C’est d’Inde qu’est venue l’information inquiétante. Après des alertes au mois de mai, l’immense pays d’Asie du Sud vient de confirmer la limitation de ses fournitures de riz à l’Afrique, notamment par l’interdiction de l’exportation des brisures de cette céréale prisée des Ouest-Africains, et par l’instauration d’une taxe de 20 % sur les exportations d’autres types de riz
Une opportunité ?
Rien à voir, cette fois, avec un conflit, même si New Delhi ne manque pas de sources de tensions avec ses voisins. Ce sont les effets de la sécheresse qui obligent le premier exportateur mondial de riz à réduire la vente à l’étranger de sa production perturbée. Or des nations comme le Sénégal sont largement dépendantes de cette source d’approvisionnement : sur la campagne 2021-2022, c’est 1 million de tonne que le pays de la Teranga a importé d’Inde. Au Bénin, 75 % du riz consommé vient du pays du Mahatma Gandhi…
Malheureusement, le chemin vers la pénurie sera pavé d’une raréfaction qui entretiendra le cycle inflationniste actuel… Avec le renchérissement du blé européen et du riz asiatique, le conjoncturel (guerrier) ou le structurel (climatique) interroge les habitudes de consommation, l’intérêt d’avoir mondialisé les goûts et le risque des circuits commerciaux longs. Les restrictions indiennes à l’exportation doivent-elles être perçues comme une opportunité pour l’Afrique ? Une chance pour des plats aux ingrédients plus locaux, légumes et céréales dits « indigènes » – mil, fonio, teff ou sorgho – ou du riz cultivé en Afrique ?
Pari
Les consommateurs ont tant boudé le riz continental que les agriculteurs ne se sont pas plongés à corps perdu dans la filière rizicole, même si certains riziculteurs ont relevé le pari au Nigeria, en Égypte, en Tanzanie ou à Madagascar. Rarement jusqu’à l’autosuffisance, une quinzaine d’années après les « émeutes de la faim ». Le riz du delta intérieur du fleuve Niger, par exemple, couvre 30 % de la consommation malienne.
Les Africains devront faire des arbitrages dans leurs menus, avec une réduction éventuelle de la consommation de riz. Pour peu que les alternatives existent, les institutions internationales s’inquiètent des risques de famine dans plusieurs zones du continent…
Jeuneafrique.com
Une opportunité ?
Rien à voir, cette fois, avec un conflit, même si New Delhi ne manque pas de sources de tensions avec ses voisins. Ce sont les effets de la sécheresse qui obligent le premier exportateur mondial de riz à réduire la vente à l’étranger de sa production perturbée. Or des nations comme le Sénégal sont largement dépendantes de cette source d’approvisionnement : sur la campagne 2021-2022, c’est 1 million de tonne que le pays de la Teranga a importé d’Inde. Au Bénin, 75 % du riz consommé vient du pays du Mahatma Gandhi…
Malheureusement, le chemin vers la pénurie sera pavé d’une raréfaction qui entretiendra le cycle inflationniste actuel… Avec le renchérissement du blé européen et du riz asiatique, le conjoncturel (guerrier) ou le structurel (climatique) interroge les habitudes de consommation, l’intérêt d’avoir mondialisé les goûts et le risque des circuits commerciaux longs. Les restrictions indiennes à l’exportation doivent-elles être perçues comme une opportunité pour l’Afrique ? Une chance pour des plats aux ingrédients plus locaux, légumes et céréales dits « indigènes » – mil, fonio, teff ou sorgho – ou du riz cultivé en Afrique ?
Pari
Les consommateurs ont tant boudé le riz continental que les agriculteurs ne se sont pas plongés à corps perdu dans la filière rizicole, même si certains riziculteurs ont relevé le pari au Nigeria, en Égypte, en Tanzanie ou à Madagascar. Rarement jusqu’à l’autosuffisance, une quinzaine d’années après les « émeutes de la faim ». Le riz du delta intérieur du fleuve Niger, par exemple, couvre 30 % de la consommation malienne.
Les Africains devront faire des arbitrages dans leurs menus, avec une réduction éventuelle de la consommation de riz. Pour peu que les alternatives existent, les institutions internationales s’inquiètent des risques de famine dans plusieurs zones du continent…
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