La saison des pluies est sans doute la pire des périodes de l’année, pour les habitants de la capitale de la Petite Côte. Quand l’hivernage s’installe à Mbour, bonjour les inondations et leurs conséquences. Au-delà même de ces conséquences sur le plan sanitaire, avec la reproduction des insectes et des bestioles, cette situation constitue un frein pour l’essor de certaines activités économiques, surtout du secteur informel.
Au marché ’’Nietti Mbar’’, les occupants sont dans le désarroi total, après les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la capitale de la Petite Côte ce week-end. Ibrahima Diouf est un tailleur qui a installé son atelier à l’intérieur de ce marché niché dans le quartier Château d’Eau Nord. Trouvé dans les eaux stagnantes et boueuses qui inondent le marché, il tente difficilement d’expliquer la situation :
‘’Chaque année, quand il pleut, on note des dégâts matériels. Ce qui nous fait le plus mal dans cette situation, c'est qu'on ne voit personne pour nous consoler, ni pour nous soulager.’’
La voix presque trainante, il balbutie : ‘’Aucune autorité n’est venue pour nous voir, pour qu'on soit rassuré. Chaque année, nos ateliers et boutiques sont inondés. On essaie d’ériger des digues à l’aide de briques pour stopper l’envahissement de nos ateliers, mais nos machines et dynamos sont toujours détruits, les tissus que les clients nous donnent pour la couture aussi sont mouillés et détruits parce que l’eau finit par franchir la barrière.’’
La mine désolée, Ibrahima Diouf partage sa tristesse. ‘’Nous sommes des ouvriers et des tailleurs, et nous travaillons ici depuis longtemps. Le marché a des dirigeants ; ce sont les autorités. Et, c’est à elles de régler le problème pour qu'on puisse travailler tranquillement’’, plaide-t-il.
La mairie dégage ses responsabilités
De l’autre côté, Assane Diop est un commerçant de produits cosmétiques dans le marché. Il estime que les dégâts sont inestimables. Dans ce sens, il indique que les autorités locales, précisément le maire, avaient déclaré devant lui qu’ils ne sont pas en mesure de régler ce problème.
De ce fait, ajoute-t-il, ‘’puisque c’est l’Etat qui a la solution à ce problème, nous lui demandons de venir à notre secours. Nous sommes partis à maintes reprises à la mairie, mais ils disent qu’ils ne peuvent rien faire.
C’est Fallou Sylla (maire de la commune de Mbour, NDLR) en personne qui l’a dit devant moi’’. Pourtant, dit-il, lui et ses collègues paient les taxes régulièrement.
‘’Quand l’heure de payer des patentes et des taxes arrive, on ne nous fait aucun cadeau. A la fin de chaque mois, nous payons à la mairie les droits d’occupation et d’exploitation à hauteur de 2 500 F. Nous avons tous nos reçus par-devers nous. Malgré cela, chaque année, nous vivons le même calvaire et nous ne voyons personne, même pour constater juste les dégâts’’.
Assane Thioune, Président du marché, lui aussi embouche la même trompette. Selon lui, les occupants du marché vivent en permanence en danger durant l’hivernage, vu les installations électriques anarchiques dans les ateliers.
Dans ce sens, il fustige l’attitude des autorités locales de la ville qui sont absentes lors des situations de galère vécues par une partie importante de la population. ‘
‘’Il n’y a pas moins de 293 cantines impactées par les eaux. Les victimes sont là . Pour le moment, on ne peut pas encore faire un bilan exhaustif des dégâts, mais beaucoup ont perdu du matériel de valeur. Certains ont perdu des machines, d’autres des produits comme des bazins riches, des getzners, etc.’’.
Enquete
Au marché ’’Nietti Mbar’’, les occupants sont dans le désarroi total, après les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la capitale de la Petite Côte ce week-end. Ibrahima Diouf est un tailleur qui a installé son atelier à l’intérieur de ce marché niché dans le quartier Château d’Eau Nord. Trouvé dans les eaux stagnantes et boueuses qui inondent le marché, il tente difficilement d’expliquer la situation :
‘’Chaque année, quand il pleut, on note des dégâts matériels. Ce qui nous fait le plus mal dans cette situation, c'est qu'on ne voit personne pour nous consoler, ni pour nous soulager.’’
La voix presque trainante, il balbutie : ‘’Aucune autorité n’est venue pour nous voir, pour qu'on soit rassuré. Chaque année, nos ateliers et boutiques sont inondés. On essaie d’ériger des digues à l’aide de briques pour stopper l’envahissement de nos ateliers, mais nos machines et dynamos sont toujours détruits, les tissus que les clients nous donnent pour la couture aussi sont mouillés et détruits parce que l’eau finit par franchir la barrière.’’
La mine désolée, Ibrahima Diouf partage sa tristesse. ‘’Nous sommes des ouvriers et des tailleurs, et nous travaillons ici depuis longtemps. Le marché a des dirigeants ; ce sont les autorités. Et, c’est à elles de régler le problème pour qu'on puisse travailler tranquillement’’, plaide-t-il.
La mairie dégage ses responsabilités
De l’autre côté, Assane Diop est un commerçant de produits cosmétiques dans le marché. Il estime que les dégâts sont inestimables. Dans ce sens, il indique que les autorités locales, précisément le maire, avaient déclaré devant lui qu’ils ne sont pas en mesure de régler ce problème.
De ce fait, ajoute-t-il, ‘’puisque c’est l’Etat qui a la solution à ce problème, nous lui demandons de venir à notre secours. Nous sommes partis à maintes reprises à la mairie, mais ils disent qu’ils ne peuvent rien faire.
C’est Fallou Sylla (maire de la commune de Mbour, NDLR) en personne qui l’a dit devant moi’’. Pourtant, dit-il, lui et ses collègues paient les taxes régulièrement.
‘’Quand l’heure de payer des patentes et des taxes arrive, on ne nous fait aucun cadeau. A la fin de chaque mois, nous payons à la mairie les droits d’occupation et d’exploitation à hauteur de 2 500 F. Nous avons tous nos reçus par-devers nous. Malgré cela, chaque année, nous vivons le même calvaire et nous ne voyons personne, même pour constater juste les dégâts’’.
Assane Thioune, Président du marché, lui aussi embouche la même trompette. Selon lui, les occupants du marché vivent en permanence en danger durant l’hivernage, vu les installations électriques anarchiques dans les ateliers.
Dans ce sens, il fustige l’attitude des autorités locales de la ville qui sont absentes lors des situations de galère vécues par une partie importante de la population. ‘
‘’Il n’y a pas moins de 293 cantines impactées par les eaux. Les victimes sont là . Pour le moment, on ne peut pas encore faire un bilan exhaustif des dégâts, mais beaucoup ont perdu du matériel de valeur. Certains ont perdu des machines, d’autres des produits comme des bazins riches, des getzners, etc.’’.
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