Avec la fermeture de ses frontières pendant 16 mois, le Nigeria a certes freiné la contrebande de plusieurs produits de première nécessité. Mais le bénéfice de cette mesure est peu palpable. En revanche, elle a eu des effets négatifs.
Plusieurs milliers de personnes opérant dans les échanges entre le Nigeria et ses voisins immédiats se sont retrouvées sans activité. D’autres pays de la région, à l'image du Togo, ont perdu d’importantes quantités de fruits, comme la tomate, et de légumes, habituellement destinés aux consommateurs du géant ouest-africain.
Et côté nigérian, les prix du riz, l’un des produits alimentaires les plus demandés, ont augmenté. Malgré la réouverture des frontières, l’importation de cette céréale, ainsi que celle de la volaille et du carburant, restent d’ailleurs interdites. Et comme l’offre intérieure pour la plupart des produits n’a pas augmenté, alors que c’était l’objectif visé en fermant les frontières, Abuja ne pouvait pas prolonger indéfiniment son protectionnisme, qui violait les accords de libre-échange au sein de la Cédéao.
De plus, la zone de libre-échange continentale africaine doit entrer dans sa phase opérationnelle, le 1er janvier 2021. Il y a un mois, le 12 novembre, le Nigeria a ratifié son adhésion à la Zlecaf, ce grand marché qui intéresse beaucoup les opérateurs économiques du pays.
La réouverture annoncée n'a pas empêché un gros couac, jeudi 17 décembre au matin, du côté de Sèmè-Kraké, à la frontière bénino-nigériane. L'euphorie est vite retombée à cette porte d’entrée principale de tous les échanges commerciaux de la sous-région. Les barrières levées la veille se sont refermées dans la matinée. Un coup de théâtre et une vraie douche froide pour beaucoup.
Selon des témoins, vers 9 heures ce jeudi, plusieurs charrettes et taxis motos qui convoyaient des marchandises vers le Nigeria ont fait demi-tour après avoir essuyé un refus d’entrée de la part de la police nigériane. Motif : la note officielle qui ordonne la réouverture des frontières n’était pas encore arrivée.
Pourtant, mercredi soir, c’est cette même police qui avait levé les barrières. Elle aussi avait été témoin de scènes de liesse. Du coup, la première journée de reprise espérée a été un fiasco pour les cambistes, les véhicules de transport. Les camionneurs, qui avaient commencé la remise en état de leurs véhicules avec des mécaniciens et des soudeurs, ont dû suspendre les réparations.
La déception était partout. Le porte-parole des camionneurs, Lucien Gohoungo, a pris les choses avec philosophie : « Celui qui attend Dieu n’est jamais pressé. Depuis plus d’un an, on attend. On peut encore attendre quelques jours. Quelques jours, ce n’est rien. »
Faute d’interlocuteur, personne ne sait quand les instructions d’Abuja arriveront à Sèmè-Kraké. Selon nos informations, mercredi soir, au moment de l’ouverture, le gouvernement béninois n’avait reçu aucune note verbale.
Plusieurs milliers de personnes opérant dans les échanges entre le Nigeria et ses voisins immédiats se sont retrouvées sans activité. D’autres pays de la région, à l'image du Togo, ont perdu d’importantes quantités de fruits, comme la tomate, et de légumes, habituellement destinés aux consommateurs du géant ouest-africain.
Et côté nigérian, les prix du riz, l’un des produits alimentaires les plus demandés, ont augmenté. Malgré la réouverture des frontières, l’importation de cette céréale, ainsi que celle de la volaille et du carburant, restent d’ailleurs interdites. Et comme l’offre intérieure pour la plupart des produits n’a pas augmenté, alors que c’était l’objectif visé en fermant les frontières, Abuja ne pouvait pas prolonger indéfiniment son protectionnisme, qui violait les accords de libre-échange au sein de la Cédéao.
De plus, la zone de libre-échange continentale africaine doit entrer dans sa phase opérationnelle, le 1er janvier 2021. Il y a un mois, le 12 novembre, le Nigeria a ratifié son adhésion à la Zlecaf, ce grand marché qui intéresse beaucoup les opérateurs économiques du pays.
La réouverture annoncée n'a pas empêché un gros couac, jeudi 17 décembre au matin, du côté de Sèmè-Kraké, à la frontière bénino-nigériane. L'euphorie est vite retombée à cette porte d’entrée principale de tous les échanges commerciaux de la sous-région. Les barrières levées la veille se sont refermées dans la matinée. Un coup de théâtre et une vraie douche froide pour beaucoup.
Selon des témoins, vers 9 heures ce jeudi, plusieurs charrettes et taxis motos qui convoyaient des marchandises vers le Nigeria ont fait demi-tour après avoir essuyé un refus d’entrée de la part de la police nigériane. Motif : la note officielle qui ordonne la réouverture des frontières n’était pas encore arrivée.
Pourtant, mercredi soir, c’est cette même police qui avait levé les barrières. Elle aussi avait été témoin de scènes de liesse. Du coup, la première journée de reprise espérée a été un fiasco pour les cambistes, les véhicules de transport. Les camionneurs, qui avaient commencé la remise en état de leurs véhicules avec des mécaniciens et des soudeurs, ont dû suspendre les réparations.
La déception était partout. Le porte-parole des camionneurs, Lucien Gohoungo, a pris les choses avec philosophie : « Celui qui attend Dieu n’est jamais pressé. Depuis plus d’un an, on attend. On peut encore attendre quelques jours. Quelques jours, ce n’est rien. »
Faute d’interlocuteur, personne ne sait quand les instructions d’Abuja arriveront à Sèmè-Kraké. Selon nos informations, mercredi soir, au moment de l’ouverture, le gouvernement béninois n’avait reçu aucune note verbale.