Il y a quelques semaines, nous avions répercuté la galère de nombreux compatriotes qui peinent à obtenir une carte nationale d’identité. Ce aussi bien au niveau de la direction de l’automatisation du fichier (Daf) que dans les commissariats de police d’arrondissement. La même situation était valable au niveau des brigades de gendarmerie. Partout, les demandeurs éprouvaient d’énormes difficultés pour se faire délivrer leurs cartes d’identité. Une pénurie qui s’expliquait par le fait que la Daf avait réduit la production de ces documents en perspective d’une éventuelle migration vers les cartes biométriques.
Naturellement, le président de la République, M. Macky Sall, très exigeant sur la bonne gouvernance et notamment la transparence des marchés publics, était loin de s’imaginer que certains hommes d’affaires sénégalais, libanais ou français s’activaient de manière souterraine pour se faire attribuer le gigantesque marché des cartes numériques. Ce de gré à gré ou après consultation restreinte. Nous ne le dirons jamais assez, ce marché « nébuleux » rappelait étrangement celui des passeports numérisés sous l’ère Me Wade qui avait coûté en définitive une vingtaine de milliards de francs à nos finances publiques. Sans oublier les nombreux contentieux dont le régime du président Macky Sall avait hérités à cause de certains promoteurs véreux. Donc si le marché de la « biométrisation » des cartes d’identité, bien que recommandé par la Cedeao, était attribué de gré-à -gré, il ne servirait qu’à enrichir des courtiers et hommes d’affaires qui n’ont même pas une imprimante à … domicile.
L’imprimerie nationale de France intéressée…
Toujours est-il que, dès la parution de notre article relatif à la pénurie artificielle de cartes d’identité et au grenouillage de certains fonctionnaires du ministère de l’Intérieur pour lancer une opération de confection de nouvelles cartes d’identité sur la base d’un marché à milliards, le président de la République a aussitôt pris le projet en main, histoire de faire valoir son droit de regard. A cet effet, il a fait savoir à certains « activistes » qu’il va faire lancer un appel d’offres international pour la production de nouvelles cartes d’identité biométriques. Coût de cette opération : une dizaine des milliards fcfa. Il est clair qu’à travers cet appel d’offres, le Président veut faire comprendre que les marchés publics constituent un baromètre pour mesurer le degré d'engagement et de détermination des pouvoirs publics en matière de transparence. En attendant le lancement de cet appel d’offres, l’Imprimerie nationale de France s’intéresse déjà au projet de ces cartes nationales d’identité sénégalaise à puce numérique. Considérée comme le leader européen, l’Imprimerie de France est spécialisée, entre autres documents, dans la production et la gestion de cartes numériques. D’ailleurs, c’est grâce à la performance industrielle de cette imprimerie de renom que la France a été le premier pays européen à déployer des permis de conduire avec une puce sécurisée. Surtout, compte tenu de son chiffre d’affaires annuel qui s’évalue en millions d’euros, l’Imprimerie de France, en s’intéressant à ce marché, cherche autre chose sans doute qu’à s’enrichir. Autrement dit, elle ne va pas s’amuser à faire de la surfacturation au risque de ternir son excellente réputation. Et tant pis pour les « virus » qui tentaient d’infecter financièrement nos nouvelles cartes biométriques sur fond de gré-à -gré.
LE TEMOIN
Naturellement, le président de la République, M. Macky Sall, très exigeant sur la bonne gouvernance et notamment la transparence des marchés publics, était loin de s’imaginer que certains hommes d’affaires sénégalais, libanais ou français s’activaient de manière souterraine pour se faire attribuer le gigantesque marché des cartes numériques. Ce de gré à gré ou après consultation restreinte. Nous ne le dirons jamais assez, ce marché « nébuleux » rappelait étrangement celui des passeports numérisés sous l’ère Me Wade qui avait coûté en définitive une vingtaine de milliards de francs à nos finances publiques. Sans oublier les nombreux contentieux dont le régime du président Macky Sall avait hérités à cause de certains promoteurs véreux. Donc si le marché de la « biométrisation » des cartes d’identité, bien que recommandé par la Cedeao, était attribué de gré-à -gré, il ne servirait qu’à enrichir des courtiers et hommes d’affaires qui n’ont même pas une imprimante à … domicile.
L’imprimerie nationale de France intéressée…
Toujours est-il que, dès la parution de notre article relatif à la pénurie artificielle de cartes d’identité et au grenouillage de certains fonctionnaires du ministère de l’Intérieur pour lancer une opération de confection de nouvelles cartes d’identité sur la base d’un marché à milliards, le président de la République a aussitôt pris le projet en main, histoire de faire valoir son droit de regard. A cet effet, il a fait savoir à certains « activistes » qu’il va faire lancer un appel d’offres international pour la production de nouvelles cartes d’identité biométriques. Coût de cette opération : une dizaine des milliards fcfa. Il est clair qu’à travers cet appel d’offres, le Président veut faire comprendre que les marchés publics constituent un baromètre pour mesurer le degré d'engagement et de détermination des pouvoirs publics en matière de transparence. En attendant le lancement de cet appel d’offres, l’Imprimerie nationale de France s’intéresse déjà au projet de ces cartes nationales d’identité sénégalaise à puce numérique. Considérée comme le leader européen, l’Imprimerie de France est spécialisée, entre autres documents, dans la production et la gestion de cartes numériques. D’ailleurs, c’est grâce à la performance industrielle de cette imprimerie de renom que la France a été le premier pays européen à déployer des permis de conduire avec une puce sécurisée. Surtout, compte tenu de son chiffre d’affaires annuel qui s’évalue en millions d’euros, l’Imprimerie de France, en s’intéressant à ce marché, cherche autre chose sans doute qu’à s’enrichir. Autrement dit, elle ne va pas s’amuser à faire de la surfacturation au risque de ternir son excellente réputation. Et tant pis pour les « virus » qui tentaient d’infecter financièrement nos nouvelles cartes biométriques sur fond de gré-à -gré.
LE TEMOIN