La cour d’appel d’Aix-en-Provence a annulé ce mercredi la mise en examen de Pape Diouf dans le cadre des transferts suspects de l’OM. La chambre de l’instruction a considéré qu’il n’existait pas d’indices graves ou concordants justifiant cette mise en examen de l’ancien président du club phocéen.
Victoire judiciaire pour Pape Diouf. La cour d’appel d’Aix-en-Provence a annulé mercredi la mise en examen de l’ancien dirigeant de l’OM, le plaçant sous statut de témoin assisté dans l’affaire des transferts douteux de joueurs. Président du club phocéen de 2005 à 2009, Diouf contestait sa mise en examen, prononcée le 16 décembre 2016 pour abus de biens sociaux et association de malfaiteurs, se voyant reprocher le versement de sommes estimées indues au joueur Thomas Deruda et une surévaluation de la commission de l’agent de Vitorino Hilton, pour un total de 474 000 euros.
La chambre de l’instruction a considéré qu’il n’existait pas d’indices graves ou concordants justifiant sa mise en examen. L’avocat général avait lui-même requis cette annulation, estimant que « les investigations ne permettaient pas d’établir que Diouf, 66 ans, avait engagé Deruda en 2006 en sachant pertinemment qu’il n’avait pas les compétences requises pour jouer en qualité de professionnel ». « Nous sommes heureux que la justice ait pris le temps de constater que Pape Diouf est totalement étranger au moindre acte délictuel », s’est réjoui son défenseur Me Bruce Blanc.
« Il a toujours été un homme intègre »
Selon lui, cette décision est « la consécration que Pape Diouf a toujours été un homme intègre et le dirigeant que Marseille a toujours aimé ». Me Blanc avait affirmé lors de l’audience, le 16 mai, qu’à l’arrivée de Diouf à la tête de l’OM le club était déficitaire de près de 30 millions d’euros alors qu’à son départ, les comptes étaient bénéficiaires de 40 millions. « Il était difficile de prétendre que Pape Diouf aurait pris des décisions contraires à l’intérêt du club », avait-il avancé. Comme d’autres dirigeants du club, il se voyait aussi reprocher d’avoir laissé à des associations de supporters la vente d’abonnements.
Cela aurait occasionné une perte pour le club. L’accusation et la défense ont reconnu que ce système avait été mis en place bien antérieurement à l’arrivée de Diouf. En mai 2017, la chambre de l’instruction avait déjà annulé la mise en examen de Philippe Perez, ex-directeur général du club, l’une des neuf personnes initialement mises en examen dans ce dossier où la justice s’intéresse à l’intervention éventuelle de membres présumés du banditisme local dans les transferts de joueurs.
Avec Bfm tv