traumatique.
C’est dans ce cadre qu’il faut situer l’alerte du Président du Grand Parti, Monsieur Malik GAKOU, en lien avec l’encours de la dette publique (48.9% en 2014). Monsieur GAKOU pense : ‘’ qu’avec le PSE, le Sénégal risque de dépasser très largement l’encours de la dette autorisé par le pacte de convergence de l’UEMOA (70%)’’. GAKOU est convaincu qu’on ne peut pas développer une économie, un pays exclusivement sur des capitaux étrangers. C’est pourquoi il urge de renforcer l’épargne nationale, de compter sur nos ressources propres (financières, humaines, valeurs etc.), de corriger le PSE pour ne pas compromettre l’avenir des générations futures.
Mamadou Badiane