Oustaz Assane Seck a été arrêté à Sébikotane le dimanche 7 mai en début d'après-midi par la Sûreté urbaine (Su) de Dakar. Acheminé au commissariat central, il a été retenu en garde à vue. Depuis, il a été placé sous mandat de dépôt et transféré à la prison de Sébikotane à cause des propos tenus dans lesquels il mettait en garde contre une éventuelle élection présidentielle sans Ousmane Sonko. «Soit Ousmane Sonko est candidat et il gagnera l'élection, soit il n'est pas candidat et le pays brûlera», avait-il prophétisé.
Des propos qui lui ont valu d’être accusé d’appeleur à l’insurrection. Mais, ce qui intrigue le plus, est que les mêmes propos ont été tenus par Omar Bâ, le président de l’Association des maires du Sénégal, qui avait déclaré sur la Sen Tv, qu'«empêcher Macky Sall de se présenter à la présidentielle, c’est mettre le pays à feu et à sang».
Pourtant, il n’a guère été inquiété et continue de vaquer à ses occupations au moment où Oustaz Assane croupit en prison. Quant au chroniqueur de Walf Tv, Cheikh Bara Ndiaye, il a été arrêté le 4 juin 2023.
Inculpé et placé sous mandat de dépôt par le juge d’instruction du deuxième cabinet pour appel à l’insurrection et organisation de manifestations interdites, il a vu son dossier corsé avec d’autres charges incluses. Il est visé pour les chefs de prévention d’association de malfaiteurs terroristes, appel à l’insurrection, à la violence, à la haine, atteinte à la sûreté de l’État, complot contre l’autorité de l’État, détention de substances explosives en vue d’une utilisation sur les biens publics ou intéressant la chose publique dans le but de compromettre la sécurité publique et à occasionner des troubles politiques graves.
Malgré tout, le 25 juillet 2023, le juge d'instruction avait rendu une ordonnance de restitution des trois portables du chroniqueur de Walf Tv, après que ces téléphones du marabout qui ont été réquisitionnés n’ont «rien révélé». En clair, rien de compromettant n’a été trouvé sur ses téléphones.
D'après son avocat, Me Moussa Sarr, ces appareils cellulaires de Cheikh Bara Ndiaye étaient confisqués et mis sous scellés dans le cadre de la présente procédure. Néanmoins, le procureur de la République s’est opposé à la liberté provisoire qui lui a été accordée par le juge d’instruction. Depuis lors, Cheikh Bara Ndiaye a entamé une grève de la faim.
Le lien entre Oustaz Assane Seck, le prêcheur de Sen Tv, et Cheikh Bara Ndiaye, célèbre chroniqueur de Walftv, est qu’ils sont très suivis et disposent d’un large audimat. Ils ont réussi, à travers leurs sorties, à pousser une bonne frange des populations jadis marginalisées, à s’intéresser au débat politique.
De par les charges qui pèsent sur eux, Cheikh Bara, de même qu'Oustaz Assane Seck, sont dépeints comme une menace pour la société, alors qu’en réalité, ils n’ont jamais manqué de respect à qui que ce soit. Ce sont des éveilleurs de consciences, très courtois et appréciés par beaucoup de leurs compatriotes. Ils faisaient des analyses pointues de la situation politique, et étaient très écoutés.
Même si leurs sorties n’étaient pas en faveur du pouvoir, peut-on le leur reprocher ?
D’autant qu’on est en démocratie, et la démocratie, c’est la confrontation libre des idées. D’ailleurs, à voir ces accusations portées à leur encontre, on ne peut s’empêcher de penser à l'Imam Alioune Ndao. Que n’avait-on pas dit de lui ?
On l’avait dépeint comme étant un terroriste dangereux. Finalement, toutes les charges qui pesaient sur lui n’étaient que du toc. Il a été relâché après trois ans de prison. Un séjour carcéral qui l’a diminué avant de l’emporter. Alors qu’en réalité, selon les témoignages, c’était un homme «cultivé, un pédagogue, un éveilleur de consciences, un homme incapable de faire mal à un poussin».
Pour ce qui concerne Oustaz Assane Seck et Cheikh Bara Ndiaye, ce sont les mêmes témoignages que l’on entend à leur endroit : ce sont des hommes «pieux, disponibles, généreux et respectueux». Aujourd’hui, ils sont dépeints comme des fauteurs de troubles, tout simplement parce qu’ils font des analyses et des chroniques pointues très appréciées par une bonne frange des populations. Mais, et malheureusement, cela n'est pas du goût des tenants du pouvoir.
Ceci explique-t-il cela ???
Tribune
Des propos qui lui ont valu d’être accusé d’appeleur à l’insurrection. Mais, ce qui intrigue le plus, est que les mêmes propos ont été tenus par Omar Bâ, le président de l’Association des maires du Sénégal, qui avait déclaré sur la Sen Tv, qu'«empêcher Macky Sall de se présenter à la présidentielle, c’est mettre le pays à feu et à sang».
Pourtant, il n’a guère été inquiété et continue de vaquer à ses occupations au moment où Oustaz Assane croupit en prison. Quant au chroniqueur de Walf Tv, Cheikh Bara Ndiaye, il a été arrêté le 4 juin 2023.
Inculpé et placé sous mandat de dépôt par le juge d’instruction du deuxième cabinet pour appel à l’insurrection et organisation de manifestations interdites, il a vu son dossier corsé avec d’autres charges incluses. Il est visé pour les chefs de prévention d’association de malfaiteurs terroristes, appel à l’insurrection, à la violence, à la haine, atteinte à la sûreté de l’État, complot contre l’autorité de l’État, détention de substances explosives en vue d’une utilisation sur les biens publics ou intéressant la chose publique dans le but de compromettre la sécurité publique et à occasionner des troubles politiques graves.
Malgré tout, le 25 juillet 2023, le juge d'instruction avait rendu une ordonnance de restitution des trois portables du chroniqueur de Walf Tv, après que ces téléphones du marabout qui ont été réquisitionnés n’ont «rien révélé». En clair, rien de compromettant n’a été trouvé sur ses téléphones.
D'après son avocat, Me Moussa Sarr, ces appareils cellulaires de Cheikh Bara Ndiaye étaient confisqués et mis sous scellés dans le cadre de la présente procédure. Néanmoins, le procureur de la République s’est opposé à la liberté provisoire qui lui a été accordée par le juge d’instruction. Depuis lors, Cheikh Bara Ndiaye a entamé une grève de la faim.
Le lien entre Oustaz Assane Seck, le prêcheur de Sen Tv, et Cheikh Bara Ndiaye, célèbre chroniqueur de Walftv, est qu’ils sont très suivis et disposent d’un large audimat. Ils ont réussi, à travers leurs sorties, à pousser une bonne frange des populations jadis marginalisées, à s’intéresser au débat politique.
De par les charges qui pèsent sur eux, Cheikh Bara, de même qu'Oustaz Assane Seck, sont dépeints comme une menace pour la société, alors qu’en réalité, ils n’ont jamais manqué de respect à qui que ce soit. Ce sont des éveilleurs de consciences, très courtois et appréciés par beaucoup de leurs compatriotes. Ils faisaient des analyses pointues de la situation politique, et étaient très écoutés.
Même si leurs sorties n’étaient pas en faveur du pouvoir, peut-on le leur reprocher ?
D’autant qu’on est en démocratie, et la démocratie, c’est la confrontation libre des idées. D’ailleurs, à voir ces accusations portées à leur encontre, on ne peut s’empêcher de penser à l'Imam Alioune Ndao. Que n’avait-on pas dit de lui ?
On l’avait dépeint comme étant un terroriste dangereux. Finalement, toutes les charges qui pesaient sur lui n’étaient que du toc. Il a été relâché après trois ans de prison. Un séjour carcéral qui l’a diminué avant de l’emporter. Alors qu’en réalité, selon les témoignages, c’était un homme «cultivé, un pédagogue, un éveilleur de consciences, un homme incapable de faire mal à un poussin».
Pour ce qui concerne Oustaz Assane Seck et Cheikh Bara Ndiaye, ce sont les mêmes témoignages que l’on entend à leur endroit : ce sont des hommes «pieux, disponibles, généreux et respectueux». Aujourd’hui, ils sont dépeints comme des fauteurs de troubles, tout simplement parce qu’ils font des analyses et des chroniques pointues très appréciées par une bonne frange des populations. Mais, et malheureusement, cela n'est pas du goût des tenants du pouvoir.
Ceci explique-t-il cela ???
Tribune