Très honorable ! C’est la mention décernée à la thèse (307 pages) de Yoro Dia, samedi dernier, à la faculté de Droit par un jury présidé par le Pr. Serigne Diop. Il était constitué des Pr. Alioune Badara Diop (Directeur de thèse), Ismaïla Madior Fall, Maurice Soudieck Dione, Abdourahmane Thiam (Rapporteurs) et Penda Mbow (Examinatrice).
Un couronnement académique qui salue une réflexion centrée sur le nécessaire basculement « de l’Etat légal à l’Etat de droit » au Sénégal, un pays à la tradition démocratique éprouvée, mais qui n’arrive pas à capitaliser cette expérience pour résoudre ses problèmes économiques. « Le Sénégal n’a pas beaucoup capitalisé sur son avantage absolu qu’est sa stabilité politique et son système démocratique, pour se concentrer sur la question économique qui a été souvent sous-traitée aux institutions de Bretton-Woods, à cause d’une démocratie de Sisyphe qui enferme le pays à un éternel recommencement, à un éternel retour sur la question électorale depuis 1983 », écrit-il.
Pour Yoro Dia, « avec l’Etat de Droit, il y a des principes sur lesquels on ne peut plus revenir, même si on a la majorité pour le faire. Alors que l’Etat légal se donne des lois, des règles et peut les défaire légalement, à condition d’avoir la majorité ». Mais, « depuis l’alternance 2000, l’Etat légal est en train de basculer de façon irréversible vers l’Etat de Droit, malgré un piétinement politique ». Ce basculement vers l’Etat de Droit est confirmé, selon le politologue, par « la tendance à la judiciarisation des conflits politiques et électoraux, en lieu et place des rapports de force dans la rue que nous avons connus de 1983 à 2000 ».
D’après "Le Soleil", il estime en conclusion que « faire dépérir l’Etat légal pour faire émerger l’Etat de Droit, nécessite une réforme de l’Etat surtout la justice, le seul service de l’Etat qui porte le nom d’une vertu et l’Administration ». A l’en croire, « plus l’Etat de Droit avance, plus la démocratie de Sisyphe recule, parce que sur le plan politique un Etat de Droit est toujours bâti sur des règles consensuelles ».
La soutenance a eu lieu en présence d’un parterre de personnalités de hauts fonctionnaires, de figures de la classe politique, de l’armée, du monde universitaire et des médias. L’enfant de Thiaroye, après ses études coraniques, a ensuite fait ses premiers pas à l’école française. Après le cycle primaire, il a fréquenté le lycée Lamine Guèye puis le département d’Histoire de l’Ucad. Yoro Dia est breveté de l’Ena (France), titulaire de diplômes de l’Institut d’Etudes Politiques (Iep) de Paris (Dea sociologie politique et politiques publiques), de l’Institut français de presse (Maîtrise en communication Paris II Assas) ; du Ceds de Dakar ; Il a une longue expérience de journaliste (Cesti – 25e promo) entamée en 1997 et marquée par son passage à "Wal Fadjri", dont certaines émissions constituent la source des interrogations qui ont conduit à la thèse de doctorat.
Un couronnement académique qui salue une réflexion centrée sur le nécessaire basculement « de l’Etat légal à l’Etat de droit » au Sénégal, un pays à la tradition démocratique éprouvée, mais qui n’arrive pas à capitaliser cette expérience pour résoudre ses problèmes économiques. « Le Sénégal n’a pas beaucoup capitalisé sur son avantage absolu qu’est sa stabilité politique et son système démocratique, pour se concentrer sur la question économique qui a été souvent sous-traitée aux institutions de Bretton-Woods, à cause d’une démocratie de Sisyphe qui enferme le pays à un éternel recommencement, à un éternel retour sur la question électorale depuis 1983 », écrit-il.
Pour Yoro Dia, « avec l’Etat de Droit, il y a des principes sur lesquels on ne peut plus revenir, même si on a la majorité pour le faire. Alors que l’Etat légal se donne des lois, des règles et peut les défaire légalement, à condition d’avoir la majorité ». Mais, « depuis l’alternance 2000, l’Etat légal est en train de basculer de façon irréversible vers l’Etat de Droit, malgré un piétinement politique ». Ce basculement vers l’Etat de Droit est confirmé, selon le politologue, par « la tendance à la judiciarisation des conflits politiques et électoraux, en lieu et place des rapports de force dans la rue que nous avons connus de 1983 à 2000 ».
D’après "Le Soleil", il estime en conclusion que « faire dépérir l’Etat légal pour faire émerger l’Etat de Droit, nécessite une réforme de l’Etat surtout la justice, le seul service de l’Etat qui porte le nom d’une vertu et l’Administration ». A l’en croire, « plus l’Etat de Droit avance, plus la démocratie de Sisyphe recule, parce que sur le plan politique un Etat de Droit est toujours bâti sur des règles consensuelles ».
La soutenance a eu lieu en présence d’un parterre de personnalités de hauts fonctionnaires, de figures de la classe politique, de l’armée, du monde universitaire et des médias. L’enfant de Thiaroye, après ses études coraniques, a ensuite fait ses premiers pas à l’école française. Après le cycle primaire, il a fréquenté le lycée Lamine Guèye puis le département d’Histoire de l’Ucad. Yoro Dia est breveté de l’Ena (France), titulaire de diplômes de l’Institut d’Etudes Politiques (Iep) de Paris (Dea sociologie politique et politiques publiques), de l’Institut français de presse (Maîtrise en communication Paris II Assas) ; du Ceds de Dakar ; Il a une longue expérience de journaliste (Cesti – 25e promo) entamée en 1997 et marquée par son passage à "Wal Fadjri", dont certaines émissions constituent la source des interrogations qui ont conduit à la thèse de doctorat.