C’est le désamour entre le colonel Seydina Djibril Mbengue de la Haute autorité chargée de la coordination, de la sécurité maritime et de la protection de l’environnement marin (Hassmar) et le juriste Aboubakry Niang, depuis l’affectation de celui-ci. En bisbilles avec le juriste, le colonel Mbengue l’a traduit en justice pour menaces de mort, détention d’arme sans autorisation, destruction de biens appartenant à l’Etat et violence et voies de fait. Placé sous mandat de dépôt depuis le 20 décembre 2021, Aboubacry Niang, juriste de formation, a contesté les faits hier, devant la barre des flagrants délits de Dakar.
D’après lui, ce jour-là, il n’avait même pas imaginé qu’il n’allait pas rentrer chez lui. Il déclare qu’il était venu à son bureau à Hassmar pour récupérer des documents comptables dans l’affaire Almada-Uno. Sur place, un agent est venu toquer à sa porte pour lui faire savoir que le commandant voulait qu’il rende les matériels de Hassmar. «Je suis parti à son (Colonel, Ndlr) bureau pour lui faire comprendre que cette décision n’émanait pas de lui. Je n’ai en aucun moment essayé de le neutraliser. Quand je suis sorti, le pistolet est tombé. Le colonel s’est précipité pour le récupérer, ce qu’il n’a pas réussi. Cependant, il a demandé aux autres de le récupérer et je leur ai fait savoir que mon arme était chargée. Je n’ai en aucune manière menacé qui que ce soit. Je n’ai pas aussi pointé mon arme sur lui», s’est-il défendu.
Revenant sur la détention de l’arme, le prévenu qui a travaillé à Hassmar durant 8 ans, dit que le permis est arrivé à expiration au mois d’octobre. Pour ce qui est de la destruction de biens appartenant à l’Etat, il nie formellement avoir détérioré la porte.
Le parquet requiert 2 ans dont 6 mois ferme
Prenant le contre-pied de son protagoniste, indique "L'As", le colonel Seydina Djibril Mbengue est revenu largement sur le déroulement des faits. Selon le plaignant, il y a eu une autre affectation émanant du ministère des Forces armées. «Lorsque j’ai eu écho que le prévenu était dans son bureau, j’ai toqué à sa porte pour lui demander le matériel qui appartient à Hassmar. Il m’a rétorqué que ce n’était pas à moi de le lui dire. Je suis retourné dans mon bureau mais soudain, j’ai entendu un bruit à ma porte. Il avait arraché la porte. Et quand je me suis retourné, je l’ai vu avec un pistolet», a soutenu l’officier supérieur.
Concernant les menaces de mort, Colonel Mbengue persiste que le prévenu a braqué son arme sur lui lorsqu’il a fracassé sa porte, pour essayer de le tuer. Mamadou Mané, l’un des témoins, souligne qu’il y a eu une simple défaillance de la porte. «Le colonel Mbengue voulait parler avec Niang mais celui-ci lui a dit qu’il était pressé, car il avait un rendez-vous. Le colonel lui a dit qu’il ne sortirait pas. Niang lui a demandé s’il était un prisonnier. Par la suite, il a essayé de forcer la porte et le commandant est parti le tenir en respect. Niang tenait son arme de derrière mais il ne l’a pas brandie. Je ne l’ai pas vu en train de menacer le colonel Mbengue», renseigne-t-il.
Mais sa version est différente de celle du second témoin. Pour Mamadou Sabaly, le prévenu a manqué de respect au Colonel. «Le commandant avait les mains dans les poches. Niang a arraché la porte en sortant et le colonel Mbengue l’a suivi pour le tenir en respect. J’ai pris Niang au collet pour le raisonner. Il a déclaré que personne ne pouvait l’empêcher de venir sur les lieux. Il a pointé son pistolet sur le colonel», a-t-il témoigné.
Dans ses réquisitions, le maître des poursuites estime que les faits sont avérés. Il a requis 02 ans dont 6 mois ferme. D’après Me El Hadj Diouf, avocat de la défense, les propos de la partie civile sont montés de toutes pièces. Me Diouf a plaidé la relaxe en faveur de son client. Finalement, le juriste Niang a été relaxé pour la menace de mort et violence et voies de fait. Il a été déclaré coupable pour destruction de biens appartenant à l’Etat et de détention d’arme sans autorisation. En sus, il devra payer une amende de 200 000 francs Cfa.
D’après lui, ce jour-là, il n’avait même pas imaginé qu’il n’allait pas rentrer chez lui. Il déclare qu’il était venu à son bureau à Hassmar pour récupérer des documents comptables dans l’affaire Almada-Uno. Sur place, un agent est venu toquer à sa porte pour lui faire savoir que le commandant voulait qu’il rende les matériels de Hassmar. «Je suis parti à son (Colonel, Ndlr) bureau pour lui faire comprendre que cette décision n’émanait pas de lui. Je n’ai en aucun moment essayé de le neutraliser. Quand je suis sorti, le pistolet est tombé. Le colonel s’est précipité pour le récupérer, ce qu’il n’a pas réussi. Cependant, il a demandé aux autres de le récupérer et je leur ai fait savoir que mon arme était chargée. Je n’ai en aucune manière menacé qui que ce soit. Je n’ai pas aussi pointé mon arme sur lui», s’est-il défendu.
Revenant sur la détention de l’arme, le prévenu qui a travaillé à Hassmar durant 8 ans, dit que le permis est arrivé à expiration au mois d’octobre. Pour ce qui est de la destruction de biens appartenant à l’Etat, il nie formellement avoir détérioré la porte.
Le parquet requiert 2 ans dont 6 mois ferme
Prenant le contre-pied de son protagoniste, indique "L'As", le colonel Seydina Djibril Mbengue est revenu largement sur le déroulement des faits. Selon le plaignant, il y a eu une autre affectation émanant du ministère des Forces armées. «Lorsque j’ai eu écho que le prévenu était dans son bureau, j’ai toqué à sa porte pour lui demander le matériel qui appartient à Hassmar. Il m’a rétorqué que ce n’était pas à moi de le lui dire. Je suis retourné dans mon bureau mais soudain, j’ai entendu un bruit à ma porte. Il avait arraché la porte. Et quand je me suis retourné, je l’ai vu avec un pistolet», a soutenu l’officier supérieur.
Concernant les menaces de mort, Colonel Mbengue persiste que le prévenu a braqué son arme sur lui lorsqu’il a fracassé sa porte, pour essayer de le tuer. Mamadou Mané, l’un des témoins, souligne qu’il y a eu une simple défaillance de la porte. «Le colonel Mbengue voulait parler avec Niang mais celui-ci lui a dit qu’il était pressé, car il avait un rendez-vous. Le colonel lui a dit qu’il ne sortirait pas. Niang lui a demandé s’il était un prisonnier. Par la suite, il a essayé de forcer la porte et le commandant est parti le tenir en respect. Niang tenait son arme de derrière mais il ne l’a pas brandie. Je ne l’ai pas vu en train de menacer le colonel Mbengue», renseigne-t-il.
Mais sa version est différente de celle du second témoin. Pour Mamadou Sabaly, le prévenu a manqué de respect au Colonel. «Le commandant avait les mains dans les poches. Niang a arraché la porte en sortant et le colonel Mbengue l’a suivi pour le tenir en respect. J’ai pris Niang au collet pour le raisonner. Il a déclaré que personne ne pouvait l’empêcher de venir sur les lieux. Il a pointé son pistolet sur le colonel», a-t-il témoigné.
Dans ses réquisitions, le maître des poursuites estime que les faits sont avérés. Il a requis 02 ans dont 6 mois ferme. D’après Me El Hadj Diouf, avocat de la défense, les propos de la partie civile sont montés de toutes pièces. Me Diouf a plaidé la relaxe en faveur de son client. Finalement, le juriste Niang a été relaxé pour la menace de mort et violence et voies de fait. Il a été déclaré coupable pour destruction de biens appartenant à l’Etat et de détention d’arme sans autorisation. En sus, il devra payer une amende de 200 000 francs Cfa.