La 9e édition du Forum mondial de l’Eau s’ouvre ce lundi 21 mars à Diamniadio. Ce Forum, présenté comme le plus grand événement mondial sur l'eau, est organisé tous les trois ans depuis 1997, par le Conseil mondial de l'Eau, en partenariat avec un pays hôte. Il œuvre à renforcer la capacité du monde entier, à relever les défis en matière d'eau et d'assainissement.
Des ambitions revues à la baisse
La Coalition Eau note certains impairs relatifs à la portée de l’évènement. «Force est de constater que les ambitions du Forum en matière de mobilisation politique et de participation inclusive, sont revues à la baisse», estime-t-elle dans une note publiée sur son site internet. Cela découle, notamment, de la place accordée à la société civile et d’un certain manque de volonté politique.
«Malgré la volonté affichée des organisateurs de promouvoir la participation de la société civile, celle-ci se heurte à de multiples blocages : des frais d’inscriptions et d’exposition inaccessibles pour une bonne partie des associations, la mise en place très tardive (à 2 semaines du Forum), d’un mécanisme de soutien financier, le manque de porte-paroles à l’Ouverture ou dans les segments politiques de haut niveau. S’ajoutent également les difficultés de déplacement liées à la pandémie, pour un événement organisé dans un format uniquement présentiel, et qui devrait logiquement connaître une mobilisation moindre de toutes les catégories d’acteurs», souligne la Coalition Eau.
Elle ajoute que plusieurs Ong internationale se sont impliquées dans le travail programmatique, depuis plusieurs années, pour inscrire leurs priorités à l’agenda du Forum. Cependant, les partenaires aux moyens limités, les plus petites associations, les représentants de communautés et d’usagers, seront difficilement représentés.
«Des efforts ont cependant été faits en direction des jeunes, avec la mise en place d’un tarif jeune à bas coût, ce qui a permis une ouverture du forum à la jeunesse mondiale. Mais la tendance est que, d’édition en édition, la place de la société civile évolue de façon aléatoire au sein des Forums mondiaux de l’Eau. Ce manque d’inclusivité ne fait qu’affaiblir les résultats et la crédibilité du processus des Forums mondiaux de l’Eau, dans son ensemble», assure la Coalition Eau.
Manque de communication, peu d’intérêt porté par les décideurs
La Coalition Eau fait remarquer que l’organisation de deux sommets de chefs d’États mondiaux et africains, était annoncée et constate que ces derniers n’auront pas lieu. « Le manque de communication autour du volet politique du Forum, laissait présager un tel échec, aucune nouvelle n’ayant été communiquée à propos de ces événements depuis le début du processus préparatoire.
Si quelques chefs d’États ou leurs représentants ont été invités pour la Cérémonie d’ouverture, les prises de paroles individuelles n’ont cependant rien à voir avec un véritable sommet politique, qui aurait permis des négociations et des décisions collectives qui s’imposent face à la crise de l’eau. Au rythme actuel, 107 pays ne sont pas en bonne voie pour garantir une gestion durable de l’eau ni l’accès universel à l’eau et à l’assainissement en 2030», laisse entendre la même source.
Une occasion de s’interroger. «S’agit-il d’un problème d’organisation ou d’un manque de volonté politique ? Quoiqu’il en soit, le peu d’intérêt porté par les décideurs à cet événement, place le Forum dans une impasse : nous constatons, une nouvelle fois, ses difficultés à émerger comme une véritable rencontre de haut niveau et à faire avancer l’agenda politique international pour l’eau et l’assainissement», note la coalition.
Malgré les réserves exprimées, la Coalition Eau souligne qu’à l’heure actuelle, le Forum mondial de l’Eau reste le plus grand rassemblement mondial des acteurs de l’eau. «Nombre d’Ong du secteur souhaitent y valoriser leurs actions, présenter leurs propositions et solutions, rencontrer les partenaires internationaux et développer leurs réseaux. La Coalition Eau se mobilise ainsi pour favoriser la participation de la société civile française, africaine et internationale, avec l’Effet Papillon, mouvement mondial d’Ong/Osc
Les associations partageront également leurs demandes aux États lors de Rdv avec les décideurs présents. C’est aussi l’occasion d’organiser des activités avec la société civile locale, nationale et régionale : la Coalition Eau organisera en marge du Forum, un atelier régional rassemblant les collectifs de la société civile de 10 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Elle sera également mobilisée au Forum Alternatif Mondial de l’Eau, organisé en parallèle du Forum officiel», indique la coalition.
Tribune
Des ambitions revues à la baisse
La Coalition Eau note certains impairs relatifs à la portée de l’évènement. «Force est de constater que les ambitions du Forum en matière de mobilisation politique et de participation inclusive, sont revues à la baisse», estime-t-elle dans une note publiée sur son site internet. Cela découle, notamment, de la place accordée à la société civile et d’un certain manque de volonté politique.
«Malgré la volonté affichée des organisateurs de promouvoir la participation de la société civile, celle-ci se heurte à de multiples blocages : des frais d’inscriptions et d’exposition inaccessibles pour une bonne partie des associations, la mise en place très tardive (à 2 semaines du Forum), d’un mécanisme de soutien financier, le manque de porte-paroles à l’Ouverture ou dans les segments politiques de haut niveau. S’ajoutent également les difficultés de déplacement liées à la pandémie, pour un événement organisé dans un format uniquement présentiel, et qui devrait logiquement connaître une mobilisation moindre de toutes les catégories d’acteurs», souligne la Coalition Eau.
Elle ajoute que plusieurs Ong internationale se sont impliquées dans le travail programmatique, depuis plusieurs années, pour inscrire leurs priorités à l’agenda du Forum. Cependant, les partenaires aux moyens limités, les plus petites associations, les représentants de communautés et d’usagers, seront difficilement représentés.
«Des efforts ont cependant été faits en direction des jeunes, avec la mise en place d’un tarif jeune à bas coût, ce qui a permis une ouverture du forum à la jeunesse mondiale. Mais la tendance est que, d’édition en édition, la place de la société civile évolue de façon aléatoire au sein des Forums mondiaux de l’Eau. Ce manque d’inclusivité ne fait qu’affaiblir les résultats et la crédibilité du processus des Forums mondiaux de l’Eau, dans son ensemble», assure la Coalition Eau.
Manque de communication, peu d’intérêt porté par les décideurs
La Coalition Eau fait remarquer que l’organisation de deux sommets de chefs d’États mondiaux et africains, était annoncée et constate que ces derniers n’auront pas lieu. « Le manque de communication autour du volet politique du Forum, laissait présager un tel échec, aucune nouvelle n’ayant été communiquée à propos de ces événements depuis le début du processus préparatoire.
Si quelques chefs d’États ou leurs représentants ont été invités pour la Cérémonie d’ouverture, les prises de paroles individuelles n’ont cependant rien à voir avec un véritable sommet politique, qui aurait permis des négociations et des décisions collectives qui s’imposent face à la crise de l’eau. Au rythme actuel, 107 pays ne sont pas en bonne voie pour garantir une gestion durable de l’eau ni l’accès universel à l’eau et à l’assainissement en 2030», laisse entendre la même source.
Une occasion de s’interroger. «S’agit-il d’un problème d’organisation ou d’un manque de volonté politique ? Quoiqu’il en soit, le peu d’intérêt porté par les décideurs à cet événement, place le Forum dans une impasse : nous constatons, une nouvelle fois, ses difficultés à émerger comme une véritable rencontre de haut niveau et à faire avancer l’agenda politique international pour l’eau et l’assainissement», note la coalition.
Malgré les réserves exprimées, la Coalition Eau souligne qu’à l’heure actuelle, le Forum mondial de l’Eau reste le plus grand rassemblement mondial des acteurs de l’eau. «Nombre d’Ong du secteur souhaitent y valoriser leurs actions, présenter leurs propositions et solutions, rencontrer les partenaires internationaux et développer leurs réseaux. La Coalition Eau se mobilise ainsi pour favoriser la participation de la société civile française, africaine et internationale, avec l’Effet Papillon, mouvement mondial d’Ong/Osc
Les associations partageront également leurs demandes aux États lors de Rdv avec les décideurs présents. C’est aussi l’occasion d’organiser des activités avec la société civile locale, nationale et régionale : la Coalition Eau organisera en marge du Forum, un atelier régional rassemblant les collectifs de la société civile de 10 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Elle sera également mobilisée au Forum Alternatif Mondial de l’Eau, organisé en parallèle du Forum officiel», indique la coalition.
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