Malversations constatées à l’Adie : Ces faits qui incriminent Khassimou Wone


Rédigé le Mercredi 24 Juin 2015 à 17:19 | Lu 107 fois | 0 commentaire(s)



L’ancien directeur de l’Agence de l’informatique (Adie), Khasimou Wone, a nié son implication concernant des malversations notées dans cette agence durant son magistère, par le rapport de l’Ige. Mais, il existe des faits auxquels il n’a pas apporté des éclaircissements.


Malversations constatées à l’Adie : Ces faits qui incriminent Khassimou Wone
L'ancien DG de l’Agence de l’informatique de l’Etat (Adie) est monté au créneau pour se laver à grande eau après que l’Ige l’ait incriminé dans l’affaire d’ordinateurs qu’il aurait acquis de façon douteuse. Selon M. Wone, l’Agence a contracté un marché d’un montant de 12 milliards de francs Cfa pour l’acquisition de 20.000 ordinateurs par Abdoulaye Thiam propriétaire de Computer Land. La commande devait être livrée en 4 tranches de 5000 ordinateurs et échelonnée sur 4 ans. Seulement, ce que ce dernier a omis d’éclaircir, c’est que, entre temps, un problème est survenu avec la modification des termes du cahier de charges du matériel commandé à la base. En d’autres termes, il est convenu entre les co-contractants que les 5000 ordinateurs de bureau vont être échangés en 5000 ordinateurs portables, entraînant forcément des incidences financières. 

En modifiant le marché en cours d’exécution, M. Wone a changé le matériel commandé à la base. Il a donné comme prétexte l’évolution de la technologie pour justifier ce changement. Cela ne change en rien les appréhensions d’une nébuleuse contenue dans ce marché. Parce que les modifications entraînent forcément des incidences financières profitables à un des co-contractants. Encore plus grave, révèlent des sources, plus de 2000 portables parmi les 5000 ont été livrés avec des batteries défectueuses. Ce qui équivaut à une perte de plus de 800 millions de nos francs. Abdoulaye Thiam qui a été informé de la qualité défectueuse des batteries, des ordinateurs aurait refusé de les changer, sous prétexte que lors de la réception, c’était à l’Adie de les tester. 

Un autre problème qui est à relever, c’est le fait que les constructeurs d’ordinateurs tels que Hp, Dell, Ibm ont des partenariats spécifiques avec Microsoft pour fournir de base la licence Oem sur les machines. Cependant, les mises à jour de versions ultérieures sont payantes. Et tous les ordinateurs livrés par Computer Land sont sous licence Oem qui est intégré de base sur les machines. Ainsi, les frais de mise à jour nécessaires pour la pérennité des machines et des logiciels sont à la charge de l’Etat. Ce qui représente une somme colossale pour les finances publiques. Par exemple, le prix Public/Etat moyen par poste de travail pour changer une version Windows en une autre coûte environ 292 mille 785 francs Cfa, ce qui fait une somme globale de 5 milliards 855 millions 700 mille francs pour les 2000 ordinateurs (avec une réduction possible de 1 à 15% en fonction du volume). 

En plus, la société Computer Land a livré ces ordinateurs sans les outils bureautiques de Ms Office de Microsoft. Sachant que la licence par poste de travail coûte environ 136 mille 875 francs Cfa au prix Public/Etat. Ce qui représente une dépense supplémentaire non prévue dans le budget d’investissement de 2 millions 737 mille 900 francs Cfa pour doter ces 2000 machines de la suite bureautique Ms Office de Microsoft ; notent nos confrères de La Tribune.
 
 


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