Les hostilités ont repris entre l’armée et des éléments du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc), proches de Salif Sadio. Le Nord Sindian, frontalier à la Gambie, est l’objet de violents affrontements qui ont fait 5 Diambars blessés selon plusieurs sources. Une résurgence du conflit, alors que le processus de paix a enregistré des accords importants.
Pour Nouha Cissé, invité de «Midi Keng» sur iRadio, hier, c’était «tout à fait prévisible, d’autant plus que les accrochages qu’il y a eu antérieurement, sont à l’image d’un impact sur un essaim d’abeilles». Ce responsable du Groupe de réflexion pour la paix en Casamance explique : «Quand on a affaire à une guerre asymétrique, il est à parier que des choses comme ça peuvent survenir». Cela peut-il alors remettre en cause le processus de paix ? Il ne le pense pas, soulignant que la «fraction de Diakaye est déterminée à aller vers la paix par le dépôt des armes prévu, en principe, à la fin de cette semaine».
Dissensions entre César et les autres
M. Cissé relève, en revanche, une grosse inquiétude, suggérant qu’il y a des divergences entre certaines parties rebelles. «Aujourd’hui, il y a deux fractions qui sont dans le processus et qui ont signé respectivement, les accords de Kabrousse et de Bissau.
Mais il nous est parvenu qu’au sein de la fraction qui a signé les accords de Bissau, il y aurait des dissensions. La preuve, c’est l’agent de sécurité de proximité qui a été enlevé dans la zone de Santhiaba Manjak, alors que cette zone était censée être contrôlée par César Atoute Badiate. Cela veut dire qu’il y a une partie des combattants qui échappe au contrôle de ce chef rebelle», a-t-il expliqué.
«Aucune alternative à ces activités criminelles»
S’il est encore convaincu que le processus de paix n’est pas remis en, cause par ces derniers développements, Nouha Cissé n’occulte pas la nécessité de prendre en compte d’autres paramètres. Les opérations de sécurité menées presque sans répit, depuis au moins deux ans par l’armée, ont permis de démanteler la presque totalité des bases du Mfdc, notamment celles de l’aile dure incarnée par Salif Sadio.
Selon lui, les bombardements du camp de Salif Sadio, à la zone frontalière avec la Gambie, ont fait des «impactés économiques et sociaux», ce qui pourrait constituer «un cocktail qui va être explosif à n’en pas douter». D’autant plus que beaucoup «vivaient de la drogue, de la coupe de bois, bref d’une économie criminelle qui était nocive».
Cependant, Nouha Cissé constate qu’on ne leur a trouvé «aucune solution, aucune alternative à ces activités criminelles, autres que les obus tirés sur eux». Il estime que la «thérapie» à ce conflit requiert plus que cela. «Il ne faut pas faire la fine bouche, les logiques développementalistes, la question militaire de neutralisation, sont encore les bienvenues. Mais c’est encore insuffisant pour qu’on trouve la thérapie nécessaire à la résolution de ce conflit», a dit M. Cissé.
Pour Nouha Cissé, invité de «Midi Keng» sur iRadio, hier, c’était «tout à fait prévisible, d’autant plus que les accrochages qu’il y a eu antérieurement, sont à l’image d’un impact sur un essaim d’abeilles». Ce responsable du Groupe de réflexion pour la paix en Casamance explique : «Quand on a affaire à une guerre asymétrique, il est à parier que des choses comme ça peuvent survenir». Cela peut-il alors remettre en cause le processus de paix ? Il ne le pense pas, soulignant que la «fraction de Diakaye est déterminée à aller vers la paix par le dépôt des armes prévu, en principe, à la fin de cette semaine».
Dissensions entre César et les autres
M. Cissé relève, en revanche, une grosse inquiétude, suggérant qu’il y a des divergences entre certaines parties rebelles. «Aujourd’hui, il y a deux fractions qui sont dans le processus et qui ont signé respectivement, les accords de Kabrousse et de Bissau.
Mais il nous est parvenu qu’au sein de la fraction qui a signé les accords de Bissau, il y aurait des dissensions. La preuve, c’est l’agent de sécurité de proximité qui a été enlevé dans la zone de Santhiaba Manjak, alors que cette zone était censée être contrôlée par César Atoute Badiate. Cela veut dire qu’il y a une partie des combattants qui échappe au contrôle de ce chef rebelle», a-t-il expliqué.
«Aucune alternative à ces activités criminelles»
S’il est encore convaincu que le processus de paix n’est pas remis en, cause par ces derniers développements, Nouha Cissé n’occulte pas la nécessité de prendre en compte d’autres paramètres. Les opérations de sécurité menées presque sans répit, depuis au moins deux ans par l’armée, ont permis de démanteler la presque totalité des bases du Mfdc, notamment celles de l’aile dure incarnée par Salif Sadio.
Selon lui, les bombardements du camp de Salif Sadio, à la zone frontalière avec la Gambie, ont fait des «impactés économiques et sociaux», ce qui pourrait constituer «un cocktail qui va être explosif à n’en pas douter». D’autant plus que beaucoup «vivaient de la drogue, de la coupe de bois, bref d’une économie criminelle qui était nocive».
Cependant, Nouha Cissé constate qu’on ne leur a trouvé «aucune solution, aucune alternative à ces activités criminelles, autres que les obus tirés sur eux». Il estime que la «thérapie» à ce conflit requiert plus que cela. «Il ne faut pas faire la fine bouche, les logiques développementalistes, la question militaire de neutralisation, sont encore les bienvenues. Mais c’est encore insuffisant pour qu’on trouve la thérapie nécessaire à la résolution de ce conflit», a dit M. Cissé.