Depuis sa création en 1993, le CNCR n'a cessé de défendre les intérêts des exploitants familiaux et des acteurs du monde rural. Ses luttes ont permis d'obtenir des avancées significatives dans différents domaines
Cependant, malgré ces “succès”, le président du CNCR, Nadjirou Sall, a déclaré, hier, que le secteur de l'agriculture fait toujours face à de nombreux défis persistants. Et pour améliorer leurs conditions de vie, les acteurs de l'agriculture ont aussi formulé des propositions et ont appelé les autorités sénégalaises à les prendre en considération et à les intégrer dans leurs politiques et programmes
En effet, a rappelé le président Nadjirou Sall, les combats qu'ils avaient menés leur avaient permis d'obtenir “la reconnaissance du rôle des organisations paysannes dans la gouvernance du secteur agricole, la mise en place de mécanismes de concertation et de financement de l'agriculture ou encore la protection sociale des personnes exerçant des métiers agricoles à travers la loi d’orientation agro-sylvo-pastorale promulguée en 2004”
Toutefois, regrettent les acteurs, malgré ces améliorations, il reste beaucoup à faire dans ce secteur. En énumérant quelques manquements, Nadjirou Sall a indiqué que le statut juridique des exploitations familiales n’est toujours pas formalisé et c'est ce qui freine leur professionnalisation.
De même, a-t-il fait savoir, “les personnes qui exercent les métiers de l’agriculture ne disposent toujours pas de régime de protection sociale”. Monsieur Sall a également souligné que “le Conseil supérieur d’orientation agro-sylvo-pastoral ne s’est jamais réuni et c'est ce qui impacte sur le dialogue entre les organisations professionnelles les plus hautes autorités”
Ainsi, dit-il, “le système de financement agricole et rural reste encore peu efficace et efficient”. Il a aussi révélé que “les réponses et les interventions en faveur des jeunes souffrent de cohérence et de synergie, ce qui nécessite de repenser les approches”
En outre, renchérit-il, “après plus d’un quart de siècle, le processus de réforme foncière enclenché n’est toujours pas abouti”
Tous ces défis, a clamé le président du CNCR, “entravent les capacités des exploitations familiales à nourrir les Sénégalais et à assurer une souveraineté alimentaire à notre pays”. Il est d'avis qu'”augmenter durablement leur productivité en étant résilient face au changement climatique, mieux rémunérer leur travail et protéger les consommateurs supposent des politiques publiques définies et mises en œuvre d'une manière concertée et qui responsabilisent les acteurs privés et surtout les organisations professionnelles agricoles”
Pour résoudre ces problèmes qui gangrènent le secteur de l'agriculture, le Conseil national de concertation et de coopération des ruraux a formulé six propositions à l'endroit des autorités publiques. D'abord, il a proposé la promulgation et la mise en application “d'un décret qui formalise le statut juridique des exploitations agricoles familiales en application du chapitre 5 de la LOASP, afin de faciliter leur accès au crédit et aux opportunités de financement, ainsi que de favoriser l'autonomisation des femmes et l'emploi des jeunes”
De même, il propose “la mise à jour et l’application du décret 2008- 1262 relatif à la protection sociale des personnes exerçant les métiers de l’agriculture, pour garantir une protection sociale adaptée aux paysans et aux paysannes”.
Le CNCR propose également l'organisation de la première session du Conseil supérieur d’orientation agro-sylvo-pastoral en 2024, conformément aux dispositions prévues par le décret 2007- 1147, afin d'améliorer la gouvernance des politiques agricoles et de favoriser une culture de transparence et de redevabilité.
Ensuite, l'amélioration de “façon quantitative et qualitative des financements destinés aux exploitations familiales, en mobilisant davantage de ressources publiques et en facilitant l'accès au crédit et aux services financiers”
En outre, il a proposé l'adaptation et la mise en œuvre “d'une stratégie nationale d’insertion-installation des jeunes dans les chaînes de valeur agro-Sylvio-pastorales et halieutiques pour favoriser l'emploi des jeunes ruraux, assurer la relève générationnelle dans le secteur agricole et le dialogue multiacteurs”.
Enfin, le CNCR suggère l'adaptation d'une “politique foncière qui sécurise durablement les activités agro-sylvo-pastorales et halieutiques des exploitations familiales, en garantissant l'accès équitable au foncier et en préservant les ressources naturelles”
Le Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR) est convaincu que seule une action concertée de tous les acteurs concernés pourra permettre de relever les défis actuels et de garantir un avenir prospère pour le monde rural au Sénégal.
Cependant, malgré ces “succès”, le président du CNCR, Nadjirou Sall, a déclaré, hier, que le secteur de l'agriculture fait toujours face à de nombreux défis persistants. Et pour améliorer leurs conditions de vie, les acteurs de l'agriculture ont aussi formulé des propositions et ont appelé les autorités sénégalaises à les prendre en considération et à les intégrer dans leurs politiques et programmes
En effet, a rappelé le président Nadjirou Sall, les combats qu'ils avaient menés leur avaient permis d'obtenir “la reconnaissance du rôle des organisations paysannes dans la gouvernance du secteur agricole, la mise en place de mécanismes de concertation et de financement de l'agriculture ou encore la protection sociale des personnes exerçant des métiers agricoles à travers la loi d’orientation agro-sylvo-pastorale promulguée en 2004”
Toutefois, regrettent les acteurs, malgré ces améliorations, il reste beaucoup à faire dans ce secteur. En énumérant quelques manquements, Nadjirou Sall a indiqué que le statut juridique des exploitations familiales n’est toujours pas formalisé et c'est ce qui freine leur professionnalisation.
De même, a-t-il fait savoir, “les personnes qui exercent les métiers de l’agriculture ne disposent toujours pas de régime de protection sociale”. Monsieur Sall a également souligné que “le Conseil supérieur d’orientation agro-sylvo-pastoral ne s’est jamais réuni et c'est ce qui impacte sur le dialogue entre les organisations professionnelles les plus hautes autorités”
Ainsi, dit-il, “le système de financement agricole et rural reste encore peu efficace et efficient”. Il a aussi révélé que “les réponses et les interventions en faveur des jeunes souffrent de cohérence et de synergie, ce qui nécessite de repenser les approches”
En outre, renchérit-il, “après plus d’un quart de siècle, le processus de réforme foncière enclenché n’est toujours pas abouti”
Tous ces défis, a clamé le président du CNCR, “entravent les capacités des exploitations familiales à nourrir les Sénégalais et à assurer une souveraineté alimentaire à notre pays”. Il est d'avis qu'”augmenter durablement leur productivité en étant résilient face au changement climatique, mieux rémunérer leur travail et protéger les consommateurs supposent des politiques publiques définies et mises en œuvre d'une manière concertée et qui responsabilisent les acteurs privés et surtout les organisations professionnelles agricoles”
Pour résoudre ces problèmes qui gangrènent le secteur de l'agriculture, le Conseil national de concertation et de coopération des ruraux a formulé six propositions à l'endroit des autorités publiques. D'abord, il a proposé la promulgation et la mise en application “d'un décret qui formalise le statut juridique des exploitations agricoles familiales en application du chapitre 5 de la LOASP, afin de faciliter leur accès au crédit et aux opportunités de financement, ainsi que de favoriser l'autonomisation des femmes et l'emploi des jeunes”
De même, il propose “la mise à jour et l’application du décret 2008- 1262 relatif à la protection sociale des personnes exerçant les métiers de l’agriculture, pour garantir une protection sociale adaptée aux paysans et aux paysannes”.
Le CNCR propose également l'organisation de la première session du Conseil supérieur d’orientation agro-sylvo-pastoral en 2024, conformément aux dispositions prévues par le décret 2007- 1147, afin d'améliorer la gouvernance des politiques agricoles et de favoriser une culture de transparence et de redevabilité.
Ensuite, l'amélioration de “façon quantitative et qualitative des financements destinés aux exploitations familiales, en mobilisant davantage de ressources publiques et en facilitant l'accès au crédit et aux services financiers”
En outre, il a proposé l'adaptation et la mise en œuvre “d'une stratégie nationale d’insertion-installation des jeunes dans les chaînes de valeur agro-Sylvio-pastorales et halieutiques pour favoriser l'emploi des jeunes ruraux, assurer la relève générationnelle dans le secteur agricole et le dialogue multiacteurs”.
Enfin, le CNCR suggère l'adaptation d'une “politique foncière qui sécurise durablement les activités agro-sylvo-pastorales et halieutiques des exploitations familiales, en garantissant l'accès équitable au foncier et en préservant les ressources naturelles”
Le Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR) est convaincu que seule une action concertée de tous les acteurs concernés pourra permettre de relever les défis actuels et de garantir un avenir prospère pour le monde rural au Sénégal.