"Les aires marines protégées constituent une solution pour lutter contre les effets néfastes du changement climatique. Mais aussi pour contribuer à la conservation de la biodiversité". Le secrétaire général du ministère de l'Environnement et du développement durable en a fait part en marge de l'Assemblée générale du Réseau régional des Aires Marines Protégées (Rampao). Cette rencontre, qui en est à sa 9ème édition, a été l'occasion pour Mamadou Lamine Guissé de revenir sur l'engagement du Sénégal. " Au Sénégal, il faut noter que les autorités ont pris conscience de cette utilité. Cela fait que, depuis des années le Chef de l'Etat a pris la décision de créer une direction des aires marines protégées", a-t-il relevé. Cette direction, dit-il, a comme principale mission d'accompagner l'Etat à créer des aires marines protégées en impliquant à la base toutes les communautés.
En effet, note le secrétaire général, "de 2012 à maintenant, le Sénégal compte 25 Aires marines protégées dont 15 sont déjà membres du Rampao et cinq autres le seront bientôt". Il constate pour s'en réjouir, la présence des représentants de l'UEMOA et de la CEDEAO. " Il s'agit de manière pédagogique d'inviter tous les pays du littoral de la Mauritanie au Nigéria à adhérer et militer à la conservation de la biodiversité . Aujourd'hui, nous sommes huit (08) mais à l'avenir nous souhaitons que le Bénin, le Togo, le Nigeria et la Côte-d'Ivoire rejoignent l'entité" dit-il.
Etat des lieux des Aires Marines protégées au Sénégal
" Le plus important c'est la dynamique que nous notons auprès des communautés depuis la basse Casamance jusqu'à Saint-Louis. Nous avons constaté que toutes les communes traversées par le littoral sont en train de faire des demandes pour être érigées en Aires Marines Protégées, parce qu'elles connaissent l'importance que cela a sur les zones déjà érigées", a souligné Mamadou Lamine Guissé. Il note que "de Kayar en passant par la basse Casamance, il y a partout des Aires Marines protégées.
Ces zones contribuent grandement à la conservation de la biodiversité mais aussi à la préservation des ressources halieutiques”. Et de donner l'exemple de la lagune de Somone. "Là-bas, la communauté s'engage à ne pas déranger les espèces juvéniles, à ne pas polluer le périmètre érigé mais contribue, également, à la conservation de la biodiversité, renseigne-t-il. C'est du gagnant-gagnant. La nature régénère naturellement et les populations mènent des activités génératrices de revenus pour subvenir à leurs besoins. C'est la raison pour laquelle l'Etat du Sénégal de manière générale accompagne toutes les initiatives des populations". Affirme Vipeoples .