Le journaliste, formateur et analyste politique, Mame Less Camara, invité de l’émission « Toute la vérité » sur la Sen Tv, a indiqué que la vie du parti démocratique sénégalais était intimement liée à celle de Me Abdoulaye Wade et que le départ de ce dernier signifierait la fin de la formation libérale. « L’existence du PDS est intimement liée à Abdoulaye Wade son créateur, son inspirateur. Et, il n’est pas étonnant que ceux qui sont passés dans ce parti se réclament du Wadisme et tant que Wade vivra, il restera à la tête de ce parti et le jour où il n’aura pas une prise totale sur ce parti, l’unique main fédératrice du PDS qui est celle d’Abdoulaye Wade, si elle n’est pas ferme , il partira dans tous les sens. » « La fin du PDS c’est quand Abdoulaye Wade aura cessé de le diriger! »
Cette omniprésence de dirigeants à la tête de parti selon lui, est dû fait d’une idéologie de soumission des militants. « Les dirigeants se veulent irremplaçables, on dirige un Bureau Politique pendant une trentaine d’années sans être contesté, cela montre qu’il y a une idéologie de la soumission qui est à l’œuvre dans les partis et qu’on considère comme un élément de stabilité, alors que c’est un élément d’érosion du parti »
Souleymane N'déné N'diaye comme Macky Sall…
Sur les besoins de liberté politique de certains anciens ministres libéraux, Mame Less Camara pense que c’est dû au fait de la réussite qu’a connue Macky Sall en s’imposant avec l’Apr. Pour le cas de Souleymane N'déné N'diaye, nouveau SG de l’union nationale patriotique (UNP), il lui reste à prouver beaucoup de choses, dira-t-il. « Ce qui se passe au PDS et qui est en train d’essaimer dans l’espace politique, c'est que c’est un parti à l’avenir un peu incertain puisque bâti sur la prééminence et l’omniprésence d’un homme. » « L’avènement de Macky sall est le déclencheur d’une série d’ambitions de personnes qui militaient dans le parti et qui se sont dits qu’il n’était pas meilleurs qu’eux. »
« Macky Sall obsédé par le deuxième mandat va au charbon en termes de communication »
Invité à s’épancher sur la communication agressive du Chef de l’Etat ces derniers temps, Mame Less de penser que Macky Sall qui a jeté toutes ses forces dans les premières heures de la bataille est en train de douter ainsi de son gouvernement. « Le président va au charbon en termes de communication, il est en période de rectification d’une politique extrêmement offensive. Le gouvernement doute sur la question des salaires des enseignants, la loi sur les daaras ; la durée de son mandat il s’était engagé etc. Ce qui veut dire que toute la politique qu'avait identifiée le pouvoir de Macky Sall est remis en cause pan par pan. Cela parce que le Président demeure « obsédé » par ce deuxième mandat. Il est en train d’ajuster sa politique sur ce que les gens approuvent ou pas alors que quelquefois il faut fermer les yeux, trancher dans le vif et au bout de cette sorte de confrontation avec l’opinion, il y aura la réussite. Maintenant c’est une construction de l’imaginaire sur ce que le Président a réussi ou pas et lorsqu’en matière de communication les choses se réduisent à répéter que le Président a réussi, c'est que l'on n'est plus sûr de son coup. Et le doute est visible puisque le Président a jeté ses forces dans la bataille dès les premières heures... »
Le PS devenu fréquentable
La perte du pouvoir a humanisé le parti socialiste selon Mame Less Camara, qui note que« cela a donné un regain aux héritiers de Senghor et le parti on l’a vu fréquentable par beaucoup de personnes, qui lorsque la formation était au pouvoir, était perçu comme diabolique». Et le parti a assez bien réagi, toujours selon lui, à cette sorte d’adhésion silencieuse. « Et ça leur a donné du poil de la bête et ils se sont dits que pourvu qu’ils travaillent, ils pourront reconquérir le pouvoir ».
Cette omniprésence de dirigeants à la tête de parti selon lui, est dû fait d’une idéologie de soumission des militants. « Les dirigeants se veulent irremplaçables, on dirige un Bureau Politique pendant une trentaine d’années sans être contesté, cela montre qu’il y a une idéologie de la soumission qui est à l’œuvre dans les partis et qu’on considère comme un élément de stabilité, alors que c’est un élément d’érosion du parti »
Souleymane N'déné N'diaye comme Macky Sall…
Sur les besoins de liberté politique de certains anciens ministres libéraux, Mame Less Camara pense que c’est dû au fait de la réussite qu’a connue Macky Sall en s’imposant avec l’Apr. Pour le cas de Souleymane N'déné N'diaye, nouveau SG de l’union nationale patriotique (UNP), il lui reste à prouver beaucoup de choses, dira-t-il. « Ce qui se passe au PDS et qui est en train d’essaimer dans l’espace politique, c'est que c’est un parti à l’avenir un peu incertain puisque bâti sur la prééminence et l’omniprésence d’un homme. » « L’avènement de Macky sall est le déclencheur d’une série d’ambitions de personnes qui militaient dans le parti et qui se sont dits qu’il n’était pas meilleurs qu’eux. »
« Macky Sall obsédé par le deuxième mandat va au charbon en termes de communication »
Invité à s’épancher sur la communication agressive du Chef de l’Etat ces derniers temps, Mame Less de penser que Macky Sall qui a jeté toutes ses forces dans les premières heures de la bataille est en train de douter ainsi de son gouvernement. « Le président va au charbon en termes de communication, il est en période de rectification d’une politique extrêmement offensive. Le gouvernement doute sur la question des salaires des enseignants, la loi sur les daaras ; la durée de son mandat il s’était engagé etc. Ce qui veut dire que toute la politique qu'avait identifiée le pouvoir de Macky Sall est remis en cause pan par pan. Cela parce que le Président demeure « obsédé » par ce deuxième mandat. Il est en train d’ajuster sa politique sur ce que les gens approuvent ou pas alors que quelquefois il faut fermer les yeux, trancher dans le vif et au bout de cette sorte de confrontation avec l’opinion, il y aura la réussite. Maintenant c’est une construction de l’imaginaire sur ce que le Président a réussi ou pas et lorsqu’en matière de communication les choses se réduisent à répéter que le Président a réussi, c'est que l'on n'est plus sûr de son coup. Et le doute est visible puisque le Président a jeté ses forces dans la bataille dès les premières heures... »
Le PS devenu fréquentable
La perte du pouvoir a humanisé le parti socialiste selon Mame Less Camara, qui note que« cela a donné un regain aux héritiers de Senghor et le parti on l’a vu fréquentable par beaucoup de personnes, qui lorsque la formation était au pouvoir, était perçu comme diabolique». Et le parti a assez bien réagi, toujours selon lui, à cette sorte d’adhésion silencieuse. « Et ça leur a donné du poil de la bête et ils se sont dits que pourvu qu’ils travaillent, ils pourront reconquérir le pouvoir ».
