Cette année, malgré la cherté de certains produits, les ménages ont bien perpétué la tradition.
Trouvée dans sa demeure en face de la RN1 à Tattaguine, Virginie Sarr Ndong, est assise devant une grande bassine. Elle prépare le Ngalax qu’elle va servir à la famille et aux voisins. “Chaque année, on le prépare mais j’avoue aujourd’hui que la demande nous dépasse”, confie t-elle.
”Le pain de singe, la farine de mil et la pâte d’arachide, le sucre sont incontournables” dans la préparation de ce plat, souligne Mme Ndong aidée par une de ses voisines musulmanes, Malé Sow. La jeune dame explique qu’elle vient, chaque année, aider ses amies dans la préparation de ce mets très prisé par les Sénégalais.
Dans la cour de la famille Ndong, une dizaine de jeunes garçons d’à peine douze ans qui attendent d’être servis devront patienter jusqu’au soir.
À l’autre bout de la route, réside Aby Faye. La cinquantaine, assise sous un manguier dans sa vaste concession familiale, n’éprouve pas de difficultés pour disposer des ingrédients nécessaires à la préparation du ngalax.
”Nous sommes des cultivateurs, c’est pourquoi on n’a pas de problème pour le mil et la patte d’arachide”, explique Aby occupé à remplir des sachets de ngalax destinés au voisinage.
Parfois, dit-elle, la famille fait appel à un conducteur de moto pour la distribution du plat aux amis.
Aby Faye offre du ngalax à ces voisins musulmans qui lui apportent de la viande à l’occasion de la fête de tabaski.
”Vous voyez ces sachets? C’est pour eux, parce qu’à chaque fête musulmane, ils nous offrent de la viande, etc”, explique t-elle.
Malgré la conjoncture, ces familles chrétiennes dépensent sans compter. ”Les prix sont extrêmement chers, le Kg de sucre est à 700 cette année, le beurre est passé de 900 à 1200 Fcfa, le paquet de 500 gramme est passé de 1500 à 2 000 Fcfa; la bassine de pain de singe est à 10 000 Fcfa; le seau de patte d’arachide est à 20 000 Fcfa; le kilogramme de mil est à 500 Fcfa et les 20 kg nous reviennent à 10 000 Fcfa”, relève Rama Sarr, une musulmane mariée à un chrétien. Elle indique que ses dépenses avoisinent les 75 000 FCFA.
Jean Paul Ndior, un père de famille, aime bien respecter la tradition en tenant compte de ses moyens.
”Les gourmettes (un terme qui désignait les chrétiens noirs) de Saint-Louis ont initié le ngalax pour le servir à leurs voisins pendant la fête de Pâques puisque les musulmans faisaient de même pendant leur fête et que la viande de porc n’est pas licite pour eux. Je le donne à mes amis musulmans toutefois je le fais en fonction de mes moyens puisque ce n’est pas inscrit dans la Bible”, soutient M. Ndior.
Eugénie Fakhar Ndong a trouvé une astuce face à la flambée des prix. Elle dit acheter les produits plus tôt pour éviter les spéculations notées souvent dans les marchés à l’occasion des fêtes.
Tailleur à Tattaguine, Moussa Thiam, la trentaine reçoit une grande quantité de ngalax de ses clientes. Il se réjouit de cette tradition qui, selon lui, raffermit les liens entre musulmans et chrétiens au Sénégal.
Trouvée dans sa demeure en face de la RN1 à Tattaguine, Virginie Sarr Ndong, est assise devant une grande bassine. Elle prépare le Ngalax qu’elle va servir à la famille et aux voisins. “Chaque année, on le prépare mais j’avoue aujourd’hui que la demande nous dépasse”, confie t-elle.
”Le pain de singe, la farine de mil et la pâte d’arachide, le sucre sont incontournables” dans la préparation de ce plat, souligne Mme Ndong aidée par une de ses voisines musulmanes, Malé Sow. La jeune dame explique qu’elle vient, chaque année, aider ses amies dans la préparation de ce mets très prisé par les Sénégalais.
Dans la cour de la famille Ndong, une dizaine de jeunes garçons d’à peine douze ans qui attendent d’être servis devront patienter jusqu’au soir.
À l’autre bout de la route, réside Aby Faye. La cinquantaine, assise sous un manguier dans sa vaste concession familiale, n’éprouve pas de difficultés pour disposer des ingrédients nécessaires à la préparation du ngalax.
”Nous sommes des cultivateurs, c’est pourquoi on n’a pas de problème pour le mil et la patte d’arachide”, explique Aby occupé à remplir des sachets de ngalax destinés au voisinage.
Parfois, dit-elle, la famille fait appel à un conducteur de moto pour la distribution du plat aux amis.
Aby Faye offre du ngalax à ces voisins musulmans qui lui apportent de la viande à l’occasion de la fête de tabaski.
”Vous voyez ces sachets? C’est pour eux, parce qu’à chaque fête musulmane, ils nous offrent de la viande, etc”, explique t-elle.
Malgré la conjoncture, ces familles chrétiennes dépensent sans compter. ”Les prix sont extrêmement chers, le Kg de sucre est à 700 cette année, le beurre est passé de 900 à 1200 Fcfa, le paquet de 500 gramme est passé de 1500 à 2 000 Fcfa; la bassine de pain de singe est à 10 000 Fcfa; le seau de patte d’arachide est à 20 000 Fcfa; le kilogramme de mil est à 500 Fcfa et les 20 kg nous reviennent à 10 000 Fcfa”, relève Rama Sarr, une musulmane mariée à un chrétien. Elle indique que ses dépenses avoisinent les 75 000 FCFA.
Jean Paul Ndior, un père de famille, aime bien respecter la tradition en tenant compte de ses moyens.
”Les gourmettes (un terme qui désignait les chrétiens noirs) de Saint-Louis ont initié le ngalax pour le servir à leurs voisins pendant la fête de Pâques puisque les musulmans faisaient de même pendant leur fête et que la viande de porc n’est pas licite pour eux. Je le donne à mes amis musulmans toutefois je le fais en fonction de mes moyens puisque ce n’est pas inscrit dans la Bible”, soutient M. Ndior.
Eugénie Fakhar Ndong a trouvé une astuce face à la flambée des prix. Elle dit acheter les produits plus tôt pour éviter les spéculations notées souvent dans les marchés à l’occasion des fêtes.
Tailleur à Tattaguine, Moussa Thiam, la trentaine reçoit une grande quantité de ngalax de ses clientes. Il se réjouit de cette tradition qui, selon lui, raffermit les liens entre musulmans et chrétiens au Sénégal.