Des sources très au fait de cette question informent qu'une équipe multi task composée des différents services de sécurité concernés multiplient discrètement les séances de travail pour inventorier, caractériser et définir le niveau de menace potentiel de plusieurs sites susceptibles d'être dans le viseur de personnes mal intentionnées. A l'issue de ces séances de briefing et de débriefing, des rôles sont attribués aux services de sécurité les plus adaptés à l'intervention dans chacun des sites identifiés.
C'est ainsi que le mode d'accès au public à certains endroits stratégiques de Dakar a été revu et les mesures de surveillance et de contrôle renforcées. Sans citer la plupart de ces endroits par mesure de sécurité, nous pouvons évoquer le cas du Port autonome de Dakar où l'accès à ses terminaux n'est désormais autorisé qu'au seul personnel des lieux concernés. Les détecteurs d'explosifs jadis discrètement utilisés ont fait leur apparition dans le contrôle des véhicules et des conteneurs.
Mieux, les usagers des terminaux à passagers de la chaloupe de Gorée et du bateau Aline Sitoé Diatta se sont rendus compte que les taxis et autres véhicules ne sont plus autorités dans l'enceinte des terminaux. Tous les véhicules s'arrêtent dehors, au parking, où ils font demi-tour après avoir déchargé passagers et bagages.
Toujours à Dakar, d'autres sites font l'objet d'une surveillance très discrète mais tout aussi renforcée comme c'est le cas à l'aéroport international de Dakar et la plupart des réceptifs hôteliers les plus cotés de la capitale sénégalaise. Des patrouilles de la police épient chaque minute les va-et-vient dans et autour des hôtels Terrou Bi, Sea Plaza et Radisson Blu où des ressortissants occidentaux, principales cibles des jihadistes, viennent séjourner pour leurs vacances de fin d'année. Le monitoring est tel que les équipes de policiers en uniforme et en civil s'y relayent de jour comme de nuit.
Comparées à la panoplie technologique et à l'expertise humaine des renseignements occidentaux, ces mesures paraissent aléatoires. Mais il va s'en dire que le Sénégal est résolument dans la phase active d'anticipation à toute menace de déstabilisation comme le montrent les dernières arrestations d'imams radicaux et de repris de justice connus pour leur proximité avec la chose terroriste.
Pas de fête à la Place de l'Indépendance
Les fêtes de fin d'année, sous haute surveillance, ne se passeront pas comme lors des dernières années, ainsi que l'a annoncé le ministre de l'Intérieur Abdoulaye Daouda Diallo aux députés (voir par ailleurs). Mais ce que n'a pas dit le "premier flic" du pays, c'est que la Place de l'Indépendance qui accueillait des milliers de fêtards, entre 8 000 et 10 000 tous les 31 décembre, va faire cette année le deuil de ce type de rassemblement. De sources dignes de foi, elle sera fermée au public.
Pas spécialement à cause d'un renseignement précis que les services de sécurité auraient reçu, mais surtout pour ne pas courir des risques inutiles, indique-t-on. Vu le nombre de personnes qui se rendent chaque année à la Place de l'Indépendance pour allumer des péêtetards, les autorités en charge de la sécurité estiment que la situation peut facilement être récupérée par des forces obscures. Pire, le fait que la Place de l'Indépendance se situe à deux cents mètres du Palais présidentiel, dans un périmètre du centre-ville très sensible. Toutes choses qui font que la mesure d'interdiction d'attroupement sur ces lieux le 31 décembre sera bientôt rendue publique.
Même pour les arbres de Noël et autres festivités, il faut demander l'autorisation aux services de Police avant de les organiser. Il faut dire que tout le monde semble garder en mémoire les images de restaurant avec des clients qui sont la cible des terroristes. Dakar a fait le choix d'investir dans le Renseignement et la Prévention, pour surtout protéger le tourisme et l'investissement. "Quand Ébola s'est signalé avec un seul cas à Dakar, cela a eu des effets négatifs sur le tourisme… ". Ces mesures peuvent-ils empêcher les terroristes de frapper Dakar s'ils le désirent. "Si des pays comme les États-Unis sont frappés, personne n'est à l'abri. Mais nous allons prendre toutes les dispositions pour que cela se ne passe pas chez nous", confie un haut responsable de la Sécurité.
EnQuête
C'est ainsi que le mode d'accès au public à certains endroits stratégiques de Dakar a été revu et les mesures de surveillance et de contrôle renforcées. Sans citer la plupart de ces endroits par mesure de sécurité, nous pouvons évoquer le cas du Port autonome de Dakar où l'accès à ses terminaux n'est désormais autorisé qu'au seul personnel des lieux concernés. Les détecteurs d'explosifs jadis discrètement utilisés ont fait leur apparition dans le contrôle des véhicules et des conteneurs.
Mieux, les usagers des terminaux à passagers de la chaloupe de Gorée et du bateau Aline Sitoé Diatta se sont rendus compte que les taxis et autres véhicules ne sont plus autorités dans l'enceinte des terminaux. Tous les véhicules s'arrêtent dehors, au parking, où ils font demi-tour après avoir déchargé passagers et bagages.
Toujours à Dakar, d'autres sites font l'objet d'une surveillance très discrète mais tout aussi renforcée comme c'est le cas à l'aéroport international de Dakar et la plupart des réceptifs hôteliers les plus cotés de la capitale sénégalaise. Des patrouilles de la police épient chaque minute les va-et-vient dans et autour des hôtels Terrou Bi, Sea Plaza et Radisson Blu où des ressortissants occidentaux, principales cibles des jihadistes, viennent séjourner pour leurs vacances de fin d'année. Le monitoring est tel que les équipes de policiers en uniforme et en civil s'y relayent de jour comme de nuit.
Comparées à la panoplie technologique et à l'expertise humaine des renseignements occidentaux, ces mesures paraissent aléatoires. Mais il va s'en dire que le Sénégal est résolument dans la phase active d'anticipation à toute menace de déstabilisation comme le montrent les dernières arrestations d'imams radicaux et de repris de justice connus pour leur proximité avec la chose terroriste.
Pas de fête à la Place de l'Indépendance
Les fêtes de fin d'année, sous haute surveillance, ne se passeront pas comme lors des dernières années, ainsi que l'a annoncé le ministre de l'Intérieur Abdoulaye Daouda Diallo aux députés (voir par ailleurs). Mais ce que n'a pas dit le "premier flic" du pays, c'est que la Place de l'Indépendance qui accueillait des milliers de fêtards, entre 8 000 et 10 000 tous les 31 décembre, va faire cette année le deuil de ce type de rassemblement. De sources dignes de foi, elle sera fermée au public.
Pas spécialement à cause d'un renseignement précis que les services de sécurité auraient reçu, mais surtout pour ne pas courir des risques inutiles, indique-t-on. Vu le nombre de personnes qui se rendent chaque année à la Place de l'Indépendance pour allumer des péêtetards, les autorités en charge de la sécurité estiment que la situation peut facilement être récupérée par des forces obscures. Pire, le fait que la Place de l'Indépendance se situe à deux cents mètres du Palais présidentiel, dans un périmètre du centre-ville très sensible. Toutes choses qui font que la mesure d'interdiction d'attroupement sur ces lieux le 31 décembre sera bientôt rendue publique.
Même pour les arbres de Noël et autres festivités, il faut demander l'autorisation aux services de Police avant de les organiser. Il faut dire que tout le monde semble garder en mémoire les images de restaurant avec des clients qui sont la cible des terroristes. Dakar a fait le choix d'investir dans le Renseignement et la Prévention, pour surtout protéger le tourisme et l'investissement. "Quand Ébola s'est signalé avec un seul cas à Dakar, cela a eu des effets négatifs sur le tourisme… ". Ces mesures peuvent-ils empêcher les terroristes de frapper Dakar s'ils le désirent. "Si des pays comme les États-Unis sont frappés, personne n'est à l'abri. Mais nous allons prendre toutes les dispositions pour que cela se ne passe pas chez nous", confie un haut responsable de la Sécurité.
EnQuête