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Mame Fawade Wélé : Un exemple pour toutes les femmes du monde (Exclusif)


Rédigé le Vendredi 28 Octobre 2022 à 12:50 | Lu 161 fois | 0 commentaire(s)



Mame Fatoumata Wade Wélé, plus connue sous le nom de Mame Fawade Wélé, est la mère du Maître Seydi Hadji Malick Sy. Elle est née vers 1820 et est décédée vers 1892. Elle est la fille de Bakary Wélé et de Fatimatou Faye.


Du côté de sa mère, les membres de sa famille plus précisément ces arrières grands parents, Moutou et Satah, sont originaire d’Arabie Saoudite, de la Mecque plus précisément.

Ils étaient à la recherche d’un lieu propice à la prière et du retour vers le Créateur. Ils sont passés par Chinguitti, ensuite par Walata, puis par Wadane et Khoman jusqu’à atterrir en plein centre de l’empire du Ghana, plus précisément dans la contrée de Deuw Fall qui se situe à la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie.


Le nom de Deuw Fall provient de Deuwaly, qui est une communauté Maure qui venait dans la zone pour rédiger des ouvrages.

Les Grands Parents de Mame Fawade Wéllé furent reçus par l’Almamy Abdoul Kader Kane qui était le chef de canton de la province de Dagana. C’est l’Almamy Abdoul Kader Kane qui leur offrit des terres situés entre Bokhol et Dagana, ils ont rebaptisés ses terres Gaya.
Le village de Gaya a été fondé vers les années 1300. L'étymologie de son nom reste incertaine, tantôt wolof « fi dagan na dëk » signifiant un endroit propice, tantôt du nom du fondateur, Dagana. Certains disent aussi que la ville a été créée par un nommé Dah venant du Ghana.


Mame Fawade Wélé a eu deux maris avant de rencontrer le père du Maître Seydi Hadji Malick Sy avec lesquels elle eut un enfant pour chacun d’entre eux. Ses deux enfants sont Sokhna Fanta Niang dont le père s’appelait El Hadji Babacar Niang et Abdou Boly Fall fils de Sira Makhtar Fall qui sont des demi frères de Seydi Hadji Malick Sy.

Sokhna Fanta Niang repose à la terre de Gaga tandis que Abdou Boly Fall repose aux cimetières Khaalkhouss de Tivaouane.


Le dernier fils que Mame Fawade Wéllé obtiens est le Maître Seydi Hadji Malick Sy.

Les deux maris de Mame Fawade Wéllé avant Mame Ousmane Sy ont perdus la vie. Mame Fawade Wélé s’était résignée à ne plus avoir de mari durant le restant de ses jours, et elle avait décidée de consacrer le reste de sa vie à s’occuper des enfants de la Daara de Thierno Malick Sow qui est aussi son cousin car leurs deux grands parents (Abdou Faye pour Thierno Malick Sow et Mboté Faye pour Mame Fawade Wélé) sont frère et sœurs et de s’occuper des invités.

El Hadji Omar Tall Al Foutiyou quitta Oréfondé un jour pour se rendre à Gaya.

Mame Fawade Wélé s’était résolue à porter assistance à toute personne qui croisât sa route, c’est dans ce sillage qu’elle a fait la connaissance du savant de Bandiagara El Hadji Omar Tall Al Foutiyou lors de sa visite à Gaya et elle se résolut à lui porter assistance volontairement.

Sans connaître le Saint homme El Hadji Omar Tall Al Foutiyou elle s’occupa de lui, lui trouva un logis, de la nourriture et s’occupa si bien de lui que le Saint homme de Bandiagara déclara qu’il se plaisait plus à Gaya alors même qu’il ne connaissait personne dans ce lieu.

Elle s’occupa de El Hadji Omar Foutiyou Tall durant 3 mois d’après certaines sources, d’autres sources parlent de 6 mois. L’on raconte même que Saint homme de Bandiagara a tellement duré chez Mame Fawade Wélé qu’il écrivit son célèbre ouvrage de numerologie intitulé « Gaya » en hommage au village qu’il avait accueilli.

Ce comportement de Mame Fawade Wélé a tellement marqué Cheikh Omar Foutiyou Tall que ce dernier décida de prier pour la sainte femme. El Hadji Omar Foutiyou Tall fait savoir au seul et unique petit frère de Mame Fawade Wélé en l’occurrence Mame Alphahim Mayoro qu’un jour un homme du nom de Demba Khourédia viendra d’orient et il va l’épouser, il lui fait aussi savoir que de cette union naîtra un enfant prodige, le Saint homme intima l’ordre à Mame Alphahim Mayoro Wélé de l’appeler Malick. El Hadji Omar Tall Al Foutiyou fait savoir à Mame Alphahim Mayoro que cet enfant prodige qui portera le nom de Malick sera son successeur dans la Tariqa Tijane, il lui dis que c’est lui qui prendra la Tariqa d’où je l’ai laissé (Fouta) pour l’emmener jusqu’au rocher de Ngor (La colline des Mamelles.)

El Hadji Omar Tall Al Foutiyou pour plus de précision donna l’ensemble des informations relative à cette union future de Mame Fawade Wélé à son frère unique du nom de Mame Alphahim Mayoro.

Au moment de repartir à Ouréfondé les sages du village trouvèrent El Hadji Omar et lui demanda de leur laisser quelqu’un qui pourrait leur servir de relais dans la religion et la Tariqa. C’est dans ce cadre qu’El Hadji Omar décida séance tenante de décerner une Ijaza (Certification) à Mame Alphahim Mayoro Wélé.

La bonté de Mame Fawade Wélé était telle qu’elle préparait des calebasses remplis de mil et d’eau tous les matins et soirs pour nourrir les oiseaux de la contrée.

Elle aimait particulièrement le travail, plus précisément les travaux champêtres qu’elle pratiquait très souvent dans ses champs héritées de ses aïeux. Ses champs se situent à une dizaine kilomètres de Gaya dans la contrée de Ngambou Thillé. Elle pratiquait aussi de l’élevage dans ses champs de Ngambou Thillé. Mame Fawade Wélé avait des dons extraordinaires dans le domaine de la calligraphie, ses écritures étaient facilement comparables à celle des hommes les plus savants tellement elles étaient sublime.

Elle maîtrisait l’ensemble du Coran depuis sa tendre enfance, elle dormait très peu car elle passait ses nuits le plus souvent à prier le Créateur. Sa piété et sa pudeur était telle qu’elle ne levait jamais les yeux pour regarder quelqu’un. Même quand elle se baignait dans le fleuve Sénégal, elle couvrait toujours ses membres supérieurs et inférieurs.

Mame Fawade Wélé ne participait jamais aux commérages des autres femmes du village, elle était très isolé et pratiquait sa religion avec assiduité.

Parfois elle rassemblait les femmes du village pour les aider à se former dans le domaine du Coran et des sciences Islamiques et faire convenablement leurs prières. La piété de Mame Fawade Wélé était telle que nul être vivant n’a jamais vu ses jambes, ses bras et sa tête dénudée. Elle mettait constamment le voile et portait au quotidien des habits décents qui cachent l’ensemble de ses membres. Mame Fawade Wélé fait partie des rares personnes qui n’avait pas d’ennemi dans le village, elle n’a jamais fait l’objet d’accusation ou de calomnies venant de quiconque. Elle se déplaçait en dehors de chez elle uniquement pour aller aux champs travailler, ou pour cuisiner ou encore pour faire le linge des jeunes apprenants du Coran et elle parlait très peu.

Un jour, les sages de Gayas voulurent organiser un périple pour aller à la rencontre du savant qu’il leur avait rendu visite en l’occurrence El Hadji Omar Al Foutiyou. Chacun voulut donner un cadeau au saint homme, d’aucuns donnèrent un mouton, d’autres des vaches, d’autres des poulets; Mais Mame Fawade Wélé donna trois pagnes tissés d’une très grande valeur qu’elle avait elle même tissée.

C’est dans ce cadre que les sages du village choisirent des personnes pour effectuer ce périple, parmi les personnes choisis il y avait : Youq Moussé Gueye, Samba Yaly Niasse, Mody Lo, Bakar Samb et Alphahim Mayoro Wélé.

Cette délégation de 5 personnes quitta Gaya pour rejoindre Ouréfondé, en cours de route; les bagages étaient très lourds, c’est dans ce cadre qu’ils firent un échange entre un des pagnes tissés par Mame Fawade Wélé contre un âne pour faire porter à l’animal les bagages.

La délégation est arrivée à Ouréfondé un mercredi, ils ont attendus jusqu’au vendredi pour voir Cheikh Omar Tall Al Foutiyou; il a fallu qu’il remette un autre pagne tissé au chambellan pour que ce dernier leur fasse accéder à la cour de Cheikh Omar Al Foutiyou Tall.

Dès qu’ils accèdent à la cour de Cheikh Omar Al Foutiyou, ce dernier apparut et leur dis : « Où est Alphahim Mayoro ? » ce dernier de répondre présent, puis Cheikh Omar Al Foutiyou enchaîna avec une autre question : « Où est le pagne que Mame Fawade Wélé t’avais donner ? » Mame Alpha se dépêcha et sortit un des pagnes de sa besace pour la remettre à Cheikh Omar Tall Al Foutiyou.

Le saint homme de répondre : « Ce n’est pas le pagne que je demande ! »; Mame Alphahim Mayoro de lui dire : « Soit deux choses l’une, ou vous nous demander le pagne qu’on a échangé avec un âne pour porter nos bagages ou bien le pagne qu’on a remis à votre Chambellan pour qu’il nous permette d’accéder à votre cour. » après ces mots Mame Alphahim Mayoro avança vers le chambellan et récupéra le pagne tissé qu’il remit immédiatement à Cheikh Omar Tall Al Foutiyou.

Une fois le pagne reçut, le Créateur fit savoir au Cheikh que voici le bon pagne; le Cheikh le serra très fortement sur sa poitrine, puis leva le pagne devant l’assistance et dis : « Fouta; ce que le Créateur m’a fait entrevoir aura lieu dans le futur; le fils du propriétaire de ce pagne sera mon successeur, un jour viendra il étalera les draps pour faire la Wazifa comme je viens d’étaler ce pagne tissé que sa mère m’a offert et il prendra la Tariqa Tijane là où je l’ai laisser pour l’emmener au grand rocher de Ngor qui se situe à Dakar. » Puis Cheikh Omar Al Foutiyou se tourna vers Mame Alpha et lui dis : « Je vois présentement ta soeur, elle va bientôt tomber enceinte et c’est un garçon qu’elle aura.

Pour la petite histoire, tout le monde pensait que le secret de El Hadji Omar Tall Al Foutiyou reviendrait à son fidèle lieutenant Samba Abdoulaye Kane, ce dernier fût torturé à mort par des individus qui voulait ce fameux secret qu’il délivra au fils de Mame Fawade Wélé en l’occurrence Seydi Hadji Malick Sy.

Quelques temps après leur visite chez Cheikh Omar Tall Al Foutiyou, Demba Khourédia plus connu sous le nom de Mame Ousmane Sy père de Seydi Hadji Malick Sy est venu pour la première fois à Gaya dans le but de rencontrer le savant Thierno Malick Sow, il tomba sur Mame Fawade Wélé. Il demanda à la sainte dame de l’eau qui vient d’être puiser dans le puit car son cheval ne pouvait boire que de l’eau qu’on venait de puiser. Malgré l’heure tardive, Mame Fawade Wélé se rendit dans le puit à l’autre bout du village pour y puiser de l’eau.

Arrivée dans le puit, elle puisa de l’eau et donna le cheval à boire après avoir enlever la scelle et toute son attirail; elle voulut par la suite remplir une bassine d’eau pour amener à sa demeure au cas où le cheval aurait encore soif. Au moment de puiser de l’eau, le seau est bloqué à l’intérieur du puit et ne pouvait plus sortir; ce jour là c’est Mame Fawade Wélé elle même qui est rentré dans le puit pour démêler l’écheveau du seau. Mame Ousmane qui attendait perdit patience est venu au niveau du puit chercher Mame Fawade Wélé, il arriva au moment précis où Mame Fawade Wélé sortit du puit; ce jour là on entendit une voix bizarre qui dit : « Ce que le vieux voulait vendre tu l’as remportée ! »

Quelques temps après, Mame Fawade Wélé fit un songe dans lequel elle a un enfant prodige suivi par énormément de personnes avec le nouvel arrivé Mame Ousmane Sy. Elle alla s’en ouvrir à Mame Alphahima Yoro, en lui racontant tous les détails du rêve en question.

Automatiquement Mame Alphahim Mayoro compris que Mame Ousmane Sy était l’homme dont lui avait parlé Cheikh Omar Al Foutiyou et c’est dans ce cadre qu’il a pris ses responsabilités pour parler à Mame Ousmane Sy ainsi qu’à Thierno Malick Sow.

Mame Ousmane Sy était si étonné des dires de Mame Alphahim Mayoro qu’il lui dis : « Vous ne me connaissez même, et vous voulez me donner votre sœur en mariage ? ». Mame Alphahim Mayoro de lui répondre : « Bien avant que tu viennes, un saint homme nous avais prévenu de ta venue et nous as donnés pas mal d’informations y afférents. »

Mame Alphahim Mayoro prit 3 tissus qu’il offre à l’invité Mame Ousmane Sy, et c’est ces 3 tissus qui ont servis à la dote du mariage de Mame Ousmane Sy et de Mame Fawade Wélé.

Mame Ousmane S’y choisit le nom Malick lorsque l’enfant n’avait que deux mois dans le ventre de Mame Fawade Wélé. Lorsque Mame Ousmane Sy retournait dans sa contrée du Jolof, il fût accompagné par Mame Alphahim Mayoro et Thierno Malick Sow, arrivée à la contrée de Ferkolok entre Dagana et Gaya, c’est là que Mame Alphahim Mayoro prit l’épaule de Mame Ousmane et lui dis : « Je pense bien que ton épouse est enceinte, si un enfant naît derrière toi, quel nom voudras tu lui donner ? » ; Mame Ousmane de répondre : « Si un enfant de sexe féminin est né je veux qu’elle porte le nom de ma sœur Maty Mbacké du Djolof mais s’il est de sexe masculin, il faut lui donner le nom de Thierno Malick Sow que j’étais venu voir et qui est devenu une personne très importante pour moi.»

Lorsque son fils Malick qu’on surnomma Malick Fawade grandit il est parti en quête de connaissance. Mame Fawade Wélé confia à son cousin Oumar Wélé que lorsqu’il aperçu la première fois Malick Fawade revenir d’une formation Islamique, elle dis dans sa tête : « Si Ousmane était encore de ce monde, je dirais que c’est cet homme là-bas entrain de venir. » ; dès son retour Mame Fawade Wélé confia à Mame Alphahim Mayoro que son fils ne devait pas rester à Gaya de peur qu’il ne file du mauvais coton en fréquentant les enfants du village; elle exigea que Malick Fawade retourna illico continuer ses études.

Mame Fawade Wélé repose à Gaya, sa tombe reçoit constamment des visiteurs.
L’on raconte que lorsqu’elle venait de quitter ce bas monde, la pierre sur laquelle elle posait ses pieds pour faire ses ablutions s’est déplacé tout seul pour venir à sa tombe.
Que son âme repose en paix par la grâce d’Allah.

Par Alphahim Mayoro
 
 


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