Qui êtes-vous Mbagnick Diop ?
Je suis un Sénégalais qui a vécu longtemps en Europe, qui a fait ses études au Sénégal et qui est aujourd’hui entrepreneur, président d’une des principales organisations patronales du Sénégal, président d’un des plus grands groupes de communication au Sénégal, conseiller de la République et président de la Commission tourisme artisanat culture et sport. Je suis chevalier de l’ordre national du Mérite, Citoyen d’honneur de la ville de New York depuis 2005, Citoyen d’honneur de la ville de Montréal depuis 2008, et récemment distingué comme « personnalité la plus influente du Sénégal en 2015″.
Quelles sont vos passions ?
J’en ai deux : la communication et l’entrepreneuriat. La communication parce que j’ai toujours eu le contact facile, et l’entrepreneuriat parce que j’ai toujours adoré le business. D’avoir fait la jonction des deux m’a amené à diriger deux entités, une dans la communication et une autre dans le business.
Est-il facile d’entreprendre au Sénégal aujourd’hui ?
Tout début est difficile. L’Afrique est un continent particulier et le Sénégal est un pays encore plus particulier. On n’y aime pas trop les gens qui réussissent. Le succès dérange un peu contrairement à ce qui se passe dans les grandes démocraties où l’on vénère ceux qui réussissent. Seulement voilà , la vie a besoin d’excellence, et lorsqu’en Afrique vous commencez à entreprendre, on ne vous encourage pas, au contraire, on vous décourage. Et si vous tenez le coup, on essaie de voir comment vous casser. Et si vous résistez, on regarde comment vous briser. Il faut être tenace. En Afrique, il faut être pugnace, avoir de l’ambition et avoir du courage, être généreux. La générosité compte énormément. Aujourd’hui, on a un continent où la paupérisation avance. Lorsque vous avez la chance de gravir les échelons et d’être au sommet, il ne faut pas hésiter à se retourner et tendre la main aux autres. Je pense donc que la générosité est primordiale. Pour moi, les clefs de la réussite résident dans une claire identification de la mission, dans la vision aussi, dans le courage et… la générosité.
La notion de partage est-elle culturellement en train de disparaître du Continent ?
Au Sénégal, l’évolution est malheureusement négative. Il y a trente ans, cinquante ans, du temps de nos parents, on pouvait entrer dans une maison et être servi. Cette époque-là était plus généreuse, plus solidaire. Aujourd’hui, ce n’est plus exactement la même chose. Je pense que l’Afrique a besoin d’avoir des visionnaires comme il y a soixante ans avec les Senghor, Kwame Nkrumah… Aujourd’hui, les Américains, les Chinois, les Européens, les ressortissants des États du Golfe se ruent vers l’Afrique. Pourquoi ? Parce que l’Afrique est à construire. Nous, Africains, devons essayer de nous prendre en main. Regardez ce que les autres ont fait il y a soixante ans, quatre-vingts ans. Je pense à l’Europe. Il n’y avait plus rien à la suite de la Seconde Guerre mondiale. Il y a eu le plan Marshall. Regardez ce qu’est devenue l’Allemagne… Tout ça pour dire que nous avons besoin de vision pour construire une Afrique positive qui gagne, une Afrique qui soit conquérante. On devrait mettre en avant la nouvelle génération de décideurs et d’entrepreneurs sortis des mêmes grandes écoles que les Européens, les Américains. On devrait être fier de les soutenir et de les prendre comme modèle.
L’économie africaine a une caractéristique forte. L’existence d’un important secteur informel. Quelle analyse faites-vous de cette réalité ?
En Afrique, nos économies sont informelles à 70 %, voire 80 %. Aujourd’hui, l’informel est en train d’être réorganisé. Au niveau du mouvement patronal que je préside au Sénégal, le MDES, j’ai crée depuis sept-huit ans un programme baptisé Fifo. De quoi s’agit-il ? C’est en fait la formalisation de l’informel. Particularité : la thématique est comptable. De fait, aujourd’hui, j’explique à ceux qui sont dans l’informel que ce n’est pas parce qu’ils passent dans le formel qu’ils vont payer plus d’impôts. L’objectif est juste de s’identifier. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’il y a plusieurs possibilités de faire payer des impôts. Au fond, c’est juste une question de communication. Il faut savoir que l’informel pense qu’en faisant son business sans rien déclarer et sans se faire connaître, il est tranquille, mais il y a un manque quelque part. La vérité, c’est qu’il est beaucoup plus en sécurité lorsqu’il est dans le formel. Je dis cela parce que beaucoup d’acteurs qui sont dans l’informel n’ont pas été à l’école. Ils sont quasi-analphabètes, mais maîtrisent le business. Une raison de plus de les « formaliser » justement. Parce qu’aujourd’hui, ils sont le moteur de la croissance et de l’économie. C’est le cas au Sénégal, ça l’est aussi dans un grand nombre de pays africains. La nécessité de prendre en compte les préoccupations de l’informel s’impose, car il est un vecteur de développement. Au Sénégal, à travers notre organisation patronale, nous avons réussi à créer cette dynamique grâce à un message fort. Résultat : le secteur informel est pris en compte autant par nos gouvernants que par le secteur privé.
Il y a une autre réalité : les entreprises locales du secteur privé sont fortement concurrencées par des structures internationales. Que faire ?
Il faut soutenir le secteur privé. Dans les grandes démocraties, il a permis de faire la différence. L’Afrique n’émergera pas si le secteur privé est laissé en rade. Aujourd’hui, les investisseurs européens, américains, chinois et du Golfe viennent sur des projets de 300, 400, 500 milliards de francs CFA. Ils ont souvent avec eux les sommes. Du coup, nos gouvernants leur donnent les marchés sur un plateau. Cela pose problème, car il serait aussi intéressant de les obliger, par le biais d’un cahier des charges, à travailler avec un minimum de 20 % à 30 % d’employés locaux sur ces projets. C’est important, car cela va aider à créer des PME de sous-traitance. C’est utile pour la création d’emplois, mais aussi de valeur ajoutée. Si cela n’est pas fait, ce sont les entreprises étrangères, et elles seules, qui gagnent de l’argent. Ce qui est dramatique pour l’Afrique. Nos gouvernements doivent absolument intégrer le fait que lorsque le secteur privé est fort, il génère de la richesse et forge la croissance. Pour ce faire, il doit être soutenu au travers de garde-fous clairement identifiés.
On parle beaucoup d’émergence à propos de l’Afrique. Réalité ou fiction ?
Non, ce n’est pas une fiction, mais il faut se donner les moyens de l’émergence que d’aucuns prévoient dans 20 ou 30 ans. En s’appuyant sur le secteur privé, on pérennise les plans d’émergence, car, contrairement aux régimes qui passent, le secteur privé reste et est constant. Ces plans doivent s’accompagner de mesures propres à créer un environnement propice à l’investissement et à la création d’emplois, notamment pour les jeunes de nos pays.
Vous parlez des jeunes. Quid de la formation des jeunes en Afrique ?
C’est un sujet qui me touche personnellement, car j’organise depuis quatre ans le Forum du premier emploi. Celui-ci est destiné à des centaines de milliers de jeunes qui sont surdiplômés, de Bac + 2 à Bac + 10, mais qui n’ont jamais obtenu d’emploi. Cela dit, ça commence à changer, car, avant, les formations n’étaient pas adaptées aux besoins des entreprises. Ce qui n’est plus tout à fait le cas maintenant. J’ai une base de données de presque 100 000 CV qui renseignent sur les filières dans lesquelles les jeunes sont diplômés. Vous avez la sociologie, les sciences économiques, l’histoire… Et la question qui vous vient à l’esprit : mais où allez-vous les employer. Cela conduit à se dire qu’il y a quelque chose à faire dans tout ce qui est développement durable, économie verte, TIC… Les pouvoirs publics ont une grande responsabilité dans cette réalité, car ils ont laissé les jeunes aller à l’université sans aucune perspective pratique. Différent du système académique français, il y a le système allemand. Cela fait presque vingt-cinq ans que je dis de regarder de ce côté. En Allemagne, après le BEPC, on vous oriente en centre de formation. Au bout de deux ou trois ans, vous sortez avec un métier. Aux USA, c’est pareil. Après le Bac et deux à trois ans de formation, vous pouvez aller dans n’importe quelle entreprise parce que vous avez un métier. Malheureusement, en Afrique, vous avez des études classiques : licence puis master, et au bout de sept ans, vous sortez, mais aucune entreprise ne veut de vous parce que votre formation ne correspond en rien aux besoins réels des entreprises. Heureusement, il y a de plus en plus une évolution positive qui adapte mieux les profils aux besoins des entreprises. C’est important, car c’est une bombe sociale à retardement que d’engranger des milliers de jeunes diplômés sans emploi. Cela me bouleverse quand je pense au Sénégal où, entre ce que l’État et le secteur privé proposent, il y a en tout et pour tout 35 000 emplois, alors qu’il y a 200 000 jeunes qui arrivent sur le marché de l’emploi chaque année, sans compter les 165 000 qui étaient de la vague d’avant. Autant le dire clairement : en plus du social et de l’économique, l’un des problèmes cruciaux de l’Afrique est la formation.
Peut-on raisonnablement dire que l’avenir de l’Afrique pourra mieux se conjuguer avec un panafricanisme économique ?
C’est un rêve, mais il faut toujours rêver dans la vie. Peut-être qu’un jour, le panafricanisme, qu’il soit économique ou autre, deviendra une réalité. Même si nous ne sommes plus là pour le voir, je le souhaite pour nos enfants.
* MDES : Mouvement des entreprises du Sénégal
Le Point Afrique
Je suis un Sénégalais qui a vécu longtemps en Europe, qui a fait ses études au Sénégal et qui est aujourd’hui entrepreneur, président d’une des principales organisations patronales du Sénégal, président d’un des plus grands groupes de communication au Sénégal, conseiller de la République et président de la Commission tourisme artisanat culture et sport. Je suis chevalier de l’ordre national du Mérite, Citoyen d’honneur de la ville de New York depuis 2005, Citoyen d’honneur de la ville de Montréal depuis 2008, et récemment distingué comme « personnalité la plus influente du Sénégal en 2015″.
Quelles sont vos passions ?
J’en ai deux : la communication et l’entrepreneuriat. La communication parce que j’ai toujours eu le contact facile, et l’entrepreneuriat parce que j’ai toujours adoré le business. D’avoir fait la jonction des deux m’a amené à diriger deux entités, une dans la communication et une autre dans le business.
Est-il facile d’entreprendre au Sénégal aujourd’hui ?
Tout début est difficile. L’Afrique est un continent particulier et le Sénégal est un pays encore plus particulier. On n’y aime pas trop les gens qui réussissent. Le succès dérange un peu contrairement à ce qui se passe dans les grandes démocraties où l’on vénère ceux qui réussissent. Seulement voilà , la vie a besoin d’excellence, et lorsqu’en Afrique vous commencez à entreprendre, on ne vous encourage pas, au contraire, on vous décourage. Et si vous tenez le coup, on essaie de voir comment vous casser. Et si vous résistez, on regarde comment vous briser. Il faut être tenace. En Afrique, il faut être pugnace, avoir de l’ambition et avoir du courage, être généreux. La générosité compte énormément. Aujourd’hui, on a un continent où la paupérisation avance. Lorsque vous avez la chance de gravir les échelons et d’être au sommet, il ne faut pas hésiter à se retourner et tendre la main aux autres. Je pense donc que la générosité est primordiale. Pour moi, les clefs de la réussite résident dans une claire identification de la mission, dans la vision aussi, dans le courage et… la générosité.
La notion de partage est-elle culturellement en train de disparaître du Continent ?
Au Sénégal, l’évolution est malheureusement négative. Il y a trente ans, cinquante ans, du temps de nos parents, on pouvait entrer dans une maison et être servi. Cette époque-là était plus généreuse, plus solidaire. Aujourd’hui, ce n’est plus exactement la même chose. Je pense que l’Afrique a besoin d’avoir des visionnaires comme il y a soixante ans avec les Senghor, Kwame Nkrumah… Aujourd’hui, les Américains, les Chinois, les Européens, les ressortissants des États du Golfe se ruent vers l’Afrique. Pourquoi ? Parce que l’Afrique est à construire. Nous, Africains, devons essayer de nous prendre en main. Regardez ce que les autres ont fait il y a soixante ans, quatre-vingts ans. Je pense à l’Europe. Il n’y avait plus rien à la suite de la Seconde Guerre mondiale. Il y a eu le plan Marshall. Regardez ce qu’est devenue l’Allemagne… Tout ça pour dire que nous avons besoin de vision pour construire une Afrique positive qui gagne, une Afrique qui soit conquérante. On devrait mettre en avant la nouvelle génération de décideurs et d’entrepreneurs sortis des mêmes grandes écoles que les Européens, les Américains. On devrait être fier de les soutenir et de les prendre comme modèle.
L’économie africaine a une caractéristique forte. L’existence d’un important secteur informel. Quelle analyse faites-vous de cette réalité ?
En Afrique, nos économies sont informelles à 70 %, voire 80 %. Aujourd’hui, l’informel est en train d’être réorganisé. Au niveau du mouvement patronal que je préside au Sénégal, le MDES, j’ai crée depuis sept-huit ans un programme baptisé Fifo. De quoi s’agit-il ? C’est en fait la formalisation de l’informel. Particularité : la thématique est comptable. De fait, aujourd’hui, j’explique à ceux qui sont dans l’informel que ce n’est pas parce qu’ils passent dans le formel qu’ils vont payer plus d’impôts. L’objectif est juste de s’identifier. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’il y a plusieurs possibilités de faire payer des impôts. Au fond, c’est juste une question de communication. Il faut savoir que l’informel pense qu’en faisant son business sans rien déclarer et sans se faire connaître, il est tranquille, mais il y a un manque quelque part. La vérité, c’est qu’il est beaucoup plus en sécurité lorsqu’il est dans le formel. Je dis cela parce que beaucoup d’acteurs qui sont dans l’informel n’ont pas été à l’école. Ils sont quasi-analphabètes, mais maîtrisent le business. Une raison de plus de les « formaliser » justement. Parce qu’aujourd’hui, ils sont le moteur de la croissance et de l’économie. C’est le cas au Sénégal, ça l’est aussi dans un grand nombre de pays africains. La nécessité de prendre en compte les préoccupations de l’informel s’impose, car il est un vecteur de développement. Au Sénégal, à travers notre organisation patronale, nous avons réussi à créer cette dynamique grâce à un message fort. Résultat : le secteur informel est pris en compte autant par nos gouvernants que par le secteur privé.
Il y a une autre réalité : les entreprises locales du secteur privé sont fortement concurrencées par des structures internationales. Que faire ?
Il faut soutenir le secteur privé. Dans les grandes démocraties, il a permis de faire la différence. L’Afrique n’émergera pas si le secteur privé est laissé en rade. Aujourd’hui, les investisseurs européens, américains, chinois et du Golfe viennent sur des projets de 300, 400, 500 milliards de francs CFA. Ils ont souvent avec eux les sommes. Du coup, nos gouvernants leur donnent les marchés sur un plateau. Cela pose problème, car il serait aussi intéressant de les obliger, par le biais d’un cahier des charges, à travailler avec un minimum de 20 % à 30 % d’employés locaux sur ces projets. C’est important, car cela va aider à créer des PME de sous-traitance. C’est utile pour la création d’emplois, mais aussi de valeur ajoutée. Si cela n’est pas fait, ce sont les entreprises étrangères, et elles seules, qui gagnent de l’argent. Ce qui est dramatique pour l’Afrique. Nos gouvernements doivent absolument intégrer le fait que lorsque le secteur privé est fort, il génère de la richesse et forge la croissance. Pour ce faire, il doit être soutenu au travers de garde-fous clairement identifiés.
On parle beaucoup d’émergence à propos de l’Afrique. Réalité ou fiction ?
Non, ce n’est pas une fiction, mais il faut se donner les moyens de l’émergence que d’aucuns prévoient dans 20 ou 30 ans. En s’appuyant sur le secteur privé, on pérennise les plans d’émergence, car, contrairement aux régimes qui passent, le secteur privé reste et est constant. Ces plans doivent s’accompagner de mesures propres à créer un environnement propice à l’investissement et à la création d’emplois, notamment pour les jeunes de nos pays.
Vous parlez des jeunes. Quid de la formation des jeunes en Afrique ?
C’est un sujet qui me touche personnellement, car j’organise depuis quatre ans le Forum du premier emploi. Celui-ci est destiné à des centaines de milliers de jeunes qui sont surdiplômés, de Bac + 2 à Bac + 10, mais qui n’ont jamais obtenu d’emploi. Cela dit, ça commence à changer, car, avant, les formations n’étaient pas adaptées aux besoins des entreprises. Ce qui n’est plus tout à fait le cas maintenant. J’ai une base de données de presque 100 000 CV qui renseignent sur les filières dans lesquelles les jeunes sont diplômés. Vous avez la sociologie, les sciences économiques, l’histoire… Et la question qui vous vient à l’esprit : mais où allez-vous les employer. Cela conduit à se dire qu’il y a quelque chose à faire dans tout ce qui est développement durable, économie verte, TIC… Les pouvoirs publics ont une grande responsabilité dans cette réalité, car ils ont laissé les jeunes aller à l’université sans aucune perspective pratique. Différent du système académique français, il y a le système allemand. Cela fait presque vingt-cinq ans que je dis de regarder de ce côté. En Allemagne, après le BEPC, on vous oriente en centre de formation. Au bout de deux ou trois ans, vous sortez avec un métier. Aux USA, c’est pareil. Après le Bac et deux à trois ans de formation, vous pouvez aller dans n’importe quelle entreprise parce que vous avez un métier. Malheureusement, en Afrique, vous avez des études classiques : licence puis master, et au bout de sept ans, vous sortez, mais aucune entreprise ne veut de vous parce que votre formation ne correspond en rien aux besoins réels des entreprises. Heureusement, il y a de plus en plus une évolution positive qui adapte mieux les profils aux besoins des entreprises. C’est important, car c’est une bombe sociale à retardement que d’engranger des milliers de jeunes diplômés sans emploi. Cela me bouleverse quand je pense au Sénégal où, entre ce que l’État et le secteur privé proposent, il y a en tout et pour tout 35 000 emplois, alors qu’il y a 200 000 jeunes qui arrivent sur le marché de l’emploi chaque année, sans compter les 165 000 qui étaient de la vague d’avant. Autant le dire clairement : en plus du social et de l’économique, l’un des problèmes cruciaux de l’Afrique est la formation.
Peut-on raisonnablement dire que l’avenir de l’Afrique pourra mieux se conjuguer avec un panafricanisme économique ?
C’est un rêve, mais il faut toujours rêver dans la vie. Peut-être qu’un jour, le panafricanisme, qu’il soit économique ou autre, deviendra une réalité. Même si nous ne sommes plus là pour le voir, je le souhaite pour nos enfants.
* MDES : Mouvement des entreprises du Sénégal
Le Point Afrique