Ingénieur physicien formé à la prestigieuse école polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) puis à l'institut français du pétrole, le sénégalais Moussa Diao est "tombé" dans le secteur des hydrocarbures dès l'enfance, avec un père - Abdoulaye Diao, patron d'ITOC - négociant de pétrole. Mais contrairement à ce dernier, il a choisi de faire carrière au sein d'une grande société.
"J'ai rencontré les gens d'Addax (aujourd'hui Oryx Energies ndlr) et leur fondateur Jean-Claude Gandur lors de mon stage de fins d'études. Ils cherchaient des profils africains bien formés pour développer leurs affaires sur le continent", se souvient ce matheux, responsable du desk Afrique occidentale, et connu pour sa mémoire phénoménale des chiffres.
Responsabilité
Séduit par la possibilité de travailler sur le continent, Moussa Diao est envoyé sur des métiers de management à peine un an après avoir été recruté et formé à son poste de trader à Genève : de 2000 à 2002, on lui confie la responsabilité de développer les activités commerciales à Cotonou, où la compagnie vient d'implanter un nouveau terminal pétrolier dédié au gaz GPL, un nouveau produit au Bénin.
Puis il passe sept années à Abidjan, en charge du développement du négoce dans la sous-région.
Revenu en 2009 à Genève, il supervise aujourd'hui un portefeuille de plus de 2 millions de tonnes de produits pétroliers chaque année, soit un chiffre d'affaires de plus d'un milliards de dollars, à la tête d'une équipe d'une dizaine de traders.
jeune afrique
>>>>>>> Lire dans Jeune Afrique n° 2833-2834 du 26 avril au 9 mai 2015 notre article sur les "traders africains qui comptent"