Le débat est houleux à la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) après que le président de la Crei, se basant sur les dispositions du Code de procédure pénale, a demandé aux avocats de Bibo Bourgi, compte tenue de sa maladie, de le représenter à la barre. Il a d’ailleurs été déjà entendu sur procès-verbal par la Crei, depuis la clinique où il est interné.
Mais les avocats de Bibo Bourgi ont demandé à la Cour de renvoyer le procès, le temps que leur client se rétablisse. Me Souleymane Ndéné Ndiaye, l’un d’eux, soutient que la présence de Bibo Bourgi à la barre est nécessaire pour la manifestation de la vérité. Un report du procès est donc nécessaire jusqu’à ce qu’il puisse venir répondre aux questions que la Cour voudra bien lui poser.
Mais le Procureur spécial, Alioune Ndao, et les avocats de la partie civile pensent qu’un report s’avère inutile. Ce qui a poussé Me El Hadji Amadou Sall, à entrer dans une colère noire avant de balancer à la cour : «Si Karim doit être condamné, qu’il le soit. S’il doit être bouffé, qu’il le soit, mais que les Sénégalais sachent pourquoi».