Pour exiger de la direction de l’Hôpital Principal de Dakar dirigée par un médecin général, le respect d’accords financiers (indemnités et arriérés) signés avec elle, le Syndicat des travailleurs civils était en mouvement d’humeur pour manifester sa colère. Cela se passait mardi dernier devant cet hôpital d’instruction des Armées, où la circulation des ambulances et des malades a été entravée.
Enième scène inédite dans un domaine militaire, sous les regards impuissants des gendarmes en faction. Pour le secrétaire général du syndicat, M. Abdoulaye Diaw, le sit-in du jour se justifiait par le fait que la direction de l’Hôpital n’a pas honoré les engagements visant à améliorer les conditions des travailleurs civils, le paiement des primes d’intéressement et autres arriérés des agents requalifiés.
Au delà d’un simple sit-in, les syndicalistes ont menacé d’aller en grève les prochains jours. Du côté de la Direction de l’hôpital Principal, on assure que ces « engagements » n’existent que dans l’imagination des syndicalistes, dès lors que tous les accords signés ont été respectés.
« Le Témoin » vous révèle d’ailleurs que les autorités militaires encouragées par d’autres administrateurs civils, comptent déclencher un processus de militarisation totale de l’Hôpital Principal de Dakar. Un ancien directeur de la Santé militaire confirme et explique qu’« il faut que les travailleurs civils sachent que cette institution est un domaine militaire ! Donc, il est temps de mettre fin à cette pagaille qui est contradictoire avec la discipline militaire. Car l’Armée a ses valeurs, ses lois et ses règlements, que le commandement ne doit pas laisser piétiner par des personnels civils », rappelle cet ancien médecin-colonel des Armées.
Avant d’ajouter : « Allez faire la revue des troupes, vous y verrez des militaires du rang (hommes et filles) comptables, infirmiers, biologistes, ambulanciers, caissiers, cuisiniers, sages-femmes, etc., qui peuvent remplacer les personnels civils de l’hôpital Principal de Dakar. Des médecins-militaires, n’en parlons pas ! Donc, il est temps de militariser carrément cette institution des Armées, qui fait la fierté de la sous-région puisque c’est notre Val-de-Grâce national », confie ce médecin-colonel des Armées à la retraite.
L'Hôpital militaire de Ouakam (Hmo), un exemple !
Toujours est-il que pour les syndicalistes « rivaux » ou parallèles, certains travailleurs civils sont toujours dans leur logique de siphonner les ressources financières de l’hôpital par des revendications pécuniaires à longueur d’année. Et surtout en cette période de campagne électorale, considérée comme un moment de grands chantages sociaux.
« Vous savez, les salaires et les diverses primes coûtent à l’hôpital près de 800 millions FCfa par mois. Avec l’’accord des partenaires sociaux, une prime de 75. 000 FCfa a été accordée à toutes les catégories de personnels. Et cela a l’avantage de ne pas dépendre des recettes et de l’équité par non influence du grade. C’est pour cela que, jusqu’à ce jour, c’est ce compromis qui prévaut. Malheureusement, les syndicalistes demandent l’augmentation de cette prime à 125 000 FCfa. La direction a fait la proposition au Conseil d’administration, qui a estimé que l’hôpital ne peut pas soutenir une telle augmentation, compte tenu de sa situation financière. Quant au paiement des arriérés de requalification, il est lié aux salaires et sera payé dès cette fin du mois. Donc que veulent-ils ? », s’étrangle un des syndicalistes dépeints comme des « défaillants ».
Toujours est-il que nombreux sont des observateurs militaires qui pensent que l’heure de réglementer le syndicalisme dans ce domaine militaire, a sonné !
Ce, en attendant un processus de militarisation totale à l’image de l’Hôpital Militaire de Ouakam (Hmo) ou de l’Hôpital de gendarmerie de la Caserne Samba Diéry Diallo de Colobane, « parce que les hôpitaux appartiennent aux malades et nous devons faire en sorte qu’ils restent leur propriété par une gouvernance qui ne consacre pas les ressources financières à des primes et des salaires au détriment de leur raison d’être, qui est de faire des investissements et d'acquérir des équipements et des médicaments pour soigner les malades », indique notre médecin-colonel et ex-directeur de la Santé militaire.
« Qui aurait imaginé un tel sit-in au sein de l’Hôpital de la caserne Samba Diéry Diallo ou à l’Hôpital militaire de Ouakam qui sont des domaines militaires comme l’Hôpital ? », s’interroge-t-il avec désolation.
Enième scène inédite dans un domaine militaire, sous les regards impuissants des gendarmes en faction. Pour le secrétaire général du syndicat, M. Abdoulaye Diaw, le sit-in du jour se justifiait par le fait que la direction de l’Hôpital n’a pas honoré les engagements visant à améliorer les conditions des travailleurs civils, le paiement des primes d’intéressement et autres arriérés des agents requalifiés.
Au delà d’un simple sit-in, les syndicalistes ont menacé d’aller en grève les prochains jours. Du côté de la Direction de l’hôpital Principal, on assure que ces « engagements » n’existent que dans l’imagination des syndicalistes, dès lors que tous les accords signés ont été respectés.
« Le Témoin » vous révèle d’ailleurs que les autorités militaires encouragées par d’autres administrateurs civils, comptent déclencher un processus de militarisation totale de l’Hôpital Principal de Dakar. Un ancien directeur de la Santé militaire confirme et explique qu’« il faut que les travailleurs civils sachent que cette institution est un domaine militaire ! Donc, il est temps de mettre fin à cette pagaille qui est contradictoire avec la discipline militaire. Car l’Armée a ses valeurs, ses lois et ses règlements, que le commandement ne doit pas laisser piétiner par des personnels civils », rappelle cet ancien médecin-colonel des Armées.
Avant d’ajouter : « Allez faire la revue des troupes, vous y verrez des militaires du rang (hommes et filles) comptables, infirmiers, biologistes, ambulanciers, caissiers, cuisiniers, sages-femmes, etc., qui peuvent remplacer les personnels civils de l’hôpital Principal de Dakar. Des médecins-militaires, n’en parlons pas ! Donc, il est temps de militariser carrément cette institution des Armées, qui fait la fierté de la sous-région puisque c’est notre Val-de-Grâce national », confie ce médecin-colonel des Armées à la retraite.
L'Hôpital militaire de Ouakam (Hmo), un exemple !
Toujours est-il que pour les syndicalistes « rivaux » ou parallèles, certains travailleurs civils sont toujours dans leur logique de siphonner les ressources financières de l’hôpital par des revendications pécuniaires à longueur d’année. Et surtout en cette période de campagne électorale, considérée comme un moment de grands chantages sociaux.
« Vous savez, les salaires et les diverses primes coûtent à l’hôpital près de 800 millions FCfa par mois. Avec l’’accord des partenaires sociaux, une prime de 75. 000 FCfa a été accordée à toutes les catégories de personnels. Et cela a l’avantage de ne pas dépendre des recettes et de l’équité par non influence du grade. C’est pour cela que, jusqu’à ce jour, c’est ce compromis qui prévaut. Malheureusement, les syndicalistes demandent l’augmentation de cette prime à 125 000 FCfa. La direction a fait la proposition au Conseil d’administration, qui a estimé que l’hôpital ne peut pas soutenir une telle augmentation, compte tenu de sa situation financière. Quant au paiement des arriérés de requalification, il est lié aux salaires et sera payé dès cette fin du mois. Donc que veulent-ils ? », s’étrangle un des syndicalistes dépeints comme des « défaillants ».
Toujours est-il que nombreux sont des observateurs militaires qui pensent que l’heure de réglementer le syndicalisme dans ce domaine militaire, a sonné !
Ce, en attendant un processus de militarisation totale à l’image de l’Hôpital Militaire de Ouakam (Hmo) ou de l’Hôpital de gendarmerie de la Caserne Samba Diéry Diallo de Colobane, « parce que les hôpitaux appartiennent aux malades et nous devons faire en sorte qu’ils restent leur propriété par une gouvernance qui ne consacre pas les ressources financières à des primes et des salaires au détriment de leur raison d’être, qui est de faire des investissements et d'acquérir des équipements et des médicaments pour soigner les malades », indique notre médecin-colonel et ex-directeur de la Santé militaire.
« Qui aurait imaginé un tel sit-in au sein de l’Hôpital de la caserne Samba Diéry Diallo ou à l’Hôpital militaire de Ouakam qui sont des domaines militaires comme l’Hôpital ? », s’interroge-t-il avec désolation.