Le Premier ministre Ousmane Sonko,n'a pas hésité à critiquer publiquement le magistrat Badio Camara, soulevant ainsi des questions sur les limites de la liberté d'expression. Ce type de discours, en plus d'être potentiellement diffamatoire, pourrait être perçu comme une atteinte à l'intégrité et au respect dû à la magistrature. Dans un État de droit, est-il acceptable qu'un haut responsable dénigre publiquement un juge sans en subir les conséquences ? N'est-ce pas là une forme d'outrage envers un magistrat ?
Au-delà des individus, c'est l'institution judiciaire elle-même qui est en jeu. Les partisans du nouveau régime se permettent de ridiculiser des hommes de justice et des forces de l'ordre, sous le prétexte de la liberté d'expression. Mais où s'arrête la démocratie et où commence l'anarchie ? Ce comportement reflète-t-il vraiment les valeurs que ce régime prétend défendre ?
La question reste posée : pourquoi cette tolérance envers ces attaques répétées contre des magistrats ? Les autorités doivent-elles se montrer plus fermes pour assurer le respect et la protection de l'institution judiciaire, pilier de la démocratie ?
Au-delà des individus, c'est l'institution judiciaire elle-même qui est en jeu. Les partisans du nouveau régime se permettent de ridiculiser des hommes de justice et des forces de l'ordre, sous le prétexte de la liberté d'expression. Mais où s'arrête la démocratie et où commence l'anarchie ? Ce comportement reflète-t-il vraiment les valeurs que ce régime prétend défendre ?
La question reste posée : pourquoi cette tolérance envers ces attaques répétées contre des magistrats ? Les autorités doivent-elles se montrer plus fermes pour assurer le respect et la protection de l'institution judiciaire, pilier de la démocratie ?
Conseil supérieur de la magistrature : «Juge Dème» attaque le nouveau régime
L’ex-juge Ibrahima Hamidou Dème s’en prend aux nouvelles autorités étatiques suite à la tenue du premier Conseil supérieur de la magistrature sous l’ère Bassirou Diomaye Faye.
«Faut-il le rappeler, le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) est l’institution constitutionnelle chargée de garantir l’indépendance de la justice. Il doit être le gardien des garanties statutaires des magistrats, de la transparence dans la nomination des magistrats et du respect du principe sacro-saint de l’inamovibilité du juge. La première séance du CSM du nouveau régime, qui s’est tenue hier, après les Assises de la justice, n’a malheureusement pas tenu ses promesses de rupture vertueuse », a déclaré «Juge Dème ».
Selon lui, les décisions qui y sont prises perpétuent, en effet, la présence hégémonique de l’Exécutif et la posture pusillanime des magistrats. D’autant plus que les critères d’affectation des magistrats doivent être objectifs. «Ils ne doivent aucunement dépendre des décisions favorables ou défavorables rendues à l’égard d’un homme politique », fait-il remarquer.
« Il faut du courage et de la volonté politique d’opérer des ruptures vertueuses du côté de l’Exécutif et un sens élevé des devoirs de leurs charges de la part des magistrats. Mais, tant que le Chef de l’État ne tiendra pas sa promesse d’être au-dessus de la mêlée en veillant au fonctionnement régulier des institutions, tant que les magistrats oublieront leur rôle constitutionnel de pouvoir et de gardien vigilant des droits et libertés, la séparation des pouvoirs, l’indépendance de la justice et l’État de droit tant espérés ne seront qu’un leurre », a-t-il signalé.
«Faut-il le rappeler, le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) est l’institution constitutionnelle chargée de garantir l’indépendance de la justice. Il doit être le gardien des garanties statutaires des magistrats, de la transparence dans la nomination des magistrats et du respect du principe sacro-saint de l’inamovibilité du juge. La première séance du CSM du nouveau régime, qui s’est tenue hier, après les Assises de la justice, n’a malheureusement pas tenu ses promesses de rupture vertueuse », a déclaré «Juge Dème ».
Selon lui, les décisions qui y sont prises perpétuent, en effet, la présence hégémonique de l’Exécutif et la posture pusillanime des magistrats. D’autant plus que les critères d’affectation des magistrats doivent être objectifs. «Ils ne doivent aucunement dépendre des décisions favorables ou défavorables rendues à l’égard d’un homme politique », fait-il remarquer.
« Il faut du courage et de la volonté politique d’opérer des ruptures vertueuses du côté de l’Exécutif et un sens élevé des devoirs de leurs charges de la part des magistrats. Mais, tant que le Chef de l’État ne tiendra pas sa promesse d’être au-dessus de la mêlée en veillant au fonctionnement régulier des institutions, tant que les magistrats oublieront leur rôle constitutionnel de pouvoir et de gardien vigilant des droits et libertés, la séparation des pouvoirs, l’indépendance de la justice et l’État de droit tant espérés ne seront qu’un leurre », a-t-il signalé.