La création des usines de farine de poisson constitue une bombe écologique dans les zones où elles sont installées. En plus de dégager une odeur nauséabonde quasiment irrespirable, la présence de ces usines constitue un danger pour la santé à cause des différentes conséquences qu’elles charrient.
Pour pousser l’Etat du Sénégal à appliquer la loi, les acteurs de la pêche se sont réunis à Saly afin d’exposer à la direction de la pêche les dangers liés à ces usines. Selon Moussa Mbengue, secrétaire exécutif de l’Association ouest- africaine pour le développement de la pêche artisanale (ADEPA), cette rencontre s’explique par une volonté de faire un plaidoyer dans la gestion des petits pélagiques en leur faveur.
«Le problème qui se pose est qu’au niveau du Sénégal et partout en Afrique, nous sommes confrontés à une raréfaction des ressources halieutiques consécutives à une surexploitation de la pêche. Nous avons constaté aujourd’hui que les usines de poisson constituent un danger pour l’espèce. Ceci constitue un facteur extrêmement grave pour les écosystèmes maritimes et côtiers, la santé et l’environnement. Vous savez que les réglementations sont ce qu’elles sont mais nous savons qu’il y a des difficultés et insuffisances d’application de ces réglementations » a soutenu M. Mbengue.
Pour les acteurs de la pêche artisanale, si seulement les réglementations étaient appliquées rigoureusement, certaines usines de farine de poisson n’auraient jamais dû exister pour la simple raison qu'elles ne doivent pas cohabiter avec les établissements humains.
L’autre raison évoquée par le porte-parole des pêcheurs artisanaux, c’est qu’il y a une autorisation préalable qui devrait être délivrée par le ministère des Pêches et de l’Economie maritime pour s’assurer de l’ajustement et de la capacité de l’usine par rapport au potentiel.
« Naturellement des usines qui ciblent un produit surexploité ne devraient pas être autorisées » soutient Moussa Mbengue. Moussa Diémé, Directeur de la pêche maritime : "Le ministère a changé de paradigme" Toutefois, les acteurs ont salué les derniers actes qui ont été posés consistant à mettre les usines de farine de poisson dans l’obligation de ne traiter que des déchets et des repris d’usines.
Le représentant de la Direction de la Pêche affirme même que le ministère a changé de paradigme et d’approche. Désormais, dit-il, il privilégie le dialogue et les décisions prises dans le secteur sont des décisions concertées, a-t-il estimé.
Pour Moussa Diémé, Directeur de la pêche maritime, le ministère suit sa logique qui est dans la cogestion.
« Nous travaillons en étroite collaboration avec les organisations professionnelles de pêcheurs et tous les grands chantiers du ministère sont décidés en collégialité. A l’origine, ces usines de farine, ce qu’elles font n’était pas leur vocation. Elles étaient chargées de transformer le surplus de production et les déchets. Mais aujourd’hui, on se rend compte qu’il y a des pêcheurs qui vont directement vendre leurs produits dans ces usines. Si on sait que les stocks sont menacés, il faut donc prendre des mesures pour préserver les produits » a laissé entendre le techni
Le Témoin
Pour pousser l’Etat du Sénégal à appliquer la loi, les acteurs de la pêche se sont réunis à Saly afin d’exposer à la direction de la pêche les dangers liés à ces usines. Selon Moussa Mbengue, secrétaire exécutif de l’Association ouest- africaine pour le développement de la pêche artisanale (ADEPA), cette rencontre s’explique par une volonté de faire un plaidoyer dans la gestion des petits pélagiques en leur faveur.
«Le problème qui se pose est qu’au niveau du Sénégal et partout en Afrique, nous sommes confrontés à une raréfaction des ressources halieutiques consécutives à une surexploitation de la pêche. Nous avons constaté aujourd’hui que les usines de poisson constituent un danger pour l’espèce. Ceci constitue un facteur extrêmement grave pour les écosystèmes maritimes et côtiers, la santé et l’environnement. Vous savez que les réglementations sont ce qu’elles sont mais nous savons qu’il y a des difficultés et insuffisances d’application de ces réglementations » a soutenu M. Mbengue.
Pour les acteurs de la pêche artisanale, si seulement les réglementations étaient appliquées rigoureusement, certaines usines de farine de poisson n’auraient jamais dû exister pour la simple raison qu'elles ne doivent pas cohabiter avec les établissements humains.
L’autre raison évoquée par le porte-parole des pêcheurs artisanaux, c’est qu’il y a une autorisation préalable qui devrait être délivrée par le ministère des Pêches et de l’Economie maritime pour s’assurer de l’ajustement et de la capacité de l’usine par rapport au potentiel.
« Naturellement des usines qui ciblent un produit surexploité ne devraient pas être autorisées » soutient Moussa Mbengue. Moussa Diémé, Directeur de la pêche maritime : "Le ministère a changé de paradigme" Toutefois, les acteurs ont salué les derniers actes qui ont été posés consistant à mettre les usines de farine de poisson dans l’obligation de ne traiter que des déchets et des repris d’usines.
Le représentant de la Direction de la Pêche affirme même que le ministère a changé de paradigme et d’approche. Désormais, dit-il, il privilégie le dialogue et les décisions prises dans le secteur sont des décisions concertées, a-t-il estimé.
Pour Moussa Diémé, Directeur de la pêche maritime, le ministère suit sa logique qui est dans la cogestion.
« Nous travaillons en étroite collaboration avec les organisations professionnelles de pêcheurs et tous les grands chantiers du ministère sont décidés en collégialité. A l’origine, ces usines de farine, ce qu’elles font n’était pas leur vocation. Elles étaient chargées de transformer le surplus de production et les déchets. Mais aujourd’hui, on se rend compte qu’il y a des pêcheurs qui vont directement vendre leurs produits dans ces usines. Si on sait que les stocks sont menacés, il faut donc prendre des mesures pour préserver les produits » a laissé entendre le techni
Le Témoin