A la suite des premières révélations sur les "Panama Papers" et les personnes ou entités impliquées au Sénégal, les avocats de Papa Mamadou Pouye avaient fait une sortie pour qualifier ces informations de fausses. Plusieurs documents obtenus par Libération attestent de l’existence de plusieurs sociétés offshore contrôlées par le présumé complice de Karim Wade. Contrairement à ce que soutiennent ses proches, Pouye a bel et bien des intérêts au Panama, un paradis fiscal reconnu. En témoignent les statuts de Seabury Inc et de Regory Invest, deux sociétés contrôlées par ce dernier. Ces deux entités bien que montées au Panama disposent de comptes bancaires répartis entre Dubaï et Luxembourg.
La société anonyme Seabury Inc a été enregistrée au registre du commerce du Panama sous le numéro 630159 à la suite de sa création effective le 27 Août 2008. Quant à Regory Invest, elle a été enregistrée dans le même registre sous le numéro 525105 après sa naissance intervenue le 9 mai 2006.
Comme l'avait déjà écrit Libération, dès 2003, Bibo Bourgi et Pouye ont monté Menzies Middle East and Africa Sa, au capital de 3.000.000 euros, au Luxembourg sous le numéro B 96.151, dont le siège social est sis 127 rue de Mühlenbach, L-2168 Luxembourg. Un an plus tard, une autre société offshore a vu le jour sous la même adresse : Metinvest Equity Sa dont l’existence a été mise à jour par la traque des biens présumés mal acquis.
Le 20 décembre 2010, Bibo Bourgi et Mamadou Pouye montent au Panama Menzie Middle East and Africa Holdings. Cette compagnie, enregistrée sous le numéro 721553 est administrée par la firme juridique Aleman, Cordero, Galindo et Lee. Le même cabinet gère aussi, selon les documents obtenus par Libération, Regory et Seabury ce qui permet de garantir l’anonymat aux associés cachés de Pouye. Pour ceux qui ne le savaient pas encore, ce cabinet est au cœur de plusieurs scandales financiers. Il est suspecté d’avoir aidé Francisco Flores, l’ancien Président du Salvador, à détourner près de 874 millions de dollars qui ont transité dans plusieurs entités offshore. Le même cabinet a été rendu, tristement, célèbre par son implication dans du blanchi- ment d’argent pour l’ancien dictateur chilien, Augusto Pinochet, et ses dirigeants sont considérés comme des «partenaires intermédiaires dans diverses sociétés offshore», selon un rapport de l’Ong Grain.
Pire, les dirigeants d’Aleman Cordero Galindo et Lee sont cités dans un scandale sur l’utilisation de sociétés écrans et offshore au Brésil et aux Etats Unis par des entreprises telles que Cisco qui auraient commis une fraude fiscale d’un montant de 735,5 millions de dollars. Nous reviendrons dans nos prochaines livraisons sur d’autres sociétés offshore qui ont actuellement des intérêts au Sénégal. De nouvelles révélations des «Panama papers» montrent que l’Afrique est délestée de 50 milliards de dollars par an à cause de pratiques offshore douteuses.
La société anonyme Seabury Inc a été enregistrée au registre du commerce du Panama sous le numéro 630159 à la suite de sa création effective le 27 Août 2008. Quant à Regory Invest, elle a été enregistrée dans le même registre sous le numéro 525105 après sa naissance intervenue le 9 mai 2006.
Comme l'avait déjà écrit Libération, dès 2003, Bibo Bourgi et Pouye ont monté Menzies Middle East and Africa Sa, au capital de 3.000.000 euros, au Luxembourg sous le numéro B 96.151, dont le siège social est sis 127 rue de Mühlenbach, L-2168 Luxembourg. Un an plus tard, une autre société offshore a vu le jour sous la même adresse : Metinvest Equity Sa dont l’existence a été mise à jour par la traque des biens présumés mal acquis.
Le 20 décembre 2010, Bibo Bourgi et Mamadou Pouye montent au Panama Menzie Middle East and Africa Holdings. Cette compagnie, enregistrée sous le numéro 721553 est administrée par la firme juridique Aleman, Cordero, Galindo et Lee. Le même cabinet gère aussi, selon les documents obtenus par Libération, Regory et Seabury ce qui permet de garantir l’anonymat aux associés cachés de Pouye. Pour ceux qui ne le savaient pas encore, ce cabinet est au cœur de plusieurs scandales financiers. Il est suspecté d’avoir aidé Francisco Flores, l’ancien Président du Salvador, à détourner près de 874 millions de dollars qui ont transité dans plusieurs entités offshore. Le même cabinet a été rendu, tristement, célèbre par son implication dans du blanchi- ment d’argent pour l’ancien dictateur chilien, Augusto Pinochet, et ses dirigeants sont considérés comme des «partenaires intermédiaires dans diverses sociétés offshore», selon un rapport de l’Ong Grain.
Pire, les dirigeants d’Aleman Cordero Galindo et Lee sont cités dans un scandale sur l’utilisation de sociétés écrans et offshore au Brésil et aux Etats Unis par des entreprises telles que Cisco qui auraient commis une fraude fiscale d’un montant de 735,5 millions de dollars. Nous reviendrons dans nos prochaines livraisons sur d’autres sociétés offshore qui ont actuellement des intérêts au Sénégal. De nouvelles révélations des «Panama papers» montrent que l’Afrique est délestée de 50 milliards de dollars par an à cause de pratiques offshore douteuses.