L’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim) en collaboration avec la Commission africaine de l’aviation civile (Cafac) a abrité, ce 9 mars, un atelier de sensibilisation dans le sillage des initiatives lancées visant à développer l’aviation civile en Afrique à travers la mise en œuvre du Marché unique du transport aérien africain (MUTAA).
Le directeur général de l’Anacim a soutenu lors de l’ouverture dudit atelier que cela est un projet très ambitieux dont la mise en œuvre contribuera significativement à la démocratisation du transport aérien en Afrique, le développement du tourisme intra africain et l’intégration du continent et son développement économique.
Sidy Guèye est d’avis que même si certaines préoccupations ont été notées par rapport à ce projet de libéraliser le ciel africain, il n’en demeure pas moins qu’il est source de croissance et de prospérité pour tous les pays. C’est donc, selon lui, un projet que toutes les parties prenantes en Afrique doivent soutenir afin que le continent puisse prendre ce qu’elle mérite dans le transport aérien mondial.
Il faut noter que cet atelier tenu à Dakar (Sénégal), permettra aux acteurs de l’industrie aéronautique de mieux comprendre les dispositions prévues dans le MUTAA notamment les textes réglementaires relatifs à la protection des consommateurs et de la concurrence aux niveau continental, régional et national et favoriser ainsi la collaboration entre les parties prenantes.
M. Guèye a rappelé que le Sénégal ambitionne de développer le secteur du transport aérien et de relever le défi de la libéralisation en s’appuyant sur son instrument national (Air Sénégal), une plate-forme aéroportuaire dont le projet d’extension est en cours, de nouvelles offres de formation professionnelle à l’image de l’AIMAC (Académie internationale des métiers de l’aviation civile) et de l’école polytechnique de Thiès ici présente, le projet de centre de maintenance (MRO) et la mise en œuvre du plan stratégique de l’Autorité de l’aviation civile qui permettra au Sénégal de mieux répondre aux exigences d’une aviation civile sure et ordonnée.
Il a confié que les efforts des autorités sénégalaises pour le transport aérien portent, déjà leurs fruits. En deux ans, dit-il, malgré une conjoncture économique post Covid difficile pour le transport aérien avec une réouverture parfois lente des frontières, le Sénégal a retrouvé ses performances de 2019 en termes de volume de fret, de passagers et recettes et il est prévu de les dépasser pour l’année en cours.
Pas de développement du transport aérien sans des infrastructures adaptées
Pour Sidy Guèye, il ne peut y avoir de développement du transport aérien sans des infrastructures adaptées et c’est dans ce cadre que le Sénégal s'est engagé dans des réformes structurelles afin d’accroître la part du transport aérien dans son économie avec un programme ambitieux de modernisation de ses aéroports régionaux.
A l’en croire, il faut le reconnaitre, le trafic aérien interafricain n’est pas encore à la hauteur des potentialités démographiques, économiques et financières du continent. Car, avec plus d’un milliards deux cents millions de populations, l’Afrique ne représente que 4% du trafic mondial de passager en 2019, ceci est une anomalie. « Région du monde avec les plus grands taux de croissance économique, l’Afrique est la dernière de la classe en termes de croissance du transport aérien, une autre anomalie », regrette-t-il.
Du chemin à parcourir
Le Dg de l’Anacim est sans langue de bois : « Il nous reste donc beaucoup de chemin à parcourir ». Raison pour laquelle il invite les entreprises africaines du secteur aérien à coopérer davantage sur des liaisons interafricaines et au-delà par des accords commerciaux mutuellement bénéfiques pour rester compétitives.
Par ailleurs, la secrétaire générale de l’Afac a souligné la difficulté voire l’impossibilité de desservir certains pays. « Vous pouvez voyager facilement de Nairobi à Addis-Abeba. Pas de problème de point à point. Mais est-il possible de faire Nairobi, Addis-Abeba et ensuite Lusaka? Ce n’est pas du tout facile », signale ADEFOUKE ADEYEMI.
Pour elle, une récente étude a montré l’existence de liaisons faciles entre pays d’une même Communauté (Afrique de l’Ouest par exemple), mais desservir les différentes régions de l’Afrique n’est pas chose facile.
Ce que nous ambitionnons, dit-elle, c’est de permettre aux africains de se déplacer facile à travers le continent, d’Est en Ouest, du Nord au Sud »
Pour sa part, le directeur des transports aériens au ministère des transports aériens et du développement des infrastructures aéroportuaires a relevé que l’aviation civile internationale vient de traverser la plus grave crise de son histoire. Même si des pays comme le Sénégal ont atteint en 2022 leur niveau de trafic d’avant la COVID, l’industrie du transport aérien reste fragile.
Omar khassimou Dia dit que c’est pourquoi, il est important que les différents acteurs de l’industrie se retrouvent périodiquement, réfléchissent ensemble et se parlent. Car, fait-il savoir, c’est en nous parlant, en échangeant que nous inventerons et construirons l’aviation civile africaine de demain que nous espérons plus forte, plus prospère et plus sûr.
Sidy Guèye est d’avis que même si certaines préoccupations ont été notées par rapport à ce projet de libéraliser le ciel africain, il n’en demeure pas moins qu’il est source de croissance et de prospérité pour tous les pays. C’est donc, selon lui, un projet que toutes les parties prenantes en Afrique doivent soutenir afin que le continent puisse prendre ce qu’elle mérite dans le transport aérien mondial.
Il faut noter que cet atelier tenu à Dakar (Sénégal), permettra aux acteurs de l’industrie aéronautique de mieux comprendre les dispositions prévues dans le MUTAA notamment les textes réglementaires relatifs à la protection des consommateurs et de la concurrence aux niveau continental, régional et national et favoriser ainsi la collaboration entre les parties prenantes.
M. Guèye a rappelé que le Sénégal ambitionne de développer le secteur du transport aérien et de relever le défi de la libéralisation en s’appuyant sur son instrument national (Air Sénégal), une plate-forme aéroportuaire dont le projet d’extension est en cours, de nouvelles offres de formation professionnelle à l’image de l’AIMAC (Académie internationale des métiers de l’aviation civile) et de l’école polytechnique de Thiès ici présente, le projet de centre de maintenance (MRO) et la mise en œuvre du plan stratégique de l’Autorité de l’aviation civile qui permettra au Sénégal de mieux répondre aux exigences d’une aviation civile sure et ordonnée.
Il a confié que les efforts des autorités sénégalaises pour le transport aérien portent, déjà leurs fruits. En deux ans, dit-il, malgré une conjoncture économique post Covid difficile pour le transport aérien avec une réouverture parfois lente des frontières, le Sénégal a retrouvé ses performances de 2019 en termes de volume de fret, de passagers et recettes et il est prévu de les dépasser pour l’année en cours.
Pas de développement du transport aérien sans des infrastructures adaptées
Pour Sidy Guèye, il ne peut y avoir de développement du transport aérien sans des infrastructures adaptées et c’est dans ce cadre que le Sénégal s'est engagé dans des réformes structurelles afin d’accroître la part du transport aérien dans son économie avec un programme ambitieux de modernisation de ses aéroports régionaux.
A l’en croire, il faut le reconnaitre, le trafic aérien interafricain n’est pas encore à la hauteur des potentialités démographiques, économiques et financières du continent. Car, avec plus d’un milliards deux cents millions de populations, l’Afrique ne représente que 4% du trafic mondial de passager en 2019, ceci est une anomalie. « Région du monde avec les plus grands taux de croissance économique, l’Afrique est la dernière de la classe en termes de croissance du transport aérien, une autre anomalie », regrette-t-il.
Du chemin à parcourir
Le Dg de l’Anacim est sans langue de bois : « Il nous reste donc beaucoup de chemin à parcourir ». Raison pour laquelle il invite les entreprises africaines du secteur aérien à coopérer davantage sur des liaisons interafricaines et au-delà par des accords commerciaux mutuellement bénéfiques pour rester compétitives.
Par ailleurs, la secrétaire générale de l’Afac a souligné la difficulté voire l’impossibilité de desservir certains pays. « Vous pouvez voyager facilement de Nairobi à Addis-Abeba. Pas de problème de point à point. Mais est-il possible de faire Nairobi, Addis-Abeba et ensuite Lusaka? Ce n’est pas du tout facile », signale ADEFOUKE ADEYEMI.
Pour elle, une récente étude a montré l’existence de liaisons faciles entre pays d’une même Communauté (Afrique de l’Ouest par exemple), mais desservir les différentes régions de l’Afrique n’est pas chose facile.
Ce que nous ambitionnons, dit-elle, c’est de permettre aux africains de se déplacer facile à travers le continent, d’Est en Ouest, du Nord au Sud »
Pour sa part, le directeur des transports aériens au ministère des transports aériens et du développement des infrastructures aéroportuaires a relevé que l’aviation civile internationale vient de traverser la plus grave crise de son histoire. Même si des pays comme le Sénégal ont atteint en 2022 leur niveau de trafic d’avant la COVID, l’industrie du transport aérien reste fragile.
Omar khassimou Dia dit que c’est pourquoi, il est important que les différents acteurs de l’industrie se retrouvent périodiquement, réfléchissent ensemble et se parlent. Car, fait-il savoir, c’est en nous parlant, en échangeant que nous inventerons et construirons l’aviation civile africaine de demain que nous espérons plus forte, plus prospère et plus sûr.