La peur irraisonnée de l’Afrique et des Africains (de leurs peuples et leurs cultures et civilisations) ou Africanophobie est devenue de plus en plus apparente dans les sociétés occidentales surtout ces dix (10) dernières années après la crise économique qui a frappé le monde dans sa globalité. Elle a une tendance croissante en Europe et se manifeste à travers une dénonciation inique, diabolisant les noirs d’Afrique.
L’Africanophobie s’illustre aussi à travers des actes de violences perpétrées par des citoyens occidentaux sur les africains noirs surtout en France, en Italie, et Espagne pour ne citer que ceux là .
Cependant ces violences sur les noirs africains ne s’arrêtent pas en Europe seulement, elles existent aussi dans d’autres africains notamment les pays du Nord de l’Afrique.
Récemment une crise diplomatique a failli se produire entre le Sénégal et la Tunisie parce que nous dit-on le deuxième conseiller à l’ambassade du Sénégal en Tunisie, Ousmane Fall, aurait été brutalisé par la police à l’aéroport de Tunis.
Doivent-ils attendre qu’un des leurs soit abattu pour que nos politiques parlent enfin ?
Les autorités sénégalaises n’ont-elles pas réagi sur le coup parce qu’il ne s’agit pas de tabassage d’un simple sénégalais ordinaire ?
Dans ce cas ci on parle d’un diplomate passé à tabac par la même police qui torture, violente et assassine nos concitoyens pour Oui ou un Non sans qu’aucune autorité africaine ne se manifeste pour dénoncer cette tuerie en série dans cette partie Nord de l’Afrique !
Toutes les vies humaines n’ont-elles pas la même valeur ?
La montée de ce phénomène en Europe se note à travers des attaques physiques, des harcèlements et des discriminations raciales.
Ne nous refusent-ils pas l’accès aux logements modernes dans les capitales européennes par le seul fait que notre couleur de la peau soit différente de la leur ?
Nos paisibles concitoyens ne sont-ils pas attaqués par des racistes parce qu’ils refusent encore au vingt-et-unième siècle de partager leurs quartiers avec les noirs d’Afrique ?
Combien sommes-nous aujourd’hui à pouvoir donner des exemples précis ou des données claires par rapport à cette discrimination montante devenue officielle et civile ?
Nous avons tous constaté comment cette discrimination ‘institutionnalisée’ qui, ne visant que les africains noirs , s’aggrave chaque jour sans que nos autorités diplomatiques et politiques ne pipent mots.
Et ce qui est insensé dans tout cela c’est que tous ces comportements horriblement similaires sont notoires dans de nombreux pays européens sans que l’autorité consulaire des pays africains ne s’y intéresse encore.
Nos gouvernants ont-ils peur de perdre les privilèges et considérations acquis de l’autorité européenne malgré leurs dérives et autres malversations financières faites aux peuples africains ?
Si nos gouvernements ne parlent pas à notre place, qui le ferait ?
Pourtant la manifestation de ces nombreuses attaques Africanophobes se décrit en détail sur internet à travers des récits précis. Si nos statisticiens pouvaient se pencher sur le taux d’agressions faites aux noirs africains, nous verrons que la courbe serait ascendante puisque c’est un phénomène qui va crescendo d’année en année. Malgré les affirmations de laïcité faites par les gouvernements occidentaux, le taux des personnes immigrantes discriminées est beaucoup plus important chez les Africains noirs que chez les migrants à la peau plus claire.
Ce qui fait dire que nous africains vivons l’enfer chez nous et hors de chez nous alors que paradoxalement il est dit que l’Afrique reste le continent le plus riche au monde en termes de ressources naturelles. On nous enseigne même que sans nos matières premières beaucoup d’entreprises européennes ou asiatiques ne marcheraient pas.
On pouvait lire l’autre jour dans une revue économique que plus de 80% de l’électricité produite en France provient de l’exploitation de l’uranium du Niger faite par le groupe français AREVA. On peut multiplier les exemples de ce genre car la liste est loin d’être exhaustive; et pourtant les africains continuent à subir les plus âpres tracasseries de l’histoire de l’humanité.
Les medias européens qui relatent le cynisme de nos dirigeants politiques et leur désir ardent de s’accrocher au pouvoir aussi longtemps que possible, contribuent à la moquerie de l’Afrique.
Les grandes lignes de l’actualité africaine dans les médias occidentaux reflétent toujours des violences, des actes anticonstitutionnels, et des crimes commis par des dirigeants africains inconscients au nom de la démocratie. Cela à tel point que même un simple africain, qui d’ordinaire ne s’occupe que de ses propres affaires, n’est pas respecté et est potentiellement « agressable » (qui peut être agressé) aux yeux de ce petit « Vaurien » européen S.D.F.
Pourquoi donner de l’importance à quelqu’un qui, de toute façon, n’a aucune considération chez lui ?
Si dans nos pays d’origine, nous sommes vus comme des moins que rien, pourquoi le peuple européen et son gouvernement nous traiteraient différemment ?
Maintenant il est inutile de blâmer seulement le simple citoyen européen pour de tels actes barbares perpétrés sur les noirs puisqu’ils sont souvent exposés à de graves suggestions Anti-Noir-Africain ou tout simplement ressentent beaucoup d’appréhensions contre les chercheurs d’emplois venant de l’Afrique.
Cependant les âmes éclairées savent que l’ultime but des Africanophobes, c’est de faire pression sur eux, limiter leurs droits, et ainsi réduire leur présence dans les quartiers chics d’Europe et surtout dans la vie socio-économique pour enfin les forcer à retourner dans leur pays d’origine.
Si d’une part, les partis populistes d’extrême droite (avec leurs discours et déclarations incendiés anti-noirs dans les campagnes politiques) semblent donner carte blanche à leurs militants d’agresser ou de discriminer les noirs (d’Afrique) dans les territoires européens, d’autre part le manque de support entre africains a aussi facilité la tâche aux racistes européens. La solution ne peut venir que de nous et elle ne doit venir que de nous. Le mal c’est que depuis des centaines d’année l’homme africain ne cherche qu’à montrer ce qu’il est capable de faire jusqu’à oublier ses priorités.
Mais pourquoi en Europe, chaque noir africain d’une manière ou d’une autre cherche t-il à être different de l’autre « nègre » d’à côté ?
Ils pensent presque tous qu’être different de l’autre africain et se faire passer pour le plus intelligent leur permettrait d’atteindre le niveau le plus élevé dans l’architecture coloniale dessinée pour accueillir les « nègres de service ». Plus on trahit son peuple, plus on les élève dans les panthéons obscurs d’Europe en les faisant passer pour les plus intelligents d’Afrique.
Ainsi notre recherche de profits et de paix individuelle deviennent alors l’acte qui attise les flammes de l’Africanophobie et c’est la porte ouverte aux attaques physiques, aux calomnies et autres caricatures indécentes de l’homme noir.
Il est clair que ces harcèlements, discrimination et attaques nous visant doivent être très rapidement corrigés. Cela étant dit, il est également de la responsabilité de nos gouvernants de sortir de ce mutisme injuste pour dénoncer et défendre à jamais les intérêts de nos concitoyens qui ne pensent qu’au développement de leur pays d’origine; et cela ne peut être réalisé que si toutes les émigrées et tous les émigrés seront réunis pour rappeler aux autorités leur devoir primaire: Veiller à la sécurité des sénégalaises et des sénégalais d’où ils se trouvent pour que l’Africanophobie cesse d’être un autre moyen d’exterminer les noirs Africains en Europe.
Me concernant, j’en appelle solennellement au gouvernement sénégalais et à ceux qui sont chargés des citoyens vivant à l’extérieur d’agir le plus rapidement possible pour que ces actes et crimes racistes, ciblant les noirs que nous sommes, cessent immédiatement pour qu’enfin nos droits et nos libertés fondamentales soient rétablis.
A Bas l’Africanophobie; Vive l’Union fraternelle et solidaire Africaine !
Par N’diawar Diop
ndiawardiop15@hotmail.com
* Africanophobie: Peur irraisonnée de l’Afrique, des Africains, de leurs civilisations, de leurs peuples.