L’usage de la langue française est désormais interdite dans l’hémicycle du parlement en Mauritanie. Les députés ne sont autorisés à se prononcer qu’en Arabe, en Pulaar, Wolof ou Soninké. Décision appliquée durant les dernières séances de la première session ordinaire de 2019-2020 qui a pris fin vendredi soir.
Interdiction du français
C’est à travers un règlement intérieur, adopté en juillet dernier, qu’il a été interdit aux députés de s’exprimer en français durant les débats parlementaires. Les représentants ne doivent désormais s’exprimer qu’en Arabe, qui est la langue officielle. Ou bien parmi l’une des quatre (4) langues locales à savoir le Wolof, le Soninké, le Pulaar, renseigne Rfi.
Une décision critiquée
Une décision très critiquée chez les députés négro-africains qui ne parlent pas l’arabe, même si le président de l’Assemblée nationale a soutenu avoir mis en place un système de traduction simultanée. Selon, Ladji Traoré, un parlementaire de l’Alliance populaire progressiste, la langue de travail, que ce soit dans le domaine privé ou public en Mauritanie, reste le français. C’est la langue de communication avec les pays périphériques, avec le monde extérieur. Pour lui, cette décision, c’est juste pour qu’ils ne puissent pas se faire comprendre par leurs communautés lors des débats.
Ould Baya insiste
Malgré ses critiques, le président du parlement Mauritanien Cheikh Ould Baya soutient que la langue française n’a plus sa raison d’être au sein du parlement. « Si vous parlez aux Mauritaniens, vous avez quatre (4) langues d’expression ( l’arabe, le pulaar, le soninké et le wolof) qui sont prévues dans l’Assemblée. Un discours en français n’a plus de sens dans l’Assemblée. »