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Motion de censure contre dissolution : Prolongation du «gatsa-gatsa» entre Bby et Pastef ?


Rédigé le Mercredi 24 Avril 2024 à 12:01 | Lu 94 fois | 0 commentaire(s)



Les rôles sont inversés, mais les positions restent figées. Le parti Pastef a besoin de l’Assemblée nationale et Bby détient une arme contre le gouvernement. Voilà la nouvelle configuration ! Le parti Pastef, n’ayant pas la majorité, joue la carte de la «responsabilité» sous peine de dissolution, alors que Bby revendique sa liberté d’action. Quels sont les risques ? Le Quotidien en livre les détails :


L’Etat, c’est une continuité ! Le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye aura toute l’année 2024 pour mesurer la portée de cette phrase. En effet, héritant d’un budget-programmé et n’ayant pas la majorité à l’Assemblée nationale pour rectifier la Loi des finances 2024, Diomaye va changer le référentiel des politiques publiques. Elles ne vont plus être calquées sur le Pse.


Seulement, le président de la République va ainsi avoir besoin de l’Assemblée nationale pour asseoir son «Projet». Avec une minorité parlementaire, ça ne va pas être une affaire simple. Diomaye est dans l’obligation de trouver une entente avec Bby. Le président de la République, ne pouvant dissoudre l’Assemblée nationale qu’au mois de septembre, court le risque d’une motion de censure. Mais avec la Déclaration de politique générale (Dpg) attendue du Premier ministreOusmane Sonko, les forces en présence se jaugent

Moustapha Sarré, le porte-parole du gouvernement, a fait une sortie pour partager la position du gouvernement sur la question. «Une motion de censure ? Ce serait ramer à contrecourant de la vision de la majorité du Peuple sénégalais. Si jamais il arrivait que des personnes cherchent à faire tomber le gouvernement, ils auront en face d’eux certainement toute l’opinion publique du Sénégal, en tout cas la plus grande partie de l’opinion publique. Je crois que nos amis de l’opposition actuelle, qui sont majoritaires à l’Assemblée nationale, ne commettraient pas l’erreur de déposer une motion de censure», a-til dit clairement.

Une sortie perçue comme une menace. Et Bby ne compte pas se laisser dicter une conduite. C’est ce que Abdou Mbow, le président du groupe parlementaire de la majorité, a répondu dans un communiqué.

«La motion de censure fait partie de la panoplie d’instruments de contrôle de l’action gouvernementale dont dispose l’Assemblée nationale.» Il a précisé que «sa mise en œuvre relève exclusivement de la compétence des députés quant à l’appréciation qu’ils feront du contenu de la Déclaration de politique générale du Premier ministre». Mbow a pris l’exemple d’une motion de censure déposée par le Groupe parlementaire Yewwi askan wi suite à la Dpg de Amadou Ba.

Que risque Diomaye avec une motion de censure ?

Le nouveau Président, voulant traduire ses promesses en actes, sait qu’il ne dispose pas de beaucoup de temps. Le budget 2024 déjà effectif, les programmes prévus vont être déroulés.

Pour changer la Loi des finances 2024, il devra se trouver une majorité ou bien dissoudre l’Assemblée nationale et programmer des élections législatives dans la foulée. Mais, cette tâche s’annonce plus qu’irréalisable. En effet, la préparation du budget 2025, son adoption et des élections législatives ne peuvent mathématiquement pas être faits d’ici le 31 décembre.

Trouver une entente avec Bby semble être une option non négligeable pour la mouvance présidentielle, si elle veut imposer son programme. Pour l’opposition, la carte de la motion de censure comporte aussi des risques.

Plébiscité au premier tour avec un score confortable, Bassirou Diomaye Faye a un capital sympathie conséquent, qui pourrait lui conférer les clés de la majorité en cas de nouvelles élections. En plus, la défaite à la Présidentielle n’est pas encore digérée totalement par Bby. Que va faire Amadou Ba ? Va-t-il opter pour la création d’une nouvelle formation politique ? Comment Macky Sall va diriger Bby à distance ?

Voilà les questions urgentes que la majorité parlementaire va essayer de résoudre en premier lieu, avant de songer aux élections. Tous les deux camps ont intérêt à collaborer, nous dit Le Quotidien
 
 
 


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