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Mort de Babacar Guèye à Rennes : « L’incompétence manifeste des agents de l’ordre couverte plus que jamais par l’état d’urgence »


Rédigé le Vendredi 11 Décembre 2015 à 21:25 | Lu 100 fois | 0 commentaire(s)



Dans la nuit du 2 au 3 décembre dernier, un Sénégalais de 27 ans a reçu cinq balles dans le corps. C’est un policier qui a tiré. L’incompétence manifeste des agents de l’ordre couverte plus que jamais par l’état d’urgence, voilà qui explique probablement le drame. La version des journaux « respectables », reprise de la version du procureur, ne laisse pas d’intriguer, sinon de révolter


Mort de Babacar Guèye à Rennes : « L’incompétence manifeste des agents de l’ordre couverte plus que jamais par l’état d’urgence »
Le site Médiapart informé près des témoins, des proches et aussi à travers d’autres supports arrive à la conclusion d’une autre version : « Babacar Guèye dormait chez des amis. Au cours de la nuit, il s’est réveillé, comme pris d’une crise d’angoisse. Son ami est venu le calmer et il s’est rendormi. Puis il s’est à nouveau réveillé et il est allé chercher un couteau à pain avec lequel il s’est auto mutilé. Son ami a essayé de le maîtriser, sans y parvenir, et, ce faisant, il a été blessé. Cet ami a donc appelé les pompiers au secours. Les policiers sont [également] arrivés sur les lieux. Face à cet homme armé d’un simple couteau à pain, la police, pourtant équipée de tazers, gazeuses, matraques, flash balls, l’a abattu de cinq balles dans le haut du corps. » 

On est loin d’un homme réellement menaçant tel que l’ont rapporté les policiers, cité notamment par Ouest-France : « Devant l’appartement, les fonctionnaires ont été confrontés à ce jeune homme “particulièrement agressif qui les menaçait avec un couteau, précise le parquet. Deux fonctionnaires étaient dans l’obligation de reculer en remontant les étages. […] Un des policiers a fait usage de son arme de service une première fois, blessant le forcené. “Celui-ci s’est relevé et a menacé les fonctionnaires qui ont reculé jusqu’au dernier étage, sans autre issue.“ Le policier a tiré de nouveau. » 

« Mes cheveux sont noirs comme la nuit, mes yeux noirs comme des hiboux » notait Babacar Guèye dans un texte qu’il donna lors d’un atelier d’écriture en novembre dernier. Texte lu lundi soir par un de ses amis lors d’un premier rassemblement en hommage au jeune homme disparu. Puisse l’œil d’un hibou démasquer une bonne fois le mystère d’un homme et l’emporter loin des villes où sévit la police à l’heure d’un socialisme à la Hollande qui se fait plus que jamais antichambre d’un fascisme impatient d’advenir, à cor et à crime ! 

Lu sur Mediapart


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