Directrice de campagne du président Macky Sall lors de l’élection présidentielle de 2019 et tête de liste de la coalition Benno Bokk Yaakar lors des élections législatives, Aminata Touré a été l’invitée du Jury du Dimanche. Candidate déclarée à l’élection présidentielle de 2024, elle a été interpellée sur la multitude de déclaration de candidature au sein de son ancienne formation politique l’APR. « J’y réponds parce que vous me posez la question mais ce n’est pas tellement mon sujet puisque j’ai avancé depuis très longtemps. Les partis politiques au Sénégal sont assez patrimoniaux et les démocraties internes ne fonctionnent pas beaucoup. Ce n’est pas spécifique à l’APR et le chef quand il est en fin de course, c’est un peu comme un vieux lion dans la brousse. Il se fait tirer la moustache par tout le monde et tout le monde se sent désormais libre d’afficher ses ambitions surtout s’ils considèrent qu’ils ont la légitimité politique, l’ancienneté, etc. », a-t-elle indiquée. Avant d’enchaîner : « donc, ça n’a rien d’étonnant à mon avis et c’est confirmé par les différentes séries historiques quand on observe ».
À la question de savoir est-ce qu’elle va soutenir la coalition des anciens responsables de l’APR, Boun Dionne, Aly Ngouille Ndiaye, … si cela venait à se concrétiser ? Elle rétorque : « j’ai déclaré ma candidature depuis le 1er janvier 2023 et depuis lors nous poursuivons notre logique. Et nous allons à la rencontre des sénégalais pour expliquer notre programme et solliciter leurs parrainages. De toute façon, nous sommes un mouvement ouvert et nous faisons ce que nous avons à faire. Mais ce qui serait intéressant comme dynamique c’est les débats entre candidats. Et je vous invite vous la presse à inviter les postulants à dire quelles sont leurs ambitions. J’invite sur vos ondes le Premier ministre à venir débattre avec moi ou avec un autre candidat sur ce qu’il compte faire. Il s’inscrit dans la continuité du président Macky Sall ce qui est un problème pour moi ». Et d’ajouter : « je considère qu’il faut que les candidats débattent entre eux et ensuite je considère qu’il faut que les candidats déclarent leur fortune devant un jury d’honneur. Je considère également que le Premier ministre qui est actuellement candidat doit démissionner pour être un véritable candidat. La loi institue l’équilibre des candidats. Du point de vue éthique et du point de vue moral je pense qu’il devrait démissionner de son poste et ça nous évite l’utilisation des moyens de l’Etat. C’est des propositions concrètes et raisonnables que je mets sur la table ».