A Tomboronkoto, commune située dans le département de Kédougou, les populations sont confrontées à des difficultés liées à l’extension du Parc Niokolo Koba. A cette souffrance s’ajoute l’octroi tous azimuts de permis miniers, a décrit hier le Préfet de Kédougou, lors du premier Atelier régional de partage des résultats du rapport Itie 2020.
Pour Souleymane Sow, «les populations sont bousculées par les industries extractives, parce qu’il y a beaucoup de permis. Ainsi sont-elles, des fois, obligées d’enfreindre la loi pour aller chercher de quoi nourrir leurs familles. Cela, en défiant les gardes du parc qui font légalement leur travail».
Face à cette situation qui est souvent source de conflits entre les gardes du Parc Niokolo Koba et les cultivateurs, mais aussi pour permettre aux populations de disposer assez d’assiettes foncières pour exercer des activités génératrices de revenus, le Préfet demande de rationaliser les permis
Abondant dans le même sens, le Gouverneur de Kédougou estime que le cadastre minier mérite d’être plus vulgarisé. Car les assiettes foncières sont, pour la plupart, contenues dans ce qu’on appelle le domaine national, et le maire d’une commune a des compétences sur le domaine national.
«Si l’information n’est pas partagée, le maire peut faire une délibération qui coïncide avec un permis d’exploration ou d’exploitation. Car souvent, ceux qui donnent les permis ne s’occupent pas des conséquences qui peuvent en découler, c’est-à-dire des troubles à l’ordre public qui sont transférés au Préfet et qui n’est même pas au courant de l’instruction du dossier», déplore Saër Ndao
C’est pourquoi, considère le Gouverneur, «les instructions des dossiers relatifs aux permis miniers doivent passer par les services techniques qui se trouvent au niveau local. On a un service technique outillé comme ceux qui sont à Dakar. On doit lui donner la possibilité de voir le dossier d’abord, de faire la situation de terrain, parce que tant qu’on ne maîtrise pas le terrain, on fait des erreurs. Nos machines nous trompent chaque fois. On ne peut pas rester à Dakar, se projeter sur des machines pour dire que c’est ok, on octroie un permis. L’instruction d’un dossier peut se faire au niveau local. Ça nous permet d’anticiper sur les probables litiges qui pourraient subvenir».
Le Gouverneur de Kédougou a aussi relevé le fait que les codes minier, environnemental et pétrolier ne parlent pas le même langage.
«On a vraiment des difficultés. Il faut essayer d’harmoniser ces trois codes pour que l’exploitation minière puisse générer le maximum de revenus. Cela permettra non seulement de gagner en temps, mais également en ressources. Le Comité national de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Cn-Itie) doit voir comment créer un système de guichet unique», recommande-t-il.
Avant d’assurer que dans le cadre de leur mission qui est de sauvegarder l’intérêt général, ils ne ménageront aucun effort pour protéger le parc, mais dans la concertation et le dialogue. «On va continuer à protéger le parc. Car, le parc, c’est le seul lieu qui nous reste pour lutter contre le dérèglement climatique….»
Le Quotidien
Pour Souleymane Sow, «les populations sont bousculées par les industries extractives, parce qu’il y a beaucoup de permis. Ainsi sont-elles, des fois, obligées d’enfreindre la loi pour aller chercher de quoi nourrir leurs familles. Cela, en défiant les gardes du parc qui font légalement leur travail».
Face à cette situation qui est souvent source de conflits entre les gardes du Parc Niokolo Koba et les cultivateurs, mais aussi pour permettre aux populations de disposer assez d’assiettes foncières pour exercer des activités génératrices de revenus, le Préfet demande de rationaliser les permis
Abondant dans le même sens, le Gouverneur de Kédougou estime que le cadastre minier mérite d’être plus vulgarisé. Car les assiettes foncières sont, pour la plupart, contenues dans ce qu’on appelle le domaine national, et le maire d’une commune a des compétences sur le domaine national.
«Si l’information n’est pas partagée, le maire peut faire une délibération qui coïncide avec un permis d’exploration ou d’exploitation. Car souvent, ceux qui donnent les permis ne s’occupent pas des conséquences qui peuvent en découler, c’est-à-dire des troubles à l’ordre public qui sont transférés au Préfet et qui n’est même pas au courant de l’instruction du dossier», déplore Saër Ndao
C’est pourquoi, considère le Gouverneur, «les instructions des dossiers relatifs aux permis miniers doivent passer par les services techniques qui se trouvent au niveau local. On a un service technique outillé comme ceux qui sont à Dakar. On doit lui donner la possibilité de voir le dossier d’abord, de faire la situation de terrain, parce que tant qu’on ne maîtrise pas le terrain, on fait des erreurs. Nos machines nous trompent chaque fois. On ne peut pas rester à Dakar, se projeter sur des machines pour dire que c’est ok, on octroie un permis. L’instruction d’un dossier peut se faire au niveau local. Ça nous permet d’anticiper sur les probables litiges qui pourraient subvenir».
Le Gouverneur de Kédougou a aussi relevé le fait que les codes minier, environnemental et pétrolier ne parlent pas le même langage.
«On a vraiment des difficultés. Il faut essayer d’harmoniser ces trois codes pour que l’exploitation minière puisse générer le maximum de revenus. Cela permettra non seulement de gagner en temps, mais également en ressources. Le Comité national de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Cn-Itie) doit voir comment créer un système de guichet unique», recommande-t-il.
Avant d’assurer que dans le cadre de leur mission qui est de sauvegarder l’intérêt général, ils ne ménageront aucun effort pour protéger le parc, mais dans la concertation et le dialogue. «On va continuer à protéger le parc. Car, le parc, c’est le seul lieu qui nous reste pour lutter contre le dérèglement climatique….»
Le Quotidien