Massacre de Boffa Boyottes : Pointé du doigt, le Mfdc se défausse sur les autorités administrative de Ziguinchor (Communiqué)


Rédigé le Lundi 8 Janvier 2018 à 17:10 | Lu 62 fois | 0 commentaire(s)



Treize coupeurs de bois ont été tués, samedi, dans la forêt de Borofaye (Boffa Bayotte) dans le département de Niaguis. Dix d’entre eux ont été criblés de balles, deux égorgés et un brûlé, selon les détails du communiqué de la présidence. Plusieurs sources attribuent ce massacre aux éléments au Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc). Des accusations démenties par ce dernier à travers un communiqué publié dans un site internet qui lui sert de propagande. Dans le document que Leral.net a consulté (ci-dessous in extenso), le Mfdc accuse les autorités administrative de Ziguinchor, d’être les responsables du carnage.


Massacre de Boffa Boyottes : Pointé du doigt, le Mfdc se défausse sur les autorités administrative de Ziguinchor (Communiqué)
Suite à l’évènement tragique qui a eu lieu hier dans la forêt des Bayottes, le Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC) condamne fermement cet acte et présente ses condoléances aux familles éplorées. 

Cependant, le MFDC précise qu’il est en train de suivre et d’écouter comme tout le monde tous les commentaires relatifs à ce douloureux évènement. 

A cet effet, le MFDC déplore le fait que certains acteurs de paix à l’image de Saliou Sambou du GRPC de Robert Sagna, tiennent les combattants pour responsables de ce massacre. Dans ce même ordre d'idées, le MFDC n’apprécie pas le fait que certaines radios accusent subtilement les combattants, en utilisant le terme « d’individus supposés appartenir au MFDC », c’est une accusation qui ne dit pas son nom car tout individu armé, n’appartient pas automatiquement au MFDC. 

Le MFDC demande aux journalistes qui utilisent ce terme, de dire d’où est-ce qu’ils puisent leur suspicion. De telles accusations ne sauraient prospérer. 

Concernant l’origine ou les causes de cette tragédie, le MFDC demande aux autorités sénégalaises, d’orienter leurs enquêtes vers le gouverneur de la région de Ziguinchor, le chef du service régional des Eaux et Forêts, le commandant de la Légion gendarmerie sud et le procureur de la République en poste à Ziguinchor. Ces derniers sont à la tête d’un vaste réseau de coupe clandestine et de vente illicite du bois de tek en provenance de la forêt des Bayottes. 

En effet, les coupeurs de bois opèrent de nuit comme de jour sous la complicité des agents des Eaux et Forêts et de la gendarmerie. Tous les troncs coupés sont vendus en plein jour et sans aucune inquiétude dans la commune de Ziguinchor. 

Les agents du service des Eaux et Forêts sont au courant de la création de deux scieries à Kenia dans la commune de Ziguinchor. 

Ils savent mieux que quiconque, que ces deux unités se mènent une forte concurrence qui a fini par instaurer une atmosphère d’animosité entre leurs employés… 

Les propriétaires de ces scieries disposent de plusieurs dizaines de charrettes et remettent une moto Jakarta toute neuve à celui qui leur livrera 40 troncs de teck, ils remettent de l’argent aux agents des Eaux et Forêts qui, tous les soirs, passent récupérer leur paye au niveau de chaque scierie. 

En somme; le manque de fermeté de l’autorité administrative en l’occurrence le gouverneur et la complicité des agents des Eaux et Forêts et de la gendarmerie, ont eu pour conséquence la mort dans des conditions non encore élucidées des jeunes coupeurs clandestins de bois. 

Ce réseau est victime de la vive rivalité entre les jeunes coupeurs. 

Si le gouverneur, le service des Eaux et Forêts et la gendarmerie avaient correctement joué leur rôle, aucun tronc ne pourrait entrer dans Ziguinchor et aucune planche de teck ne serait vendue dans la commune. 

Ces services qui devraient assurer la protection de l’environnement, se sont malheureusement retrouvés au cœur d’un réseau très lucratif de destruction des forêts. 

Dans un Etat qui se respecte, de tels manquements devraient être sanctionnés : il faut situer les responsabilités et procéder à de lourdes sanctions : le gouverneur, le chef du service régional des Eaux et Forêts, le commandement de la gendarmerie et le procureur de la République devraient être relevés de leurs fonctions, pour ce grave manquement dans l’exécution de leur mission. 

C’est à niveau que devrait se dérouler l’enquête. Il faut chercher l’origine du mal plutôt que d’épiloguer sur ses conséquences, à travers de fausses accusations contre le MFDC. 

Le MFDC continue dans sa dynamique d’ouverture au dialogue en faveur d’une issue heureuse au conflit casamançais et ne se laissera pas distraire ni désorienter par les fossoyeurs de la paix et les autorités et chefs de services régionaux qui ne visent rien d’autre, que de casser la dynamique de paix afin de pouvoir mieux vivre du conflit. 



La cellule de communication du maquis, le 07 janvier 2017 
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