Bonjour
Pour info, voici ce que j'ai trouvé placardé ce matin sur les portes de ma boutique, 7 rue Poissonnière 75002 PARIS... J'étais scotchée pour ne pas dire plus... Wahoo, nous sommes en 2016 !
Je ne suis pas naïve, je sais qu'il y a encore des racistes ! Dans cette lettre, il (ou elle) parle de boutique afro qui vendrait des cheveux en plastique. Pourtant il n'y a aucune extension de cheveux dans cette boutique... mais ça viendra (avec des mèches de top qualité) émoticône wink
Il n'ose même pas dire le fond de sa pensée car c'est l'enseigne Colorful BLACK qui dérange...
Eh bien oui, ma boutique a été créée pour permettre à la communauté BLACK d'accéder à des produits adaptés à ses besoins. Ceci dans un quartier agréable, au coeur de Paris. J'assume et je revendique mon choix !!!
Merci de partager émoticône smile
Anna
#colorfulblack #racisme #racistes #betisehumaine #7ruepoissonniere
Pour info, voici ce que j'ai trouvé placardé ce matin sur les portes de ma boutique, 7 rue Poissonnière 75002 PARIS... J'étais scotchée pour ne pas dire plus... Wahoo, nous sommes en 2016 !
Je ne suis pas naïve, je sais qu'il y a encore des racistes ! Dans cette lettre, il (ou elle) parle de boutique afro qui vendrait des cheveux en plastique. Pourtant il n'y a aucune extension de cheveux dans cette boutique... mais ça viendra (avec des mèches de top qualité) émoticône wink
Il n'ose même pas dire le fond de sa pensée car c'est l'enseigne Colorful BLACK qui dérange...
Eh bien oui, ma boutique a été créée pour permettre à la communauté BLACK d'accéder à des produits adaptés à ses besoins. Ceci dans un quartier agréable, au coeur de Paris. J'assume et je revendique mon choix !!!
Merci de partager émoticône smile
Anna
#colorfulblack #racisme #racistes #betisehumaine #7ruepoissonniere
«Vous êtes là mais vous n’êtes pas les bienvenus», dit entre autres le message:
«Nous ne voulons ici pas de boutique AFRO de vente de cheveux en plastique
Nous ne voulons pas d’un futur quartier Château-Rouge ou Château d’Eau qui est devenu un quartier poubelle.
Nous voulons une boutique qui donne vie à un quartier, une boutique alimentaire ou un bar ou un restaurant.
Nous ne voulons pas de la clientèle des logements sociaux de cette rue ou le prix au m2 est de 10 000€.
Pourquoi c’est toujours vous africain qui demandez et obtenez toutes les subventions ou gratuité?
Encore un loyer modéré par la ville de Paris? Pour des cheveux en plastique
Vous êtes là mais vous n’êtes pas les bienvenus.»
La boutique Colorful Black est située rue Poissonnière, dans le IIe arrondissement de Paris. Installée depuis six ans dans la rue, elle a déménagé samedi 16 janvier 2016 au numéro 7.
«Nous ne voulons ici pas de boutique AFRO de vente de cheveux en plastique
Nous ne voulons pas d’un futur quartier Château-Rouge ou Château d’Eau qui est devenu un quartier poubelle.
Nous voulons une boutique qui donne vie à un quartier, une boutique alimentaire ou un bar ou un restaurant.
Nous ne voulons pas de la clientèle des logements sociaux de cette rue ou le prix au m2 est de 10 000€.
Pourquoi c’est toujours vous africain qui demandez et obtenez toutes les subventions ou gratuité?
Encore un loyer modéré par la ville de Paris? Pour des cheveux en plastique
Vous êtes là mais vous n’êtes pas les bienvenus.»
La boutique Colorful Black est située rue Poissonnière, dans le IIe arrondissement de Paris. Installée depuis six ans dans la rue, elle a déménagé samedi 16 janvier 2016 au numéro 7.
«J’ai découvert l’affiche mercredi 20 janvier en ouvrant le magasin», dit à BuzzFeed Anne-Marie Mendy, gérante de la boutique Colorful Black. «Mon premier réflexe a été d’arracher l’affiche et j’ai vu qu’il y en avait une deuxième, identique.»
Anne-Marie Mendy a collé une affiche «défense d’afficher sous peine de poursuites» sur la devanture de son magasin.
Anne-Marie Mendy a collé une affiche «défense d’afficher sous peine de poursuites» sur la devanture de son magasin.
Selon elle, son activité professionnelle n’avait jamais posé de problème jusqu’ici dans le quartier, en six ans d’existence.
«Quand j’ai vu ça, mon mari est tout de suite parti déposer plainte au commissariat et ils ont pris cela très au sérieux.
Nous n’avions jamais eu de problème jusqu’à vendredi dernier, veille de l’ouverture du nouveau magasin, où mon mari a entendu des gens dans la rue dire: “Ils vont nous envahir”, “c’est encore eux”. Déjà ça, c’était triste.»
Contactée par BuzzFeed, la préfecture de police de Paris ne nous a pas encore répondu.
«On pensait que ça n’existait plus en 2016. Je pensais que c’était fini. Je ne sais pas si c’est purement raciste, mais c’est de la méchanceté gratuite et de la lâcheté. Il y a peut-être aussi de la jalousie parce qu’on fait l’angle de la rue.»
«Quand j’ai vu ça, mon mari est tout de suite parti déposer plainte au commissariat et ils ont pris cela très au sérieux.
Nous n’avions jamais eu de problème jusqu’à vendredi dernier, veille de l’ouverture du nouveau magasin, où mon mari a entendu des gens dans la rue dire: “Ils vont nous envahir”, “c’est encore eux”. Déjà ça, c’était triste.»
Contactée par BuzzFeed, la préfecture de police de Paris ne nous a pas encore répondu.
«On pensait que ça n’existait plus en 2016. Je pensais que c’était fini. Je ne sais pas si c’est purement raciste, mais c’est de la méchanceté gratuite et de la lâcheté. Il y a peut-être aussi de la jalousie parce qu’on fait l’angle de la rue.»
Contrairement à ce que laissent entendre les affiches placardées sur son magasin, Anne-Marie Mendy dit n’avoir eu aucune subvention des banques ou de l’État pour financer son activité.
Anne-Marie Mendy a reçu ces dernières 24 heures le soutien de nombreux internautes, qui ont rapidement relayé l’affiche pour s’indigner du message qu’elle véhicule.
Anne-Marie Mendy a reçu ces dernières 24 heures le soutien de nombreux internautes, qui ont rapidement relayé l’affiche pour s’indigner du message qu’elle véhicule.
«Je viens de la banlieue, je n’ai pas honte. Je suis pour le travail. J’ai choisi de créer mon activité pour gagner ma vie. Je paie pas mal d’impôts pour ça d’ailleurs, peut-être plus que ceux qui ont collé ce message.»
La gérante du magasin dit ne pas envisager de déménager malgré cet incident.
«Je ne bougerai pas, c’est sûr, et je ne changerai pas de nom.
Ce n’est pas parce qu’on est afro qu’on doit habiter à Château-Rouge. Mon magasin apporte des produits précis à une clientèle qui en a besoin.»
La gérante du magasin dit ne pas envisager de déménager malgré cet incident.
«Je ne bougerai pas, c’est sûr, et je ne changerai pas de nom.
Ce n’est pas parce qu’on est afro qu’on doit habiter à Château-Rouge. Mon magasin apporte des produits précis à une clientèle qui en a besoin.»
Son message sur Facebook a été partagé plus de 4000 fois en une demi-journée, et de nombreuses personnes l’ont encouragée:
«Je savais que je n’étais pas seule, mais cela fait vraiment plaisir d’avoir reçu ces messages», dit Anne-Marie Mendy.
buzzfeed.fr
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