Ce qui peut être qualifié de l’affaire Ndella Madior Diouf, remet en cause la prise en charge de l’enfance dans notre pays. Un scandale qui vient s’ajouter à bien d’autres cas similaires. Ndella Madior Diouf qui est actuellement détenue pour « homicides involontaires, maltraitance sur des enfants, et exploitation d’une pouponnière sans autorisation », chantait la légalité de sa structure d’accueil qui est fonctionnelle depuis 2022 sans qu’une voix officielle ne soit levée pour la contredire.
Et pourtant, les premières éléments de l’enquête révélés par les médias montrent qu’elle n’avait pas le droit de prendre en charge des enfants. Ndella Madior Diouf continuerait-elle d’exercer son activité si les employés qu’elle avaient recrutés, n’avaient pas vendu la mèche ?
La question mérite d’être posée d’autant plus qu’aucune action n’a été posée à son encontre alors qu’elle avait l’habitude d’exposer les enfants sur les réseaux et autres médiums de communication pour étayer sa bonne foi
Cette opacité qui entoure l’ouverture de la pouponnière incriminée, n’est pas chose nouvelle. En août 2021, la mort d’un bébé à la cigogne bleue avait étalé les manquements dans la création des structures d’accueil destinées à des nourrissons.
« L’enquête de la Sureté Urbaine sur l’affaire de la crèche la Cigogne bleue a révélé plusieurs zones d’ombres », informait à l’époque le quotidien l’Observateur. La nourrice et le secouriste n’avaient pas les qualifications professionnelles requises. La crèche ne disposait d’aucune autorisation.
La directrice prétendait avoir un récépissé de dépôt qui lui donne « le droit d’exercer en attendant l’autorisation définitive». Ce qui est faux, car en exploitant le récépissé de dépôt de l’Agence nationale de la petite enfance et de la case des tout-petits, il n’a été relevé nulle part un droit d’exercer en attendant une autorisation définitive.
Le récépissé de dépôt ne tient pas lieu d’autorisation. En tout état de cause, la crèche n’en disposait pas lors de l’ouverture de l’établissement. Cette négligence fatale est constatée dans les structures publiques.
En août dernier, l’inattention d’une lingère a couté la vie à un bébé à l’hôpital, Abass Ndao et dans des circonstances dramatiques. Ces drames n’occultent pas l’incendie de la crèche de l’hôpital Maguette Lo de Linguère ou encore celui de l’unité néonatalogie de l’hôpital de Tivaouane. Des enfants sont morts emportés par les flammes.
En dehors des manquements constatés sur la petite enfance, la prise en charge des questions infantiles relève d’un vrai défi en dépit des efforts fournis par certaines services de l’Etat comme la Direction de l’éducation surveillée et la protection sociale. Les abus sexuels sur les enfants se comptent à la pelle.
La sanction contre les auteurs se fait désirer dans certaines situations. Rien que dans la journée d’hier, un cas de viols sur des adolescentes a été signalé à Diakhaye dans un internat où les victimes étaient forcées à entretenir des rapports sexuels et à l’usage de la contraception. Le mis à cause avait sous sa responsabilité presque une centaine de filles dans une école qui échappe encore au contrôle de l’autorité.
Un cas similaire a eu lieu à Touba. Encore un pervers qui s’est recouvert du manteau de maitre coranique pour abuser de plus d’une vingtaine de filles. Que dire de ces centaines d’enfants qui mendient dans la capitale ? De simples talibés ou victimes de traite des personnes, les enfants pullulent dans les rues du Sénégal.
Personne ne s’émeut de leur situation, tellement le Sénégalais est habitué à leur mal vivre permanant. Les politiques de lutte contre les enfants de la rue n’ont pas manqué. Des slogans sont brandis à tue-tête sans que parfois, le résultat ne soit à la hauteur du vacarme qui accompagne les opérations de retrait.
Et pourtant, les premières éléments de l’enquête révélés par les médias montrent qu’elle n’avait pas le droit de prendre en charge des enfants. Ndella Madior Diouf continuerait-elle d’exercer son activité si les employés qu’elle avaient recrutés, n’avaient pas vendu la mèche ?
La question mérite d’être posée d’autant plus qu’aucune action n’a été posée à son encontre alors qu’elle avait l’habitude d’exposer les enfants sur les réseaux et autres médiums de communication pour étayer sa bonne foi
Cette opacité qui entoure l’ouverture de la pouponnière incriminée, n’est pas chose nouvelle. En août 2021, la mort d’un bébé à la cigogne bleue avait étalé les manquements dans la création des structures d’accueil destinées à des nourrissons.
« L’enquête de la Sureté Urbaine sur l’affaire de la crèche la Cigogne bleue a révélé plusieurs zones d’ombres », informait à l’époque le quotidien l’Observateur. La nourrice et le secouriste n’avaient pas les qualifications professionnelles requises. La crèche ne disposait d’aucune autorisation.
La directrice prétendait avoir un récépissé de dépôt qui lui donne « le droit d’exercer en attendant l’autorisation définitive». Ce qui est faux, car en exploitant le récépissé de dépôt de l’Agence nationale de la petite enfance et de la case des tout-petits, il n’a été relevé nulle part un droit d’exercer en attendant une autorisation définitive.
Le récépissé de dépôt ne tient pas lieu d’autorisation. En tout état de cause, la crèche n’en disposait pas lors de l’ouverture de l’établissement. Cette négligence fatale est constatée dans les structures publiques.
En août dernier, l’inattention d’une lingère a couté la vie à un bébé à l’hôpital, Abass Ndao et dans des circonstances dramatiques. Ces drames n’occultent pas l’incendie de la crèche de l’hôpital Maguette Lo de Linguère ou encore celui de l’unité néonatalogie de l’hôpital de Tivaouane. Des enfants sont morts emportés par les flammes.
En dehors des manquements constatés sur la petite enfance, la prise en charge des questions infantiles relève d’un vrai défi en dépit des efforts fournis par certaines services de l’Etat comme la Direction de l’éducation surveillée et la protection sociale. Les abus sexuels sur les enfants se comptent à la pelle.
La sanction contre les auteurs se fait désirer dans certaines situations. Rien que dans la journée d’hier, un cas de viols sur des adolescentes a été signalé à Diakhaye dans un internat où les victimes étaient forcées à entretenir des rapports sexuels et à l’usage de la contraception. Le mis à cause avait sous sa responsabilité presque une centaine de filles dans une école qui échappe encore au contrôle de l’autorité.
Un cas similaire a eu lieu à Touba. Encore un pervers qui s’est recouvert du manteau de maitre coranique pour abuser de plus d’une vingtaine de filles. Que dire de ces centaines d’enfants qui mendient dans la capitale ? De simples talibés ou victimes de traite des personnes, les enfants pullulent dans les rues du Sénégal.
Personne ne s’émeut de leur situation, tellement le Sénégalais est habitué à leur mal vivre permanant. Les politiques de lutte contre les enfants de la rue n’ont pas manqué. Des slogans sont brandis à tue-tête sans que parfois, le résultat ne soit à la hauteur du vacarme qui accompagne les opérations de retrait.