Selon des informations obtenues par Emedia, l’enquête menée par les services du Commandant Adama Niang de la Brigade de Recherches de la Gendarmerie, risque d’être corsée par le témoignage de la Direction juridique d’Eutelsat, en France. Par une lettre datée du 25 mai 2021, Michel Freundlich, Directeur juridique adjoint d’Eutelsat, un des plus grands opérateurs de satellites du monde, détaille, en quatre points, les éléments compromettants contre la TFM.
D’abord sa lettre confirme « qu’aucun contrat n’a été signé entre Eutelsat et la TFM, aux fins d’exploitation de la capacité du satellite E21B. »
Ensuite, un rapport joint à la correspondance démontre « l’exploitation frauduleuse par TFM des fréquences sur le satellite E21B, depuis 2018. »
Puis, la lettre indique clairement qu’en l’absence de contrat permettant l’exploitation de la capacité du satellite E21B, « les transmissions effectuées par TFM sont donc illégales. »
Enfin, la Direction juridique d’Eutelsat confirme que « les transmissions effectuées par TFM ont impacté le service d’Origine SA (propriétaire de la 2S TV) sur le répéteur BW03, en rendant inexploitable cette capacité attribuée aux termes d’un contrat d’attribution satellitaire conclu entre Eutelsat et Origine SA (d’El Hadji Ndiaye), le 15 février 2017 », soit un an avant le début des opérations frauduleuses.
Cette lettre du géant de la télévision mondiale, à la tête d’une flotte de satellites couvrant l’Europe, l’Afrique, l’Asie et l’Amérique, accompagnée d’un rapport détaillé, est un élément très compromettant pour le Directeur de la TFM, placé en garde à vue hier.