La condamnation d’Ousmane Sonko, à deux ans de prison pour corruption de la jeunesse avait plongé le Sénégal en juin dernier dans une profonde crise. Les violentes manifestations nées de cette affaire politico-judiciaire ont causé de nombreux morts et des dégâts matériels importants. Depuis lors, plusieurs chiffres sont avancés par rapport au nombre de personnes décédées. C’est fort de ce constat que l’initiative citoyenne «CartograFreeSenegal» a vu le jour.
Dans un communiqué parvenu hier à la rédaction, les initiateurs ont indiqué que leur objectif est de remédier à la confusion autour du bilan humain des violences et de partager l'histoire des victimes. Malgré plusieurs tentatives d’accéder aux données gouvernementales, les autorités n'ont jusqu’ici pas donné suite, regrette «CartograFreeSenegal» composée d’une quarantaine de journalistes, cartographes et scientifiques des données.
Ils ont ainsi entamé des recherches qui aujourd’hui ont permis de confirmer la mort d’au moins 29 personnes suite à la répression des manifestations de juin 2023.
A les en croire, huit personnes sont mortes le 1er juin ; dix-huit individus ont perdu la vie le 2 juin ; deux décès ont été enregistrés le 3 juin et enfin un mort a été décompté le 4 juin 2023.
Revenant sur les causes de décès, «CartograFreeSenegal» a informé que vingt-six victimes ont été atteintes par balles ; une personne a succombé sous la torture ; un déficient mental est mort après avoir été percuté par un véhicule de police à Bargny ; et une personne est décédée suite à une crise d’asthme. Ce dernier n’a pas supporté les gaz lacrymogènes usés par les forces de l’ordre pour disperser la foule.
«CartograFreeSenegal» a également procédé à la répartition par département des différents morts enregistrés : «neuf à Pikine, six à Dakar, cinq à Ziguinchor, quatre à Guédiawaye, trois à Rufisque, un à Diamniadio, et un à Oussouye. Pour ce qui est de l’âge des disparus, la moyenne est de 28 ans. Le plus jeune avait 17 ans alors que le plus âgé avait 54 ans. Les initiateurs de noter que les données compilées sont évolutives tout en appelant, le cas échéant, ceux qui ont connaissance de cas non-répertoriés à les partager.
Revenant sur la méthodologie utilisée, les initiateurs de rappeler que lors des émeutes, dans le feu de l’action, nombre d'informations non vérifiées ont circulé sur les réseaux sociaux. Pour faire face aux flux de fakenews, «CartograFreeSenegal» dit avoir établi un lien sûr et direct avec les familles des victimes afin d’authentifier les décès survenus.
Pour chaque cas, souligne-t-on, au moins un journaliste a été chargé de sa documentation ; passant en revue certificats d'autopsie, éléments photos et vidéos ainsi que témoignages de parents, témoins oculaires et personnel médical. Aujourd’hui, les données collectées sont partagées en libre accès et mises à la disposition de l’ensemble des médias et acteurs de la société civile.
L’As
Dans un communiqué parvenu hier à la rédaction, les initiateurs ont indiqué que leur objectif est de remédier à la confusion autour du bilan humain des violences et de partager l'histoire des victimes. Malgré plusieurs tentatives d’accéder aux données gouvernementales, les autorités n'ont jusqu’ici pas donné suite, regrette «CartograFreeSenegal» composée d’une quarantaine de journalistes, cartographes et scientifiques des données.
Ils ont ainsi entamé des recherches qui aujourd’hui ont permis de confirmer la mort d’au moins 29 personnes suite à la répression des manifestations de juin 2023.
A les en croire, huit personnes sont mortes le 1er juin ; dix-huit individus ont perdu la vie le 2 juin ; deux décès ont été enregistrés le 3 juin et enfin un mort a été décompté le 4 juin 2023.
Revenant sur les causes de décès, «CartograFreeSenegal» a informé que vingt-six victimes ont été atteintes par balles ; une personne a succombé sous la torture ; un déficient mental est mort après avoir été percuté par un véhicule de police à Bargny ; et une personne est décédée suite à une crise d’asthme. Ce dernier n’a pas supporté les gaz lacrymogènes usés par les forces de l’ordre pour disperser la foule.
«CartograFreeSenegal» a également procédé à la répartition par département des différents morts enregistrés : «neuf à Pikine, six à Dakar, cinq à Ziguinchor, quatre à Guédiawaye, trois à Rufisque, un à Diamniadio, et un à Oussouye. Pour ce qui est de l’âge des disparus, la moyenne est de 28 ans. Le plus jeune avait 17 ans alors que le plus âgé avait 54 ans. Les initiateurs de noter que les données compilées sont évolutives tout en appelant, le cas échéant, ceux qui ont connaissance de cas non-répertoriés à les partager.
Revenant sur la méthodologie utilisée, les initiateurs de rappeler que lors des émeutes, dans le feu de l’action, nombre d'informations non vérifiées ont circulé sur les réseaux sociaux. Pour faire face aux flux de fakenews, «CartograFreeSenegal» dit avoir établi un lien sûr et direct avec les familles des victimes afin d’authentifier les décès survenus.
Pour chaque cas, souligne-t-on, au moins un journaliste a été chargé de sa documentation ; passant en revue certificats d'autopsie, éléments photos et vidéos ainsi que témoignages de parents, témoins oculaires et personnel médical. Aujourd’hui, les données collectées sont partagées en libre accès et mises à la disposition de l’ensemble des médias et acteurs de la société civile.
L’As