Plébiscité par la gente féminine dans les coins et recoins de Mbao et même au-delà , le marabout Serigne Saliou Guèye est très sollicité pour ses prières qui trouvent satisfaction auprès de ses clients. Cependant, le marabout a semblé oublier que c’est Dieu seul, qui exauce les prières. C’est pourquoi il l’a appris à ses dépens.
A la barre, Cheikh Ahmadou Bamba Touré a soutenu que le marabout lui devait un (1) million FCfa. « On m’a mis en contact avec lui. Il m’a promis de faire marcher mes affaires dans 15 jours par des prières. A la date convenue, mes affaires marchaient toujours au ralenti pour ne pas dire au plus mal. Je suis revenu pour lui faire part de ma situation, avant de lui réclamer tout l’argent que j’avais dépensé. Pour sa défense, il me dit que le parfum acheté auprès de son fournisseur n’était pas l’original et qu’il allait l’appeler dans ce sens. Depuis lors, rien ne s’est produit. J’attends toujours vainement des changements dans mes affaires. Après plusieurs rendez-vous avortés pour le remboursement de la somme due, il décide de me proposer sa voiture en gage », a-t-il révélé à la barre.
Son compagnon Mamadou Ndiaye enfonce le clou, en soutenant que pour les parfums uniquement, une somme de 250 mille FCFA a été dépensée. « Je reconnais qu’on l’a séquestré durant trois jours pour réclamer notre argent. C’est seulement par la suite qu’il a accepté de nous donner sa voiture en gage. Cette même voiture sera retenue par les douaniers au niveau de Diamniadio, car les papiers dudit véhicule sont falsifiés. Ce qui nous a renforcé dans notre for intérieur qu’il était un escroc », a ajouté le sieur Ndiaye.
Interrogé par le président du tribunal, Serigne Saliou Gueye se défend et soutient que c’est son fournisseur de parfum qui lui a joué des tours. « Je connais le chemin afin que mes prières soient exaucées, pour l’avoir effectué à plusieurs reprises. Seulement, il y a des parfums habilités pour ces prières et mon fournisseur n’a pas joué franc jeu avec moi, pour m’avoir remis une contrefaço,n car lorsque j’ai ouvert le parfum je me suis rendu compte qu’il n’était pas compatible (…) Ils m’ont séquestré avant de me rouer de coups. Ils m’ont par la suite filmé dans des conditions impensables. Ils ont pris le numéro de ma femme pour la menacer…», s’est-il défendu.
Pour l’avocat du marabout, son client a été séquestré durant trois jours. « Ils ont pu obtenir de cette séquestration la remise de son véhicule et une somme de 150 mille FCfa. Il a subi des coups physiques et psychiques. Il réclame dix millions de dommages et intérêts », a plaidé la robe noire. Pour sa part, le procureur croit en réalité qu’il y avait un deal de multiplication de faux billets, qui s’est soldé par un échec. « Serigne Saliou Guèye avait promis de leur multiplier des billets de banque. Moustapha Cissé le vendeur du parfum, devait leur donner le liquide précieux pour la confection de billets de banque. Malheureusement, la marchandise remise par le fournisseur n’était pas bonne (…) Au lieu d’aller porter plainte les prévenus l’ont séquestré. Ils l’ont retenu contre son gré… L’article 334 réprime les faits de pratique de charlatanisme.
Il a reconnu avoir reçu la somme d’un million. Moustapha Cissé a été un tiers certificateur dans la remise pour le délit d’escroquerie. Je requiers trois ans dont deux ans ferme pour Serigne Saliou Guèye. Quant à Bamba Touré et Mamadou Ndiaye, je requiers deux ans dont deux mois ferme », a plaidé le maître des poursuites.
Pour Me Makhfouz Thioye, l’escroquerie consiste à leur présenter quelqu’un et de ne pas vérifier la qualité du parfum acheté. « Mes prévenus ont violé la loi. Ils l’ont reconnu. Ils devaient contenir leur colère. Je sollicite la relaxe », a-t-il remarqué. Selon Me Iba Mar Diop, avocat du marabout, il y a beaucoup de non-dits dans ce procès.
« Aucun des trois prévenus ne parle de multiplication de billets de banque. Je ne vois pas pourquoi quelqu’un qui fait des prières et qui vous dit que le parfum n’était pas compatible. Il faut le changer. Mais vous préférez le séquestrer jusqu’à ce qu’il accepte de vous gager sa voiture. Mon client n’a fait aucune manœuvre (…) Il a parlé des versets qu’il utilise pour faire exaucer ses prières. Pour des gars qui ont séquestré pendant trois jours quelqu’un, qui l’ont tabassé pour ensuite obtenir une réquisition pareille… Ils sont plus coupables que mon client. Je sollicite de ne pas suivre le procureur dans sa réquisition. Mon client se présente devant vous pour la premières foi, il faut lui faire une application bienveillante de la loi…», a poursuivi Me Diop.
Le tribunal a décidé de mettre l’affaire en délibéré pour huitaine.
Le Témoin
A la barre, Cheikh Ahmadou Bamba Touré a soutenu que le marabout lui devait un (1) million FCfa. « On m’a mis en contact avec lui. Il m’a promis de faire marcher mes affaires dans 15 jours par des prières. A la date convenue, mes affaires marchaient toujours au ralenti pour ne pas dire au plus mal. Je suis revenu pour lui faire part de ma situation, avant de lui réclamer tout l’argent que j’avais dépensé. Pour sa défense, il me dit que le parfum acheté auprès de son fournisseur n’était pas l’original et qu’il allait l’appeler dans ce sens. Depuis lors, rien ne s’est produit. J’attends toujours vainement des changements dans mes affaires. Après plusieurs rendez-vous avortés pour le remboursement de la somme due, il décide de me proposer sa voiture en gage », a-t-il révélé à la barre.
Son compagnon Mamadou Ndiaye enfonce le clou, en soutenant que pour les parfums uniquement, une somme de 250 mille FCFA a été dépensée. « Je reconnais qu’on l’a séquestré durant trois jours pour réclamer notre argent. C’est seulement par la suite qu’il a accepté de nous donner sa voiture en gage. Cette même voiture sera retenue par les douaniers au niveau de Diamniadio, car les papiers dudit véhicule sont falsifiés. Ce qui nous a renforcé dans notre for intérieur qu’il était un escroc », a ajouté le sieur Ndiaye.
Interrogé par le président du tribunal, Serigne Saliou Gueye se défend et soutient que c’est son fournisseur de parfum qui lui a joué des tours. « Je connais le chemin afin que mes prières soient exaucées, pour l’avoir effectué à plusieurs reprises. Seulement, il y a des parfums habilités pour ces prières et mon fournisseur n’a pas joué franc jeu avec moi, pour m’avoir remis une contrefaço,n car lorsque j’ai ouvert le parfum je me suis rendu compte qu’il n’était pas compatible (…) Ils m’ont séquestré avant de me rouer de coups. Ils m’ont par la suite filmé dans des conditions impensables. Ils ont pris le numéro de ma femme pour la menacer…», s’est-il défendu.
Pour l’avocat du marabout, son client a été séquestré durant trois jours. « Ils ont pu obtenir de cette séquestration la remise de son véhicule et une somme de 150 mille FCfa. Il a subi des coups physiques et psychiques. Il réclame dix millions de dommages et intérêts », a plaidé la robe noire. Pour sa part, le procureur croit en réalité qu’il y avait un deal de multiplication de faux billets, qui s’est soldé par un échec. « Serigne Saliou Guèye avait promis de leur multiplier des billets de banque. Moustapha Cissé le vendeur du parfum, devait leur donner le liquide précieux pour la confection de billets de banque. Malheureusement, la marchandise remise par le fournisseur n’était pas bonne (…) Au lieu d’aller porter plainte les prévenus l’ont séquestré. Ils l’ont retenu contre son gré… L’article 334 réprime les faits de pratique de charlatanisme.
Il a reconnu avoir reçu la somme d’un million. Moustapha Cissé a été un tiers certificateur dans la remise pour le délit d’escroquerie. Je requiers trois ans dont deux ans ferme pour Serigne Saliou Guèye. Quant à Bamba Touré et Mamadou Ndiaye, je requiers deux ans dont deux mois ferme », a plaidé le maître des poursuites.
Pour Me Makhfouz Thioye, l’escroquerie consiste à leur présenter quelqu’un et de ne pas vérifier la qualité du parfum acheté. « Mes prévenus ont violé la loi. Ils l’ont reconnu. Ils devaient contenir leur colère. Je sollicite la relaxe », a-t-il remarqué. Selon Me Iba Mar Diop, avocat du marabout, il y a beaucoup de non-dits dans ce procès.
« Aucun des trois prévenus ne parle de multiplication de billets de banque. Je ne vois pas pourquoi quelqu’un qui fait des prières et qui vous dit que le parfum n’était pas compatible. Il faut le changer. Mais vous préférez le séquestrer jusqu’à ce qu’il accepte de vous gager sa voiture. Mon client n’a fait aucune manœuvre (…) Il a parlé des versets qu’il utilise pour faire exaucer ses prières. Pour des gars qui ont séquestré pendant trois jours quelqu’un, qui l’ont tabassé pour ensuite obtenir une réquisition pareille… Ils sont plus coupables que mon client. Je sollicite de ne pas suivre le procureur dans sa réquisition. Mon client se présente devant vous pour la premières foi, il faut lui faire une application bienveillante de la loi…», a poursuivi Me Diop.
Le tribunal a décidé de mettre l’affaire en délibéré pour huitaine.
Le Témoin