Le logisticien français, Necotrans, vient de demander la mise en redressement judiciaire de ses 11 entreprises françaises au Tribunal de Commerce de Paris. Une mesure qui ne concerne pas les filiales opérationnelles hors France qui devraient continuer à fonctionner normalement. Cette procédure s'inscrit dans la volonté du groupe de poursuivre le processus de recherche d'un partenaire stratégique.
4 acheteurs dans le pipe
L'entreprise s'est également engagée depuis décembre 2016, dans une stratégie de cession d'actifs, avec pour objectif de préserver son activité en Afrique. Un continent où l'entreprise réalise rappelons-le près la quasi totalité de son chiffre d'affaires. Le management de Necotrans a par ailleurs, confirmé le 19 juin dernier, le rejet de l'offre présentée par le groupe agro-industriel et de négoce, Olam.
Il n'empêche que Necotrans n'a pas opposé un refus catégorique à Olam, l'invitant à réitérer son offre dans le cadre du redressement judiciaire. En plus d'Olam, 3 autres entreprises ont officiellement montré un intérêt pour différents périmètres d'activités. Ces derniers devront entamer des discussions en ce sens, dans le cadre de la procédure collective supervisée par 2 administrateurs judiciaires.
Dépasser le statut d'entreprise familiale
« Sans vouloir nier nos difficultés de trésorerie provoquées par la réduction du frêt maritime et la baisse des cours des matières premières, cette mise en redressement judiciaire va nous permettre de continuer la recherche d'un partenaire tout en poursuivant l'ensemble de nos activités », explique dans un communiqué, Grégory Quérel, Président du groupe Necotrans depuis 2013, qui a initié un plan stratégique pour développer les activités en Afrique dans la gestion des terminaux portuaires, la logistique pétrolière et la sous-traitance minière.
Pour le management du groupe logistique, l'amélioration de la rentabilité reste tributaire de la restructuration en cours, qui a pour finalité de modifier la structure « capitalistique » de Necotrans qui est à 100% familiale. L'entreprise avait obtenu en 2014, des concessions sur le terminal vraquier du port de Dakar, du port fluvial de Brazzaville, avant d'acquérir MCK en 2015, une entreprise spécialisée dans la logistique et la génie civil minier en RDC.
L'entreprise décrochera également la gestion du terminal polyvalent du port de Kribi au Cameroun, en 2015. Des mouvements qui seront suivis par des cessions d'actifs non stratégiques, des réductions en effectifs ou encore des fermetures d'agences non rentables. Necotrans compte 125 implantations dans plus de 40 pays, dont 25 sont en Afrique.
Source http://afrique.latribune.fr