Face aux enquêteurs, rapporte L’Observateur, les deux mis en cause ont reconnu les faits. Mais ils ont plaidé la bonne foi. «J’ai vu un document qui circulait depuis plusieurs heures sur plusieurs sites internet et sur les réseaux sociaux ainsi que sur la page Facebook de Juan Branco, avocat de Ousmane Sonko, concernant une correspondance de l’Administration pénitentiaire au ministre de la Justice, se rappelle Amadou Ba, repris par le journal. Dans lequel document, il est évoqué la situation médicale alarmante de Ousmane Sonko. Dans le document, il n’y avait pas la mention ‘Confidentiel’ ou ‘Secret’ ou qu’il s’agit d’une information interdite de diffusion. J’ai partagé en tant que mentor du cabinet du président Ousmane Sonko. Dès lors que qu’il était évident que ce document, de par la large diffusion qu’il a connue, ne présentait pas un caractère privé.»
Poursuivant sa plaidoirie, le responsable de Pastef indique qu’il a automatiquement supprimé le document après que le procureur de la République a ordonné l’ouverture d’une information judiciaire et confié l’affaire à la Section de Recherches de Colobane. Amadou Ba assure qu’il ne s’en est pas limité là . «J’ai appelé tous les militants ou sympathisants à cesser toute diffusion ou tout partage, a-t-il souligné. Il n’y a eu dès lors aucune intention délictuelle ou malveillante lorsque j’ai partagé le document qui était déjà largement dans le domaine public.»
Amadou Ba a indiqué qu’il a été «sans doute induit en erreur» par la diffusion par le passé, «et à plusieurs reprises, de bulletins médicaux de Ousmane Sonko par la presse et sur les réseaux sociaux sans qu’il y ait eu des alertes sur l’interdiction de pratiques parallèles». «Par ailleurs, a ajouté le Patriote, il y a eu le communiqué du pool d’avocats de Sonko. Ils ont mentionné que ce dernier n’avait nullement l’intention de porter plainte par rapport à la diffusion de ses données personnelles. Qu’il n’était absolument pas outré ou vexé par les commentaires et qu’il semblait intéressé par la diffusion au grand public de son état de santé alarmant. C’est l’ensemble de ces éléments qui ont justifié le partage sans précaution particulière de ce document.»