L’accusation de Pape Ndiaye, dirigée contre l’opposition sur la question de l’émigration clandestine, est totalement fausse. La vérité des départs massifs, est à chercher ailleurs. Sinon, ce serait très réducteur d’accuser une certaine opposition. A mon avis, Pape Ndiaye de Walf serait sur le point de "troquer" ses heures d’antenne et sa "notoriété" contre autre chose. Son objectivité pourrait, même, être remise en cause.
L’émigration clandestine n’est pas encouragée par des opposants. C’est un phénomène qui semble être une issue de secours pour se sauver de la pauvreté. Des jeunes Sénégalais et d’ailleurs, en profitent pour s’éloigner de nos terroirs.
Je peux en témoigner.
Etant natif d’une zone de départ, je comprends mieux comment les départs se préparent sous nos tropiques.
A Kayar par exemple, zone de départ par excellence, c’est des familles de pêcheurs et non des opportunistes ou des convoyeurs occasionnels qui préparent les départs. C’est des familles qui mettent de l’argent dans l’achat de pirogues, du matériel et autres. Une fois après, elles mettent tous les membres de leurs familles (enfants, femmes et proches...), avant de compléter avec des volontaires au voyage. Ces personnes qui embarquent avec ces familles, viennent d'un peu partout du Sénégal et d’ailleurs. C’est ces derniers qui paient entre 350 000 et 400 000 FCfa. L’argent récupéré de ces volontaires, constate-t-on, permet à la famille organisatrice d’amortir les frais d’achat de la pirogue, les charges de nourriture, du carburant et autres...
Le constat fait sur place, démontre le contraire des révélations fracassantes du chroniqueur de Walf. Si Pape Ndiaye accusait les parents des clandestins, on aurait aquiescé. Parce que, généralement, des parents sont prêts à vendre un bien familial pour payer le voyage d’un fils qui se porte volontaire. Souvent, c’est des lopins de terre qui sont troqués contre une somme équivalente au ticket du voyage. Autre procédé, c’est les économies des mamans qui sont aussi utilisées, pour tenter l’épreuve. Rien d’autre...
Parfois même, les convoyeurs font du social lors des départs. Plusieurs jeunes sont présentement, convoyés gratuitement vers l’Espagne. Certains d’entre eux, squattaient les abords de la mer à la recherche d’une embarcation. Par hasard, leur voeu de voyager gratuitement est satisfait par les piroguiers.
Par devoir de rétablir la vérité, je ne vois nullement la main des politiques dans l’organisation de ces voyages risqués. A mon avis, le traitement de ce phénomène ne doit pas avoir une orientation politique. Même si les politiques ont une responsabilité dans la fuite de la misère des jeunes vers des destinations telles que l'Espagne ou le Nicaragua, il faudra à tout le moins, éviter de balancer des contre-vérités.
Ousseynou Wade,
Journaliste
L’émigration clandestine n’est pas encouragée par des opposants. C’est un phénomène qui semble être une issue de secours pour se sauver de la pauvreté. Des jeunes Sénégalais et d’ailleurs, en profitent pour s’éloigner de nos terroirs.
Je peux en témoigner.
Etant natif d’une zone de départ, je comprends mieux comment les départs se préparent sous nos tropiques.
A Kayar par exemple, zone de départ par excellence, c’est des familles de pêcheurs et non des opportunistes ou des convoyeurs occasionnels qui préparent les départs. C’est des familles qui mettent de l’argent dans l’achat de pirogues, du matériel et autres. Une fois après, elles mettent tous les membres de leurs familles (enfants, femmes et proches...), avant de compléter avec des volontaires au voyage. Ces personnes qui embarquent avec ces familles, viennent d'un peu partout du Sénégal et d’ailleurs. C’est ces derniers qui paient entre 350 000 et 400 000 FCfa. L’argent récupéré de ces volontaires, constate-t-on, permet à la famille organisatrice d’amortir les frais d’achat de la pirogue, les charges de nourriture, du carburant et autres...
Le constat fait sur place, démontre le contraire des révélations fracassantes du chroniqueur de Walf. Si Pape Ndiaye accusait les parents des clandestins, on aurait aquiescé. Parce que, généralement, des parents sont prêts à vendre un bien familial pour payer le voyage d’un fils qui se porte volontaire. Souvent, c’est des lopins de terre qui sont troqués contre une somme équivalente au ticket du voyage. Autre procédé, c’est les économies des mamans qui sont aussi utilisées, pour tenter l’épreuve. Rien d’autre...
Parfois même, les convoyeurs font du social lors des départs. Plusieurs jeunes sont présentement, convoyés gratuitement vers l’Espagne. Certains d’entre eux, squattaient les abords de la mer à la recherche d’une embarcation. Par hasard, leur voeu de voyager gratuitement est satisfait par les piroguiers.
Par devoir de rétablir la vérité, je ne vois nullement la main des politiques dans l’organisation de ces voyages risqués. A mon avis, le traitement de ce phénomène ne doit pas avoir une orientation politique. Même si les politiques ont une responsabilité dans la fuite de la misère des jeunes vers des destinations telles que l'Espagne ou le Nicaragua, il faudra à tout le moins, éviter de balancer des contre-vérités.
Ousseynou Wade,
Journaliste