En tout cas, si les désormais ex-employés de cette manufacture sénégalaise du tabac se sont repliés dans un silence joyeux, et n’ont pas porté presse contre leur Direction générale comme c’est souvent le cas dans ce genre de situations, c’est parce qu’ils ont été très bien payés. Comme le confiait à l’époque le « marabout » Ousmane Tadjoudine Pouye « Khaliss bougoule thiow ! » (L’argent n’aime pas le bruit). Une phrase devenue célèbre au Sénégal.
Pour preuve, aussi bien les ex-salariés de la Mtoa que Mme Ndoye, la irectrice des ressources humaines (Drh), personne ne veut se prononcer sur les différents montants payés. « Le Directeur général de la Mtoa, seul habilité à parler à la presse, est hors du Sénégal. Donc, je ne peux rien vous dire ou avancer sur les montants dégagés par la Direction générale de la Mtoa. Contentez-vous de ce que les intéressés ont déclaré… », a-t-elle esquivé.
En menant sa petite enquête, « Le Témoin » a appris que le plus petit journalier (vous avez bien lu !) de l’usine a bénéficié d’une indemnité « sociale » voire « humanitaire » de 10 millions FCfa minimum, alors qu’aucun contrat de travail ne le liait à la Mtoa. Pour les salariés contractuels et autres cadres presque à la retraite, ils ont touché entre 50 millions et 100 millions de francs Cfa voire plus… Un employé et membre du syndicat des travailleurs de la Mtoa exulte : « D’abord, permettez-moi de remercier les responsables de la Mtoa pour la générosité et la rapidité avec lesquelles ils ont payé les droits de tous salariés de l’usine. Dès le 1er décembre dernier, nous étions tous entrés en possession de nos fonds.
Mieux, à la veille du Maouloud 2021, la Direction générale avait donné à chaque employé, une enveloppe d’un million CFA le temps que l’intégralité des droits soit débloquée. Et c’est déjà fait ! Moi qui vous parle, j’ai reçu comme indemnité entre 50 et 85 millions FCfa. Je ne veux pas révéler le montant exact pour ne pas me faire identifier. Mais l’essentiel, c’est que ces fortes indemnités versées aux licenciés de la Mtoa constituent une grande première dans l’histoire de la classe ouvrière sénégalaise. Vraiment les Anglais sont reconnaissants et savent bien indemniser leurs ex-employés…», nous confie cet ex salarié de la Mtoa.
Dans le protocole de départs négociés dont « Le Témoin » a obtenu copie, M. Fann Yourdrigniez, Directeur général de la Mtoa, filiale sénégalaise du groupe anglais « Impérial Tobacco », et Mme Aminata Mané Athie, il est question de mettre en œuvre un plan de restructuration provoquant la fermeture immédiate de l’usine de production. Entre les deux parties, il est également reconnu que la Mtoa, qui était traditionnellement une société exportatrice de cigarettes, a vu ses volumes de ventes se réduire drastiquement depuis les difficultés de la filiale tchadienne, à cause de l’explosion de la fraude et de la contrebande en matière de cigarettes. Face à cette situation, la Mtoa se contente désormais d’importer des cigarettes pour ensuite les commercialiser et les distribuer. Ainsi se tourne la page d’une Manufacture des tabacs qui a marqué l’histoire industrielle de notre pays. Et qui a eu parmi ses employés, deux ministres qui siègent actuellement au Gouvernement du Sénégal !
Pour preuve, aussi bien les ex-salariés de la Mtoa que Mme Ndoye, la irectrice des ressources humaines (Drh), personne ne veut se prononcer sur les différents montants payés. « Le Directeur général de la Mtoa, seul habilité à parler à la presse, est hors du Sénégal. Donc, je ne peux rien vous dire ou avancer sur les montants dégagés par la Direction générale de la Mtoa. Contentez-vous de ce que les intéressés ont déclaré… », a-t-elle esquivé.
En menant sa petite enquête, « Le Témoin » a appris que le plus petit journalier (vous avez bien lu !) de l’usine a bénéficié d’une indemnité « sociale » voire « humanitaire » de 10 millions FCfa minimum, alors qu’aucun contrat de travail ne le liait à la Mtoa. Pour les salariés contractuels et autres cadres presque à la retraite, ils ont touché entre 50 millions et 100 millions de francs Cfa voire plus… Un employé et membre du syndicat des travailleurs de la Mtoa exulte : « D’abord, permettez-moi de remercier les responsables de la Mtoa pour la générosité et la rapidité avec lesquelles ils ont payé les droits de tous salariés de l’usine. Dès le 1er décembre dernier, nous étions tous entrés en possession de nos fonds.
Mieux, à la veille du Maouloud 2021, la Direction générale avait donné à chaque employé, une enveloppe d’un million CFA le temps que l’intégralité des droits soit débloquée. Et c’est déjà fait ! Moi qui vous parle, j’ai reçu comme indemnité entre 50 et 85 millions FCfa. Je ne veux pas révéler le montant exact pour ne pas me faire identifier. Mais l’essentiel, c’est que ces fortes indemnités versées aux licenciés de la Mtoa constituent une grande première dans l’histoire de la classe ouvrière sénégalaise. Vraiment les Anglais sont reconnaissants et savent bien indemniser leurs ex-employés…», nous confie cet ex salarié de la Mtoa.
Dans le protocole de départs négociés dont « Le Témoin » a obtenu copie, M. Fann Yourdrigniez, Directeur général de la Mtoa, filiale sénégalaise du groupe anglais « Impérial Tobacco », et Mme Aminata Mané Athie, il est question de mettre en œuvre un plan de restructuration provoquant la fermeture immédiate de l’usine de production. Entre les deux parties, il est également reconnu que la Mtoa, qui était traditionnellement une société exportatrice de cigarettes, a vu ses volumes de ventes se réduire drastiquement depuis les difficultés de la filiale tchadienne, à cause de l’explosion de la fraude et de la contrebande en matière de cigarettes. Face à cette situation, la Mtoa se contente désormais d’importer des cigarettes pour ensuite les commercialiser et les distribuer. Ainsi se tourne la page d’une Manufacture des tabacs qui a marqué l’histoire industrielle de notre pays. Et qui a eu parmi ses employés, deux ministres qui siègent actuellement au Gouvernement du Sénégal !